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Un déplacement de dix jours pour défendre la Polynésie française à Paris


Nuihau Laurey, le vice-président et Gaston Flosse, le président de Polynésie française seront à Paris du 16 au 26 juillet.
Nuihau Laurey, le vice-président et Gaston Flosse, le président de Polynésie française seront à Paris du 16 au 26 juillet.
PAPEETE, mercredi 10 juillet 2013. Le président de la Polynésie française Gaston Flosse et le vice-président Nuihau Laurey auront dix jours à Paris pour convaincre l’Etat d’accompagner le pacte de relance de la Polynésie française. Les deux élus quitteront Tahiti ce dimanche dans la soirée. D’autres ministres passeront par Paris également, mais en marge de ces rendez-vous, il s’agit de Michel Leboucher, le ministre de l’Education doit aller renouveler des conventions avec l’Education nationale et en profitera pour obtenir de nouveaux crédits ; Tearii Alpha, le ministre des ressources marines passera par Paris rencontrer des interlocuteurs qui concernent ses dossiers avant de rejoindre la Corse pour participer aux Assises de la mer ; enfin Brigitte Chansin, la ministre de la santé devrait accompagner également ce déplacement parisien.

Le programme officiel n’a pas encore été dévoilé par la présidence car tous les rendez-vous ne sont pas encore définitifs. Le programme des rencontres prévues à Paris sera communiqué ultérieurement et dans son intégralité a assuré ce mercredi Marcel Tuihani, le porte-parole du gouvernement à la sortie du Conseil des ministres.
Aucune précision n’a été apportée non plus sur l’architecture précise du pacte de relance qui sera au coeur des discussions, ni sur ce que le Pays compte précisément demander à l’Etat pour accompagner son projet de développement économique et de lutte contre la pauvreté. Seules certitudes : la réforme fiscale présentée par le vice-président le 1er juillet dernier et les mesures de réduction des dépenses publiques intégrées au collectif budgétaire que devront adopter les élus de l’assemblée de Polynésie ce samedi 13 juillet en sont les socles. Du point de vue du Pays, les efforts de la collectivité qui se traduisent par «la nouvelle fiscalité, le collectif budgétaire sont les éléments essentiels de ce pacte de croissance» précisait Marcel Tuihani.

Au chapitre de la réduction des dépenses publiques de la Polynésie française figure notamment la volonté de suppression d’un millier de postes dans la fonction publique territoriale au cours des trois prochaines années. Ce qui permettrait d’alléger de 15% les effectifs actuels de l’administration publique territoriale. La Polynésie française espère sur ce dossier obtenir le concours financier de l’Etat, pour couvrir au moins la moitié du coût estimé de ces mesures d’incitation au départ. L’objectif fixé pour cette année 2013, de la suppression de 200 postes, a néanmoins déjà été revu à la baisse. Finalement, après analyse des situations des agents ayant atteint l’âge de prendre leur retraite et ayant cotisé le nombre d’années nécessaires, ces départs volontaires concerneront en 2013, 112 personnes. Ce qui permettra néanmoins de générer 841 millions de Fcfp d'économie sur les charges de personnel dès l’an prochain.

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 10 Juillet 2013 à 14:29 | Lu 2458 fois