Tahiti, le 28 septembre - En ce week-end pluvieux, l’AS Fei Pi section triathlon a tout de même pu organiser son événement à Hitia’a. Depuis deux ans, ce triathlon, implanté sur la côte est, rassemble les amoureux de ce sport dans un cadre propice à la compétition mais aussi à la convivialité, au cœur d’une nature toujours aussi somptueuse. Même si les conditions de dimanche matin ont quelque peu durci les épreuves, Théophile Sery a su se sortir des pièges pour s’imposer sur le parcours S. Chez les femmes, c’est Adélaïde Trejou, une semaine après son titre de championne de Polynésie, qui est montée sur la première marche du podium. Du côté du XS, ce sont Vicenti Manea et Evanelia Bertrand qui se sont imposés.
De fortes pluies avaient été annoncées pour tout le week-end. Heureusement, dimanche matin à Hitia’a, malgré un léger crachin, l’épreuve de triathlon organisée par le club de Fei Pi a pu se tenir. Même si les conditions ont eu quelques répercussions sur le déroulement et la participation, triathlètes en herbe comme confirmés ont pu profiter d’un cadre idéal pour pratiquer leur passion.
“Ce matin les conditions étaient meilleures, du coup nous avons pu conserver les tracés des différents parcours comme prévu. Cela fait deux ans que nous organisons notre compétition ici et nous en sommes très contents car le cadre est idéal et les conditions d’accueil sont optimales. C’est très sécurisé et nous pouvons mettre en place des parcours adaptés à tous les niveaux”, s’est félicité dimanche Christophe Lefevre, président de la section triathlon de l’AS Fei Pi.
Des épreuves pour tous
Dès 8 heures, les plus jeunes (6-8 ans et 9-11 ans) ont ouvert le bal, avec d’abord une épreuve de natation suivie d’un duathlon course à pied-vélo-course à pied. Après cette relève du triathlon polynésien, c’est le parcours XS qui a pris le départ. Les participants ont dû affronter une mer agitée sur une boucle de 350 mètres tracée dans la baie, face au parc de Atiropaa. Ensuite, place à 10 km de vélo sur une chaussée glissante et partiellement inondée, avant de conclure par 2,5 km de course à pied entre le stade et le collège, avec une rude ascension.
Sur cette première épreuve, Vicenti Manea, minime du Punaruu Triathlon, s’est montré le plus rapide, bouclant l’événement en 34’01’’. Chez les filles, c’est la benjamine Evanelia Bertrand, du même club, qui s’impose en 41’11’’.
Pour les athlètes engagés sur le parcours S, les conditions restaient difficiles. Avec des distances doublées, les efforts demandés étaient importants, mais les athlètes engagés étaient aguerris. Parmi eux : Ludovic Chastaing, Moanatea Henriou, Tapatoa Tehoarii, Manon Hotellier ou encore Hervé Arcade, cadre technique de la fédération tahitienne de cyclisme.
Des conditions difficiles
Dans ces conditions, ce sont les spécialistes du S qui ont brillé. Une semaine après les championnats de Polynésie, Théophile Sery a, cette fois-ci, réussi à s’imposer sur cette distance. Médaillé d’argent le week-end dernier derrière Noé Delbreil Guyot, il a pris sa revanche en remportant l’épreuve en 1h05’02.
“Aujourd’hui, nous avons dû faire face à des conditions pas faciles : la pluie, les vagues, la route inondée par endroits, le vent latéral, et pour finir une côte en trail… pas évident ! Mais je suis content de moi. Je suis sorti de l’eau en tête avec Noé, mais il a eu un problème qui l’a ralenti. Après, j’ai fait la course en solitaire. On travaille beaucoup au club et il faut être constant pour progresser, même si ce n’est pas simple avec les études. J’essaye de m’accrocher”, a confié Théophile à l’arrivée.
Derrière lui, malgré une blessure au bras, Noé a terminé troisième, juste après l’expérimenté Ludovic Chastaing, toujours aussi déterminé. Chez les femmes, la nouvelle championne de Polynésie, Adélaïde Trejou, a une nouvelle fois démontré toute l’étendue de ses compétences. Après avoir participé au Tour cycliste de Tahiti, où elle avait porté le maillot jaune une journée, elle s’impose également à Hitia’a. “Ce n’était pas évident, surtout en mer où j’ai bu la tasse plusieurs fois, mais je n’ai rien lâché”, a-t-elle expliqué avec enthousiasme. “Sur le vélo, malgré la route mouillée, j’ai réussi à bien rouler même si j’étais un peu seule, sans pouvoir prendre des relais dans un groupe. Et sur la course à pied, ça grimpait, les jambes commençaient à piquer… Mais quand j’ai vu que j’étais en tête et je me suis accrochée. Je suis super contente de pouvoir participer à tous ces événements. Je viens d’arriver, je suis militaire, et j’ai vraiment envie de profiter à fond de la beauté de l’île et de ses terrains de jeu.”
Car malgré la concurrence croissante des swimruns, le triathlon reste une discipline de référence. Ses adeptes peuvent ainsi savourer à la fois l’effort et la beauté des paysages polynésiens








































