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Une grève peu suivie à l'InterContinental Tahiti


Au resort de Faa'a, une trentaine de salariés a décidé jeudi de débrayer, apportant ainsi leur soutien à leurs collègues de l'InterContinental Moorea, où un mouvement de grève a débuté depuis huit jours.
Au resort de Faa'a, une trentaine de salariés a décidé jeudi de débrayer, apportant ainsi leur soutien à leurs collègues de l'InterContinental Moorea, où un mouvement de grève a débuté depuis huit jours.
Tahiti, le 28 novembre 2019 - Alors que la grève est installée depuis huit jours à l'InterContinental Moorea, les débrayages ont débuté jeudi au complexe hôtelier de Faa'a. The Brando à Tetiaroa et l'InterContinental Bora Bora, également sous le menace d'une grève, ne sont finalement pas touchés par le mouvement social mené par l'intersyndicale composée de O Oe To Oe Rima, de la CSTP-FO, la CSIP et Otahi. 


Une négociation de la dernière chance s'est tenue dans la soirée de mercredi, entre la direction du groupe InterContinental en Polynésie française et l'intersyndicale composée de O Oe To Oe Rima, de la CSTP-FO, la CSIP et Otahi. Faute d'accord entre les parties, notamment sur la réintégration des quatre ex-salariés de l'InterContinental Moorea licenciés pour faute grave, les organisations syndicales ont appelé jeudi à la grève dans les quatre complexes hôteliers gérés par le groupe : The Brando à Tetiaroa et les InterContinental de Tahiti, Moorea et Bora Bora. 

Au resort de Faa'a, une trentaine de salariés – sur les  220 que compte l'hôtel -  ont décidé jeudi de débrayer, apportant ainsi leur soutien à leurs collègues de l'InterContinental Moorea, où un mouvement de grève a débuté depuis huit jours. "L'objectif de la grève n'est pas de casser notre outil de travail. Mais on ne peut pas laisser passer les licenciements prononcés pour les collègues de Moorea qui ne sont pas justifiés. Ça pourrait arriver à n'importe lequel d'entre nous de se retrouver du jour au lendemain sans emploi", a commenté un délégué syndical de la CSTP-FO présent sur le piquet de grève. 

Si la plainte pour viol dont font l'objet les quatre ex-salariés a été classée sans suite par la gendarmerie, la direction du groupe insiste depuis le début des négociations sur la "dissociation" des volets pénal et social de l'affaire. "Pour nous la réintégration de ces employés n'est pas un point de revendication recevable", insiste Guillaume Epinette, directeur général de la branche polynésienne du groupe InterContinental. 

TETIAROA ET BORA BORA EPARGNES

Egalement sous la menace d'une grève, les hôtels The Brando, à Tetiaroa et l'InterContinental Bora Bora ne sont finalement pas impactés par le mouvement social mené par l'intersyndicale. "On s'est entendu avec une partie des représentations syndicales pour renvoyer les points de revendication du préavis  dans le cadre des négociations tripartites prévues en décembre", explique Guillaume Epinette. 

Ces revendications portent notamment sur revalorisation des salaires à partir de janvier 2020, l'augmentation du service charge à 10%, l'instauration d'une prime de caisse à hauteur de 15% du salaire de base ou encore la révision de certains points de la convention collective de l'hôtellerie. 

Rédigé par Désiré Teivao le Jeudi 28 Novembre 2019 à 16:27 | Lu 2264 fois