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Une convention Etat-Pays pour porter la transition énergétique


Tahiti, le 6 octobre 2020 - Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, propose la mise en place d’une convention Etat-Pays dédiée à la transition énergétique pour accompagner la Polynésie française dans la réalisation de ses objectifs.
 
La Collectivité s’est dotée d’une politique d’ensemble dans le domaine de l’énergie matérialisée par le Plan de transition énergétique 2015-2030, présenté en conseil des ministres le 2 novembre 2015. Les principes généraux de la politique en matière d’énergie sont précisés dans la loi du Pays d’août 2019 instituant un Code de l’énergie en Polynésie française. L’un des objectifs du Pays en matière de transition énergétique reste de parvenir à 50% d’énergies renouvelables dans la production électrique en 2020 et à 75% à l'horizon 2030. Avec un taux actuellement proche des 40% en énergies renouvelables, hydroélectrique et photovoltaïque, cette part de sera pas atteinte en 2020.

Lors d’un entretien mardi à Paris avec la ministre de la Transition écologique, Edouard Fritch a développé les axes majeurs du plan de transition énergétique de la Polynésie française. Le président du Pays a appelé l’attention Barbara Pompili sur la situation des îles dont l’approvisionnement en hydrocarbures alourdit le bilan financier et environnemental du Pays. Un point sur l’investissement dans les énergies renouvelables, notamment les projets de fermes solaires, a également été développé.

C’est dans ce contexte que la ministre a proposé à Edouard Fritch de s’entendre sur les termes d’une convention spécifique, dédiée à la transition énergétique, intégrant notamment la mise en place d’indicateurs communs pour partager les mêmes éléments de diagnostic. Cette convention-cadre relative à l’environnement pourrait être signée lors d’une visite de la représentante du gouvernement Macron en Polynésie française.  

Développement durable

Lors de cette rencontre, le président Fritch a en outre rappelé le partenariat stratégique unissant le Pays et le ministère de la transition écologique, matérialisé par la convention de 2009 relative au développement durable. Cette feuille de route fera l’objet d’une prochaine actualisation pour y intégrer notamment les axes de la stratégie bas carbone et les préoccupations environnementales des communes.

Aires marines gérées, classement des Marquises à l’Unesco, préservation des ressources, biosphère des Australes, terres polluées de Hao, autant de sujets sur lesquels la ministre s’est déclarée ouverte au dialogue dans la perspective de solutions partagées et pragmatiques. Sur la question des compétences environnementales dévolues aux communes via le Code général des collectivités territoriales, le président a tenu à exprimer l’inquiétude des élus locaux quant à l’atteinte au plus tard en 2025 des objectifs en matière d’assainissement et de gestion des déchets.

Par ailleurs, Edouard Fritch a souhaité sensibiliser la ministre sur l’intérêt de finaliser le programme de construction et de rénovation des abris de survie. Ceux-ci servent à faire face au risque de submersion des atolls en cas de matérialisation d’un risque naturel majeur et sur la nécessité de protéger les populations résidant sur ces espaces vulnérables. Convaincue de la nécessité d’offrir à chaque citoyen français un niveau de protection adapté aux enjeux du réchauffement climatique, la ministre s’est engagée à identifier le meilleur vecteur de financement pour les structures para-cycloniques aux Tuamotu.

Rédigé par Avec communiqué le Mardi 6 Octobre 2020 à 12:16 | Lu 2408 fois