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Un an avec sursis et amendes contre un Espagnol qui transportait 21 animaux sauvages


Nice, France | AFP | samedi 20/02/2016 - Lionnes, singes et caïmans en cages étaient entassés dans une camionnette: le responsable espagnol du chargement a été condamné à un an de prison avec sursis et des amendes par la justice niçoise, a-t-on appris samedi auprès d'une responsable des douanes.

Le prévenu, âgé de 29 ans, n'avait pas assisté à son procès le 5 février dernier. Vendredi le tribunal correctionnel a rendu un jugement moins sévère que les réquisitions, a précisé samedi Marie-Catherine Kuntz-Pinguet, directrice adjointe des douanes des Alpes-Maritimes, qui ont réalisé cette saisie insolite.

L'homme, condamné à un an de prison avec sursis, doit s'acquitter de 10.000 euros d'amende et 17.500 euros d'amende douanière. Les animaux et la camionnette sont en outre confisqués.

Le ministère public avait requis un an de prison ferme avec mandat d'arrêt, afin de "dissuader ce monsieur de mettre les pieds en France". Il avait réclamé en outre 100.000 euros d'amende et une interdiction d'exercer cette activité de transport pendant quinze ans. L'homme risquait jusqu'à trois ans de prison et 300.000 euros d'amende.

Le 26 avril 2013, une brigade des douanes des Alpes-Maritimes avait contrôlé à un péage une camionnette immatriculée en Espagne, conduite par deux chauffeurs slovaques en route vers l'Italie.

Ils avaient découvert des cages entassées les unes contre les autres: deux lionnes étaient accolées tout au fond à trois singes terrorisés. La camionnette munie de minuscules fenêtres d'aération transportait aussi deux dingos (chiens sauvages), deux maki-vari (lémuriens), deux tortues et dix caïmans à lunette. Un python albinos mort, mesurant 4 à 5 mètres, était en outre entreposé dans un sac.

Charlotte Degrave, inspectrice des douanes, avait constaté qu'il n'y avait "pas de dispositif pour les nourrir et les abreuver" dans le véhicule ressemblant à un petit camion frigorifique. Certains animaux, notamment les trois singes, "ne s'en sont jamais remis".

Ces animaux sauvages, pour certains des espèces protégées, pouvaient difficilement être vendus à des cirques ou des parcs animaliers en l'absence de documents adéquats. Ils ont été confisqués et confiés à des structures d'accueil.

L'avocat de l'Espagnol, Me Michel Tolosana, a souligné qu'il avait fourni par la suite la plupart des documents nécessaires au transport et à la traçabilité des animaux. Quant au python albinos mort, "il retournait à l'envoyeur en République tchèque, car il était arrivé mort en Espagne". "Je représente quelqu'un qui travaille, pas un trafiquant abominable", avait-il plaidé.

Rédigé par () le Samedi 20 Février 2016 à 07:41 | Lu 681 fois