
La deuxième étape de ce plan de renforcement du système de transport en commun, qui est prévue mi-2026, se traduira par l’arrivée de 18 nouveaux bus. Crédit photo : Wendy Cowan.
Tahiti, 05 mai 2025 - Les tarifs des bus baissent, les fréquences augmentent : le ministre des Grands Travaux, Jordy Chan a annoncé ce lundi un renforcement de plusieurs lignes saturées, le retour d’une application mobile de suivi en temps réel, et l’arrivée de 18 nouveaux bus d’ici 2026.
Après la baisse des tarifs du ticket de bus, désormais fixé au prix unique de 150 francs, Jordy Chan, ministre des Grands Travaux, a dévoilé ce lundi une nouvelle salve de mesures pour améliorer le transport public en commun sur Tahiti. Objectif affiché : “Fiabiliser le réseau” et convaincre les automobilistes de délaisser la voiture. Une politique des petits pas, qui s’articule en deux temps : des ajustements immédiats dès le mois de mai, et une montée en puissance plus substantielle d’ici mi-2026.
Derrière ces annonces, il y a la volonté de désengorger les grands axes saturés de l’île, sans pour autant s’attaquer frontalement au monopole de la voiture individuelle. “Il faut redonner confiance dans le réseau”, a répété le ministre, flanqué de représentants de la Direction des transports terrestres (DTT), cheville ouvrière de ces ajustements techniques.
Renforts de lignes et nouvelle application mobile
Première mesure : à partir du 19 mai, trois lignes majeures seront renforcées. Les lignes 20 et 21 (Papeete –Taravao, côté ouest et est) ainsi que la ligne 31 (Papeete –Papenoo) bénéficieront de dix allers-retours supplémentaires chaque jour. Des trajets concentrés sur les heures de pointe, où les bus sont souvent bondés. Ces renforcements se feront en contrepartie d’une réduction de certaines dessertes à faible fréquentation. Les nouveaux horaires seront prochainement disponibles sur les sites de la DTT et de Tere Tahiti, l’opérateur du réseau.
Une semaine plus tard, le 26 mai, une nouvelle application mobile sera disponible Elle permettra aux usagers de suivre en temps réel la position des bus, de consulter les horaires et de calculer leur itinéraire. L’actuelle application, laissée en “désuétude” depuis plusieurs années – selon les mots du ministre, l'entreprise qui l'avait créée étant aujourd'hui en liquidation –, sera enfin remplacée.
Aussi des bornes numériques affichant les temps d’attente seront également déployées sur les principaux arrêts du réseau. Quant à la création de nouveaux abribus, le ministre a affirmé que “si besoin, on les programmera”.
5 000 places supplémentaires par jour en 2026
La deuxième étape, qui est prévue mi-2026, est l’arrivée de 18 nouveaux bus. Un investissement, qui portera la subvention annuelle du Pays versée à la société RTCTT (gestionnaire du réseau de bus Tere Tahiti, via une délégation de service public signée en 2019 pour une durée de 15 ans) de 1,1 milliard à 1,28 milliard de francs.
Ces véhicules viendront renforcer plusieurs lignes, dont la 2 (Punaauia–Arue), la 20 Express (Papara–Papeete par la RDO et la Route des plaines), la 30, la 31 et la 21. L’enjeu est clair : améliorer la fréquence. Sur la ligne Punaauia–Arue, un axe stratégique, il s’agira d’atteindre la fréquence d’un bus toutes les dix minutes, contre un toutes les vingt minutes actuellement. “En dessous de dix minutes d’attente, les gens cessent de regarder les horaires, car ils savent qu'ils n'auront pas à attendre longtemps”, avance Jordy Chan. Selon les projections, 5 000 places supplémentaires pourraient ainsi être créées chaque jour.
Après la baisse des tarifs du ticket de bus, désormais fixé au prix unique de 150 francs, Jordy Chan, ministre des Grands Travaux, a dévoilé ce lundi une nouvelle salve de mesures pour améliorer le transport public en commun sur Tahiti. Objectif affiché : “Fiabiliser le réseau” et convaincre les automobilistes de délaisser la voiture. Une politique des petits pas, qui s’articule en deux temps : des ajustements immédiats dès le mois de mai, et une montée en puissance plus substantielle d’ici mi-2026.
Derrière ces annonces, il y a la volonté de désengorger les grands axes saturés de l’île, sans pour autant s’attaquer frontalement au monopole de la voiture individuelle. “Il faut redonner confiance dans le réseau”, a répété le ministre, flanqué de représentants de la Direction des transports terrestres (DTT), cheville ouvrière de ces ajustements techniques.
Renforts de lignes et nouvelle application mobile
Première mesure : à partir du 19 mai, trois lignes majeures seront renforcées. Les lignes 20 et 21 (Papeete –Taravao, côté ouest et est) ainsi que la ligne 31 (Papeete –Papenoo) bénéficieront de dix allers-retours supplémentaires chaque jour. Des trajets concentrés sur les heures de pointe, où les bus sont souvent bondés. Ces renforcements se feront en contrepartie d’une réduction de certaines dessertes à faible fréquentation. Les nouveaux horaires seront prochainement disponibles sur les sites de la DTT et de Tere Tahiti, l’opérateur du réseau.
Une semaine plus tard, le 26 mai, une nouvelle application mobile sera disponible Elle permettra aux usagers de suivre en temps réel la position des bus, de consulter les horaires et de calculer leur itinéraire. L’actuelle application, laissée en “désuétude” depuis plusieurs années – selon les mots du ministre, l'entreprise qui l'avait créée étant aujourd'hui en liquidation –, sera enfin remplacée.
Aussi des bornes numériques affichant les temps d’attente seront également déployées sur les principaux arrêts du réseau. Quant à la création de nouveaux abribus, le ministre a affirmé que “si besoin, on les programmera”.
5 000 places supplémentaires par jour en 2026
La deuxième étape, qui est prévue mi-2026, est l’arrivée de 18 nouveaux bus. Un investissement, qui portera la subvention annuelle du Pays versée à la société RTCTT (gestionnaire du réseau de bus Tere Tahiti, via une délégation de service public signée en 2019 pour une durée de 15 ans) de 1,1 milliard à 1,28 milliard de francs.
Ces véhicules viendront renforcer plusieurs lignes, dont la 2 (Punaauia–Arue), la 20 Express (Papara–Papeete par la RDO et la Route des plaines), la 30, la 31 et la 21. L’enjeu est clair : améliorer la fréquence. Sur la ligne Punaauia–Arue, un axe stratégique, il s’agira d’atteindre la fréquence d’un bus toutes les dix minutes, contre un toutes les vingt minutes actuellement. “En dessous de dix minutes d’attente, les gens cessent de regarder les horaires, car ils savent qu'ils n'auront pas à attendre longtemps”, avance Jordy Chan. Selon les projections, 5 000 places supplémentaires pourraient ainsi être créées chaque jour.

La congestion routière est un problème de plus en plus pressant au Fenua. Crédit photo : Archives TI.
Du côté des services techniques, on reste prudent sur l’impact réel. Les études déjà menées ne sont pas optimales : “La nouvelle application nous offrira une analyse plus fine (...). On espère que les trajets longue distance feront le plein de passagers”, a indiqué Sandra Forlini, directrice adjointe de la DTT.
Les nouveaux véhicules offriront également un meilleur confort : huit bus seront électriques, réservés aux zones urbaines. “Moins de bruit, moins de vibrations”, promet le ministre. Pour les trajets plus longs, des autocars de type “tourisme”, plus confortables et dotés de prises USB, seront introduits. D'autant que Jordy Chan a également glissé, que son ministère “réfléchit à d'autres renforcements supplémentaires”.
Un réseau à fiabiliser
En toile de fond de ces annonces, l’intention politique reste la même : rendre le réseau plus fiable, plus moderne, plus attractif. À défaut de révolution, cette montée en gamme progressive, pourrait finir par convaincre les usagers de laisser leur voiture au garage. Et ainsi contribuer à la réduction de la congestion routière.
Le ministère planche par ailleurs toujours sur le projet de voies réservées aux bus entre Outumaoro (Punaauia) et Erima (Arue). “On travaille sur la configuration pour limiter les impacts sur les automobilistes”, affirme Jordy Chan. Une étude de trafic, conduite par la Direction de l’équipement, est en cours. Elle devrait être rendue dans les trois mois à venir. Si la voie dédiée se concrétise, elle constituerait un avantage comparatif déterminant pour les transports en commun, notamment aux heures de pointe, où les bus ne se retrouveront plus coincés dans les bouchons à l'instar des automobilistes.
Les nouveaux véhicules offriront également un meilleur confort : huit bus seront électriques, réservés aux zones urbaines. “Moins de bruit, moins de vibrations”, promet le ministre. Pour les trajets plus longs, des autocars de type “tourisme”, plus confortables et dotés de prises USB, seront introduits. D'autant que Jordy Chan a également glissé, que son ministère “réfléchit à d'autres renforcements supplémentaires”.
Un réseau à fiabiliser
En toile de fond de ces annonces, l’intention politique reste la même : rendre le réseau plus fiable, plus moderne, plus attractif. À défaut de révolution, cette montée en gamme progressive, pourrait finir par convaincre les usagers de laisser leur voiture au garage. Et ainsi contribuer à la réduction de la congestion routière.
Le ministère planche par ailleurs toujours sur le projet de voies réservées aux bus entre Outumaoro (Punaauia) et Erima (Arue). “On travaille sur la configuration pour limiter les impacts sur les automobilistes”, affirme Jordy Chan. Une étude de trafic, conduite par la Direction de l’équipement, est en cours. Elle devrait être rendue dans les trois mois à venir. Si la voie dédiée se concrétise, elle constituerait un avantage comparatif déterminant pour les transports en commun, notamment aux heures de pointe, où les bus ne se retrouveront plus coincés dans les bouchons à l'instar des automobilistes.