Tahiti, le 21 août 2025 - Le premier chien d'assistance judiciaire en Polynésie française, Ukyo, a été présenté mercredi aux magistrats et aux fonctionnaires du tribunal de première instance et de la cour d'appel.
Suite à la signature, le 10 février 2023, d'une convention nationale entre le ministère de la Justice, l’association Handi’Chiens, la Société protectrice des animaux (SPA) et la Fédération France Victimes, dont l'Association polyvalente d'actions socio-judiciaires (Apaj) de Polynésie française – Te Rama Ora est membre, un chien d'assistance judiciaire, un Golden retriever nommé Ukyo, est arrivé en Polynésie le 15 août dernier en compagnie de deux formatrices de l'association Handi'Chiens.
S'il ne prendra ses fonctions que courant octobre après avoir vécu quelques semaines d'adaptation, Ukyo a d'ores et déjà été présenté, mercredi après-midi, aux magistrats et aux fonctionnaires du tribunal de première instance lors de la signature de la convention entre les différents acteurs ayant permis la mise en œuvre de ce projet en Polynésie, premier territoire d'Outre-mer à accueillir un chien d'assistance judiciaire.
Les mineurs en priorité
Tel que l'explique la directrice de l'Apaj, Cécile Moreau, Ukyo est “un chien très attaché aux humains ayant bénéficié d'une formation de plus de 22 mois” qui peut désormais répondre à une “cinquantaine de commandes”. “Sa présence et le développement de ses habiletés lui permettent de créer un climat rassurant, limitant l'anxiété ou l'agressivité et facilitant la prise de parole des victimes dans un contexte de stress. Il accepte volontiers le contact avec des personnes qu'il ne connaît pas. Le câlin est son mode de travail et il doit se reposer pour pouvoir être efficace.”
Si Ukyo “pourra être sollicité par un magistrat, les forces de l'ordre, un représentant légal de mineur victime ou un avocat pour accompagner une victime d'infraction pénale lors d'une audition”, il est néanmoins prévu pour accompagner les mineurs en priorité et ce, alors qu'en 2024, 1 053 mineurs ont été pris en charge par le service d’aide aux victimes en Polynésie, contre 647 en 2020, soit une hausse de plus de 60 % en cinq ans.





































