Les danseurs et danseuses du groupe de danse Toakura pendant leur hivinau.
Papeete le 15/07/2016 - Après deux années d’absence au Heiva i Tahiti, le groupe de danse Toakura mené par Mateata Le Gayic remonte sur la scène de To’ata ce soir. Pour leur quatrième participation à ce Heiva, le groupe retracera une partie de l’histoire de la reine Pūrea.
"Pūrea te ‘apu a toto" est le thème que Mateata Le Gayic, chef de la troupe Toakura a choisi de présenter cette année au Heiva i Tahiti. Les danseurs et danseuses ainsi que les acteurs et figurants mettront donc en scène une histoire « lourde et douloureuse » qui s'est déroulée sur l'île de Tahiti dans les années 1700.
"Pūrea est une cheffesse de Mahina connue pour son orgueil. Elle aurait pris pour époux Tevahitua a Patea, le chef de Papara. De leur union est né Teriirere i Outu Rau nā To’oara’i qu’on appelait aussi Teriirere", raconte Mateata et de poursuivre, "pour son fils, Pūrea aurait décidé de construire un marae immense et prestigieux au nom de Maha’iatea sur la pointe de Manomano, et elle aurait instauré un long Rahui. Cependant, lors de la construction de ce marae, elle aurait commis une faute. Elle aurait brisé une loi sacrée de Tetuna’e, celle de l’hospitalité. Elle aurait refusé l’hospitalité à la reine Tetuanui Rea i te Ra’iatea (mère de Tū a Pomare). Cette erreur aurait donc été un prétexte pour les Teva i Tai, les ‘Oropa’a et les Porionu’u pour déclarer la guerre à Papara. Papara a lutté héroïquement mais en vain. Ils se sont fait anéantir et dévastés".
Le thème sur lequel dansera le groupe Toakura est tiré du recueil de la dernière reine de Tahiti, Marau Taaroa. Mais comme le précise la chef du groupe, la prestation "n’est pas une reconstitution historique, cela reste un spectacle".
Bien qu’il existe plusieurs versions de cette histoire, le groupe de danse se base uniquement sur la version du recueil Les mémoires de Marau Taaroa. Cette dernière ne raconte que cette partie de l’histoire, c'est-à-dire, la défaite de Papara. Pour Toakura, il y a une suite, et c'est ce qu’ils interpréteront ce vendredi soir.
"Pour les gens, Pūrea est orgueilleuse. Mais nous nous sommes posés la question : Était-elle seulement orgueilleuse ? Dans notre spectacle nous proposons notre vision de Pūrea, notre vision de l’histoire, notre vision de notre mémoire. C’est comme un devoir de mémoire, même si elle est lourde et douloureuse", confie la chef du groupe.
Toujours selon Mateata, le recueil de Marau Taaroa évoque aussi le fait que le pavage de Maha’iatea a été recouvert avec les ossements des combattants de Papara.
Pour mettre en place ce spectacle, Mateata a travaillé avec plusieurs partenaires, dont, l’auteur du groupe Patrick Araia Amaru, le metteur en scène Moanaura Teheiura ainsi que le compositeur des percussions Vaimoana Urarii, le compositeur des chants Samuel Tuahu et le centre des métiers d’arts dirigé par Viri Taimana. Un travail qui a duré plus de six mois.
Le groupe de chant Tamari’i Papara mené par Mike Tessier est également venu renforcer la troupe de danse.
"Dans le spectacle, nous avons intégré les voix du groupe de chant, soit en les déstructurant c'est-à-dire en ne prenant que les "hā’ū" ou encore les "marū teitei", soit en prenant des parties de "tārava tahiti" ou de "rū’au".
Après plusieurs mois de préparations, le groupe Toakura inscrit en catégorie professionnel présentera son thème historique "Pūrea i te ‘apu a toto" ce vendredi soir place To’ata.
"Pūrea te ‘apu a toto" est le thème que Mateata Le Gayic, chef de la troupe Toakura a choisi de présenter cette année au Heiva i Tahiti. Les danseurs et danseuses ainsi que les acteurs et figurants mettront donc en scène une histoire « lourde et douloureuse » qui s'est déroulée sur l'île de Tahiti dans les années 1700.
"Pūrea est une cheffesse de Mahina connue pour son orgueil. Elle aurait pris pour époux Tevahitua a Patea, le chef de Papara. De leur union est né Teriirere i Outu Rau nā To’oara’i qu’on appelait aussi Teriirere", raconte Mateata et de poursuivre, "pour son fils, Pūrea aurait décidé de construire un marae immense et prestigieux au nom de Maha’iatea sur la pointe de Manomano, et elle aurait instauré un long Rahui. Cependant, lors de la construction de ce marae, elle aurait commis une faute. Elle aurait brisé une loi sacrée de Tetuna’e, celle de l’hospitalité. Elle aurait refusé l’hospitalité à la reine Tetuanui Rea i te Ra’iatea (mère de Tū a Pomare). Cette erreur aurait donc été un prétexte pour les Teva i Tai, les ‘Oropa’a et les Porionu’u pour déclarer la guerre à Papara. Papara a lutté héroïquement mais en vain. Ils se sont fait anéantir et dévastés".
Le thème sur lequel dansera le groupe Toakura est tiré du recueil de la dernière reine de Tahiti, Marau Taaroa. Mais comme le précise la chef du groupe, la prestation "n’est pas une reconstitution historique, cela reste un spectacle".
Bien qu’il existe plusieurs versions de cette histoire, le groupe de danse se base uniquement sur la version du recueil Les mémoires de Marau Taaroa. Cette dernière ne raconte que cette partie de l’histoire, c'est-à-dire, la défaite de Papara. Pour Toakura, il y a une suite, et c'est ce qu’ils interpréteront ce vendredi soir.
"Pour les gens, Pūrea est orgueilleuse. Mais nous nous sommes posés la question : Était-elle seulement orgueilleuse ? Dans notre spectacle nous proposons notre vision de Pūrea, notre vision de l’histoire, notre vision de notre mémoire. C’est comme un devoir de mémoire, même si elle est lourde et douloureuse", confie la chef du groupe.
Toujours selon Mateata, le recueil de Marau Taaroa évoque aussi le fait que le pavage de Maha’iatea a été recouvert avec les ossements des combattants de Papara.
Pour mettre en place ce spectacle, Mateata a travaillé avec plusieurs partenaires, dont, l’auteur du groupe Patrick Araia Amaru, le metteur en scène Moanaura Teheiura ainsi que le compositeur des percussions Vaimoana Urarii, le compositeur des chants Samuel Tuahu et le centre des métiers d’arts dirigé par Viri Taimana. Un travail qui a duré plus de six mois.
Le groupe de chant Tamari’i Papara mené par Mike Tessier est également venu renforcer la troupe de danse.
"Dans le spectacle, nous avons intégré les voix du groupe de chant, soit en les déstructurant c'est-à-dire en ne prenant que les "hā’ū" ou encore les "marū teitei", soit en prenant des parties de "tārava tahiti" ou de "rū’au".
Après plusieurs mois de préparations, le groupe Toakura inscrit en catégorie professionnel présentera son thème historique "Pūrea i te ‘apu a toto" ce vendredi soir place To’ata.
Plus de 150 artistes de Toakura retraceront une partie de l'histoire d'une des chéfesses de Mahina nommée Pūrea.
