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Un poti marara parti à la dérive pendant trois jours


PAPEETE, le 2 octobre 2014 - Encore une affaire de bateau parti à la dérive, mais cette fois l'équipage n'avait pas l'équipement nécessaire à alerter les secours. Leur aventure se termine bien, mais elle aurait pu tourner au drame.

C'est arrivé le samedi 27 septembre à 12 heures 30. Le MRCC de Papeete a été avisé qu’un poti marara parti jeudi
de Scilly n’était pas arrivé à Maupiti, où il était attendu le soir même. Le Centre de sauvetage en mer a immédiatement sollicité l’intervention du Gardian de l'armée pour lancer les premières recherches. Elles se poursuivent toute la soirée et jusqu'à 2h du matin, sans succès.

Le lendemain, ce sont les avions Gardian et Casa qui sont mobilisés dès l'aube, mais alors qu'ils sont en chemin les habitants de l’atoll de Mopelia repèrent le navire en détresse et préviennent le MRCC. Le bateau se trouvait à l’extérieur de l’atoll, et deux de ses occupants avaient gagné l’atoll à la nage. Les deux autres demeurant sur le poti marara.

Un autre Poti Marara venu de Maupiti est arrivé à la rescousse et l'a ramené dans le lagon de Mopelia. Le navire sinistré attend actuellement une fenêtre météorologique plus favorable pour repartir avec le navire venu l’assister.

D’après le propriétaire du poti marara, il est tombé en panne à 35 milles nautiques de Maupiti puis a dérivé jusqu’à vendredi soir ; ses occupants ont ensuite réussi à mettre en place une voile de fortune et à se diriger vers Mopelia.

Le MRCC "rappelle, à l’occasion de cette affaire, l’importance de détenir à bord une balise de détresse, notamment pour les navires effectuant des traversées solitaires entre les îles. Tout incident mécanique est, sans cela, susceptible d’avoir des conséquences particulièrement graves. Il est par ailleurs indispensable que toute personne s’inquiétant du retard d’un navire en informe immédiatement le MRCC. La recherche d’un navire dérivant depuis plusieurs jours est en effet bien plus complexe que celle d’un navire recherché quelques heures seulement après son avarie. Tarder à informer le MRCC diminue donc de manière directe les chances de retrouver le navire."

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Jeudi 2 Octobre 2014 à 17:51 | Lu 2433 fois