Tahiti, le 24 juin 2025 – C'est un projet de Resort innovant et inclusif alliant la technologie “blockchain” et le timeshare qu'un groupe d'investisseurs privés veut concrétiser à Huahine, sur le site de l'ancien Hana Iti. Dans le même esprit, ce lieu sera dédié à ceux qui, comme lui, sont tombés amoureux de la Polynésie et veulent y passer régulièrement plus de temps. L'idée est de fidéliser et d'impliquer un nouveau type de clientèle dans la vie locale en créant une symbiose entre les touristes, la nature et la population autour d'une sorte d'éco village moderne et seulement une quarantaine de villas en préfabriqué pour ne pas dénaturer le site.
Quand un coup de foudre se transforme en projet immobilier pour faire de l'hôtellerie autrement. “Embrassez le Mana, trouvez votre Wow (the Way of Water)”, c'est le slogan de ce nouveau concept que veut concrétiser un groupe de cinq investisseurs privés, uniquement sur leurs fonds propres, à Huahine, sur le site de l'ancien Hana Iti. “Nous ne demandons pas d'aide du Pays ou de défiscalisation”, précise d'emblée, Gianluca Bin, qui est l'instigateur de ce projet. Italien d'origine installé à Dubai, c'est en 2023 qu'il foule pour la première fois le sol polynésien et il est immédiatement subjugué par les paysages et le “mana” qui s'en dégage. Avec ses partenaires, ils font un séjour aux Raromatai et Gianluca Bin tombe littéralement sous le charme de l'île de Huahine où il a des amis, comme Toanui Llaona qui l'accompagne localement dans ce projet. D'ailleurs, et c'est suffisamment rare pour être souligné, Toanui nous explique qu'ils ont d'abord rencontré la population, le tāvana et les élus de Huahine, avant de s'entretenir avec le président du Pays qui a semblé plutôt emballé par le concept. Reste plus que le feu vert du Pays puisque ce terrain est domanial et Moetai Brotherson devrait lancer un appel d'offres d'ici “six mois”.
Quand un coup de foudre se transforme en projet immobilier pour faire de l'hôtellerie autrement. “Embrassez le Mana, trouvez votre Wow (the Way of Water)”, c'est le slogan de ce nouveau concept que veut concrétiser un groupe de cinq investisseurs privés, uniquement sur leurs fonds propres, à Huahine, sur le site de l'ancien Hana Iti. “Nous ne demandons pas d'aide du Pays ou de défiscalisation”, précise d'emblée, Gianluca Bin, qui est l'instigateur de ce projet. Italien d'origine installé à Dubai, c'est en 2023 qu'il foule pour la première fois le sol polynésien et il est immédiatement subjugué par les paysages et le “mana” qui s'en dégage. Avec ses partenaires, ils font un séjour aux Raromatai et Gianluca Bin tombe littéralement sous le charme de l'île de Huahine où il a des amis, comme Toanui Llaona qui l'accompagne localement dans ce projet. D'ailleurs, et c'est suffisamment rare pour être souligné, Toanui nous explique qu'ils ont d'abord rencontré la population, le tāvana et les élus de Huahine, avant de s'entretenir avec le président du Pays qui a semblé plutôt emballé par le concept. Reste plus que le feu vert du Pays puisque ce terrain est domanial et Moetai Brotherson devrait lancer un appel d'offres d'ici “six mois”.
D'une envie personnelle à un projet concret
Un concept né d'une envie personnelle. “Je ne suis pas le seul à être tombé amoureux en arrivant en Polynésie, à vouloir y revenir et y rester plus longtemps. Mais c'est une destination lointaine et coûteuse, alors on a commencé à réfléchir à un modèle qui le permettrait”, nous confie Gianluca Bin qui s'est dit qu'il ne devait pas être un cas isolé. Et c'est là que lui vient l'idée de proposer quelque chose de différent de ce qui se fait habituellement en termes d'hébergements touristiques. Un concept innovant pour plusieurs raisons.
D'abord parce que ce n'est pas le tourisme de masse qui l'intéresse mais le fait de proposer un modèle où les touristes ne resteront pas dans leur bulle hôtelière et seront véritablement impliqués dans la vie et la culture locale, en leur permettant de séjourner plus longtemps. Un concept communautaire qui va s'articuler autour de seulement 40 villas d'un certain standing qui seront posées et cachées au milieu des 31 hectares qu'offre l'ancien site du Hana iti. “Sur un site tel que celui-là, les grandes chaînes hôtelières pourraient facilement construire une centaine de villas, mais ce n'est pas du tout ce que nous voulons”, précise Gianluca Bin.
Un concept né d'une envie personnelle. “Je ne suis pas le seul à être tombé amoureux en arrivant en Polynésie, à vouloir y revenir et y rester plus longtemps. Mais c'est une destination lointaine et coûteuse, alors on a commencé à réfléchir à un modèle qui le permettrait”, nous confie Gianluca Bin qui s'est dit qu'il ne devait pas être un cas isolé. Et c'est là que lui vient l'idée de proposer quelque chose de différent de ce qui se fait habituellement en termes d'hébergements touristiques. Un concept innovant pour plusieurs raisons.
D'abord parce que ce n'est pas le tourisme de masse qui l'intéresse mais le fait de proposer un modèle où les touristes ne resteront pas dans leur bulle hôtelière et seront véritablement impliqués dans la vie et la culture locale, en leur permettant de séjourner plus longtemps. Un concept communautaire qui va s'articuler autour de seulement 40 villas d'un certain standing qui seront posées et cachées au milieu des 31 hectares qu'offre l'ancien site du Hana iti. “Sur un site tel que celui-là, les grandes chaînes hôtelières pourraient facilement construire une centaine de villas, mais ce n'est pas du tout ce que nous voulons”, précise Gianluca Bin.
Créer une symbiose entre touristes et population
On y trouvera un petit supermarché, des boutiques, des restaurants qui seront notamment alimentés par les pêcheurs du coin, mais aussi un potager, une petite ferme, des ruches pour produire du miel, ou encore un workshop pour pouvoir travailler à distance, et un espace de création artistique. Autrement dit, ce n'est pas du simple hébergement qui est proposé mais un véritable petit village dans lequel touristes, résidents polynésiens et population vont pouvoir se mélanger.
L'idée étant de tous les impliquer dans le développement et la préservation de l'île en les faisant participer à des projets communautaires. “On va créer des nurseries pour replanter des coraux, pour les bénitiers... les communautés vont pouvoir nous vendre leur poisson, et de notre côté on pourra les aider dans la reforestation des coraux grâce à des spécialistes qu'on aura au Resort. Un village respectant la nature et sensibilisant les gens qui viendraient en Polynésie, à la mer et à la protection des coraux”, détaille Toanui Llona.
Toujours dans cet esprit de respect de l'environnement, ces villas arriveront en kit et seront montées sur place en 90 jours seulement chacune. Pas besoin de creuser de fondations pour ces bungalows de type balinais avec une architecture moderne, qui seront relookés dans un esprit polynésien et disséminés au milieu des arbres donnant l'impression d'être seul au monde. Autre avantage, cela coûtera évidemment forcément moins cher, et il ne faudra qu'entre quatre et six mois pour installer les 40 villas.
On y trouvera un petit supermarché, des boutiques, des restaurants qui seront notamment alimentés par les pêcheurs du coin, mais aussi un potager, une petite ferme, des ruches pour produire du miel, ou encore un workshop pour pouvoir travailler à distance, et un espace de création artistique. Autrement dit, ce n'est pas du simple hébergement qui est proposé mais un véritable petit village dans lequel touristes, résidents polynésiens et population vont pouvoir se mélanger.
L'idée étant de tous les impliquer dans le développement et la préservation de l'île en les faisant participer à des projets communautaires. “On va créer des nurseries pour replanter des coraux, pour les bénitiers... les communautés vont pouvoir nous vendre leur poisson, et de notre côté on pourra les aider dans la reforestation des coraux grâce à des spécialistes qu'on aura au Resort. Un village respectant la nature et sensibilisant les gens qui viendraient en Polynésie, à la mer et à la protection des coraux”, détaille Toanui Llona.
Toujours dans cet esprit de respect de l'environnement, ces villas arriveront en kit et seront montées sur place en 90 jours seulement chacune. Pas besoin de creuser de fondations pour ces bungalows de type balinais avec une architecture moderne, qui seront relookés dans un esprit polynésien et disséminés au milieu des arbres donnant l'impression d'être seul au monde. Autre avantage, cela coûtera évidemment forcément moins cher, et il ne faudra qu'entre quatre et six mois pour installer les 40 villas.
Capter une nouvelle clientèle grâce à la cryptomonnaie
Innovant aussi et surtout, parce qu'il s'agit ici de marier la technologie “blockchain” pour gérer le timeshare. En effet, en plus de sa casquette d'écrivain, Gianluca bin a commencé à développer une plateforme de voyage l'an dernier, mais il travaille surtout dans la “blockchain”. Pour les non-avertis, c'est un peu comme un livre digital, une technologie numérique de stockage et de transmission d'informations, transparente, sécurisée, rapide et fonctionnant sans organe de contrôle, qui a été mise au point pour le système Bitcoin au départ. Une technologie qui va ainsi permettre de cibler une nouvelle clientèle puisqu'au-delà des modes de virements bancaires classiques, on pourra également payer en cryptomonnaie.
Non seulement ils sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais ils se situent par ailleurs dans une tranche d'âge que le tourisme polynésien capte plus difficilement. “C'est la troisième fois que je viens et j'ai remarqué deux types de touristes : les seniors et les honey-mooners. Mais il faut savoir qu'à Dubaï par exemple, 50% des millionnaires ont moins de 30 ans mais ils vont plutôt à Bali ou ailleurs”, explique Gianluca Bin qui veut donc marier cette technologie avec le système de vacances en timeshare, autrement dit de l'immobilier en jouissance à temps partagé. Concrètement, ce système permet de séjourner une ou plusieurs fois dans l'année à une période définie, et pendant plusieurs années, à moindre coût. En effet, il faudra compter entre 35 000 et 75 000 dollars (soit entre 3,6 et 7,7 millions de francs) pour deux semaines par an pendant 20 ans, ce qui porte le prix de la nuitée à seulement 230 dollars (24 000 francs), quand il faut débourser au bas mot 100 000 francs pour une nuit dans un hôtel 4 étoiles. Un autre budget pour un autre type de voyage.
“Nous avons les fonds, nous sommes prêts”, conclut Gianluca Bin qui attend maintenant la réponse du Pays concernant le terrain mais qui se dit également ouvert à d'autres propositions d'emplacement, même du privé. Mais c'est la Polynésie qu'il a choisi pour lancer ce projet pilote destiné à être dupliqué par la suite dans le monde entier.
Innovant aussi et surtout, parce qu'il s'agit ici de marier la technologie “blockchain” pour gérer le timeshare. En effet, en plus de sa casquette d'écrivain, Gianluca bin a commencé à développer une plateforme de voyage l'an dernier, mais il travaille surtout dans la “blockchain”. Pour les non-avertis, c'est un peu comme un livre digital, une technologie numérique de stockage et de transmission d'informations, transparente, sécurisée, rapide et fonctionnant sans organe de contrôle, qui a été mise au point pour le système Bitcoin au départ. Une technologie qui va ainsi permettre de cibler une nouvelle clientèle puisqu'au-delà des modes de virements bancaires classiques, on pourra également payer en cryptomonnaie.
Non seulement ils sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais ils se situent par ailleurs dans une tranche d'âge que le tourisme polynésien capte plus difficilement. “C'est la troisième fois que je viens et j'ai remarqué deux types de touristes : les seniors et les honey-mooners. Mais il faut savoir qu'à Dubaï par exemple, 50% des millionnaires ont moins de 30 ans mais ils vont plutôt à Bali ou ailleurs”, explique Gianluca Bin qui veut donc marier cette technologie avec le système de vacances en timeshare, autrement dit de l'immobilier en jouissance à temps partagé. Concrètement, ce système permet de séjourner une ou plusieurs fois dans l'année à une période définie, et pendant plusieurs années, à moindre coût. En effet, il faudra compter entre 35 000 et 75 000 dollars (soit entre 3,6 et 7,7 millions de francs) pour deux semaines par an pendant 20 ans, ce qui porte le prix de la nuitée à seulement 230 dollars (24 000 francs), quand il faut débourser au bas mot 100 000 francs pour une nuit dans un hôtel 4 étoiles. Un autre budget pour un autre type de voyage.
“Nous avons les fonds, nous sommes prêts”, conclut Gianluca Bin qui attend maintenant la réponse du Pays concernant le terrain mais qui se dit également ouvert à d'autres propositions d'emplacement, même du privé. Mais c'est la Polynésie qu'il a choisi pour lancer ce projet pilote destiné à être dupliqué par la suite dans le monde entier.
Les “crédits carbone”, une nouvelle manne financière
Dans un contexte de dégradation accélérée des écosystèmes marins, les récifs coraliens qui sont de véritables joyaux de la biodiversité, sont en première ligne. Pour ralentir le réchauffement des océans et limiter les épisodes de blanchissement des coraux, il faut réduire drastiquement les rejets de gaz à effet de serre. C'est là qu'intervient la seconde phase du projet qui sera axée autour des “crédits carbone”. Alors en quoi ça consiste ? Il faut savoir que les coraux sont capables de capter, libérer et accumuler du carbone sous diverses formes et à travers divers mécanismes. “On sait qu'aujourd'hui, la Polynésie française compte 15 000 km2 de récifs coraliens, et que les coraux captent le CO2 et relâchent l'oxygène. Au niveau des crédits carbone, ça représente une manne financière énorme pour la Polynésie française”, explique Toanui Llona.
En effet, ces “crédits carbone” sont de plus en plus demandés car ils sont justement basés sur des projets de réduction ou de retrait de gaz à effet de serre (GES) et sont généralement achetés par des entreprises qui veulent réduire leur excédants carbone. Shell et Microsoft se sont ainsi distingués comme les principaux acheteurs de crédits carbone en 2024. “Il y a des sociétés, notamment un de nos partenaires en Italie, qui quantifient les ‘crédits carbone’ à l'échelle mondiale. C’est-à-dire qu'ils sont capables de dire exactement combien un corail fournit en oxygène et ça s'achète par des sociétés pollueuses, ce qui pourrait représenter une manne financière énorme”, précise-t-il. “Cela pourrait rapporter 300 millions de dollars (31 milliards de francs) par an au moins à la Polynésie”, abonde Gianluca Bin. “On en a parlé avec le président Moetai Brotherson et il était très content, mais à condition évidemment que cela se fasse dans le respect des cadres règlementaires”.
En effet, ces “crédits carbone” sont de plus en plus demandés car ils sont justement basés sur des projets de réduction ou de retrait de gaz à effet de serre (GES) et sont généralement achetés par des entreprises qui veulent réduire leur excédants carbone. Shell et Microsoft se sont ainsi distingués comme les principaux acheteurs de crédits carbone en 2024. “Il y a des sociétés, notamment un de nos partenaires en Italie, qui quantifient les ‘crédits carbone’ à l'échelle mondiale. C’est-à-dire qu'ils sont capables de dire exactement combien un corail fournit en oxygène et ça s'achète par des sociétés pollueuses, ce qui pourrait représenter une manne financière énorme”, précise-t-il. “Cela pourrait rapporter 300 millions de dollars (31 milliards de francs) par an au moins à la Polynésie”, abonde Gianluca Bin. “On en a parlé avec le président Moetai Brotherson et il était très content, mais à condition évidemment que cela se fasse dans le respect des cadres règlementaires”.