Tahiti le 06 juillet 2025 – Deux jours après le dépôt du préavis de grève par la Fraap, le gouvernement a reçu les syndicalistes vendredi soir, mais aucun protocole d’accord n’a été signé. La demande unique porte sur la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires. Le président Brotherson estime cependant que cette discussion devra se faire avec tous les partenaires sociaux et “à la clôture des comptes administratifs”. Si aucun accord n’est trouvé le mouvement de grève devrait débuté ce mercredi.
Le président du Pays Moetai Brotherson accompagné de la majorité de ses ministres a reçu vendredi soir les représentants de Fédération de rassemblement des agents de l’administration publique (Fraap). Il s’agissait de mener “les premières discussions” alors que le syndicat a déposé un préavis de grève mercredi, pour se conformer à la décision de référé rendue la veille qui avait jugé “illicite” la reprise, sans préavis, d’un mouvement de grève suspendu le 14 janvier dernier.
Aucun accord n’a été trouvé, et selon Moetai Brotherson la Fraap “campe sur ses positions même s’ils ont – il faut le reconnaître – révisé un peu la manière dont ils envisagent l’augmentation du point d’indice par rapport à ce qui est exprimé dans leur préavis de grève”. Comme en décembre dernier, le chef de l’administration leur a assuré que le débat sur la revalorisation du point d’indice, qui définit le revenu des agents de l’administration, “doit avoir lieu à la clôture des comptes administratifs” et que tous les syndicats doivent participer à ces discussions.
Le président du Pays Moetai Brotherson accompagné de la majorité de ses ministres a reçu vendredi soir les représentants de Fédération de rassemblement des agents de l’administration publique (Fraap). Il s’agissait de mener “les premières discussions” alors que le syndicat a déposé un préavis de grève mercredi, pour se conformer à la décision de référé rendue la veille qui avait jugé “illicite” la reprise, sans préavis, d’un mouvement de grève suspendu le 14 janvier dernier.
Aucun accord n’a été trouvé, et selon Moetai Brotherson la Fraap “campe sur ses positions même s’ils ont – il faut le reconnaître – révisé un peu la manière dont ils envisagent l’augmentation du point d’indice par rapport à ce qui est exprimé dans leur préavis de grève”. Comme en décembre dernier, le chef de l’administration leur a assuré que le débat sur la revalorisation du point d’indice, qui définit le revenu des agents de l’administration, “doit avoir lieu à la clôture des comptes administratifs” et que tous les syndicats doivent participer à ces discussions.
Augmentation “inégalitaire” du point d’indice
Le gouvernement considère que cette revalorisation du point d’indice “par nature est structurellement inégalitaire”. Car, comme l’explique le président, ce sont les agents catégories A qui se verront “le plus augmentés” en valeur, par rapport aux catégories D, alors que ce sont ces derniers “que l’on veut aider”. Il rappelle en outre que le point d’indice est passé de 1.060 à 1.080 francs en mai dernier. "Même s'ils estiment que c'est insuffisant" précise le président du Pays.
Rappelons qu’en avril dernier les syndicats, CSTP-FO, A ti’a i mua, le Syndicat de la fonction publique, la Fraap, et la Fissap, dirigée par Mireille Duval, s’étaient entendus pour une augmentation du point d’indice à 1.100 francs dès le mois de mai, puis de 1.141 francs en octobre prochain.
Vendredi, lors de la rencontre, le fait que des agents de catégorie D fassent régulièrement un travail relevant de catégories C ou B a été abordé. “On ne nie pas cette situation mais il faut la corriger”, a expliqué Moetai Brotherson aux syndicalistes avant d’entreprendre une augmentation du point d’indice. Il fait état notamment “des examens professionnels (…) qu’il faut adapter (…) pour permettre à ceux qui le veulent et le peuvent de changer de catégorie”.
À la question, ‘Est-ce que les catégories D peuvent refuser de faire du travail relevant des catégories C et B ?’. “C’est impossible de répondre à cette question car ce sont des questions qui s’examinent au cas par cas”, a répondu le président du Pays Moetai Brotherson.
En attendant que “les uns et les autres digèrent ce qui s’est passé”, la prochaine rencontre devrait être fixée à ce lundi. “On va voir aussi en fonction du planning. On n’a pas que ça à faire non plus. On a tellement d’autres dossiers qui ont besoin d’être traités en urgence également”, a relativisé le président Brotherson.
Le chef de l’exécutif local a quand même ajouté que sur certains points évoqués par le syndicat “il y a peut-être des explications complémentaires à donner (…) ce que vous demandez-là c’est justement ce qu’on doit faire”, admettant que cette situation de crise relevait certainement aussi d’un déficit de communication.
Rappelons qu’en avril dernier les syndicats, CSTP-FO, A ti’a i mua, le Syndicat de la fonction publique, la Fraap, et la Fissap, dirigée par Mireille Duval, s’étaient entendus pour une augmentation du point d’indice à 1.100 francs dès le mois de mai, puis de 1.141 francs en octobre prochain.
Vendredi, lors de la rencontre, le fait que des agents de catégorie D fassent régulièrement un travail relevant de catégories C ou B a été abordé. “On ne nie pas cette situation mais il faut la corriger”, a expliqué Moetai Brotherson aux syndicalistes avant d’entreprendre une augmentation du point d’indice. Il fait état notamment “des examens professionnels (…) qu’il faut adapter (…) pour permettre à ceux qui le veulent et le peuvent de changer de catégorie”.
À la question, ‘Est-ce que les catégories D peuvent refuser de faire du travail relevant des catégories C et B ?’. “C’est impossible de répondre à cette question car ce sont des questions qui s’examinent au cas par cas”, a répondu le président du Pays Moetai Brotherson.
En attendant que “les uns et les autres digèrent ce qui s’est passé”, la prochaine rencontre devrait être fixée à ce lundi. “On va voir aussi en fonction du planning. On n’a pas que ça à faire non plus. On a tellement d’autres dossiers qui ont besoin d’être traités en urgence également”, a relativisé le président Brotherson.
Le chef de l’exécutif local a quand même ajouté que sur certains points évoqués par le syndicat “il y a peut-être des explications complémentaires à donner (…) ce que vous demandez-là c’est justement ce qu’on doit faire”, admettant que cette situation de crise relevait certainement aussi d’un déficit de communication.
“Les fonctionnaires sont vraiment remontés”
Le secrétaire général délégué de la Fraap, Gérard Barff, indique cependant que son syndicat a répondu favorablement à l’invitation du président se disant “dans un esprit d’apaisement et de paix”. Dans ce contexte, le syndicat propose d’en venir à une augmentation “de 23 francs” du point d’indice dès cette année, “soit de 1.080 à 1.103 francs au mois de septembre, et 100 francs en 2026 soit 1.203 francs, puis 100 francs en 2027”. Une proposition balayée par Moetai Brotherson.
Gérard Barff dénonce ensuite le fait que le président les ait “agressé” verbalement en leur affirmant que certains professionnels demandent à être indemnisés, suite notamment aux pertes économiques qu’ils ont dû subir après la fermeture des aérodromes.
Il a rappelé au président que le juge a été clair sur ce sujet. En effet, le juge Gérard Joly a précisé : “Les débats pourront reprendre devant les juridictions adéquates”, pour déterminer “si les grévistes peuvent être sanctionnés ou non”.
Le secrétaire général délégué de la Fraap rappelle cependant que ce qui anime le mouvement, “c’est la cherté de la vie”. Comme il le rappelle, certains agents de catégorie D ou C ont des fins de mois difficiles et “vont chercher des bons [alimentaires] auprès des affaires sociales”.
Comme il l’a déploré vendredi soir, “On repart sans rien” alors que “les fonctionnaires sont vraiment remontés”.
Gérard Barff dénonce ensuite le fait que le président les ait “agressé” verbalement en leur affirmant que certains professionnels demandent à être indemnisés, suite notamment aux pertes économiques qu’ils ont dû subir après la fermeture des aérodromes.
Il a rappelé au président que le juge a été clair sur ce sujet. En effet, le juge Gérard Joly a précisé : “Les débats pourront reprendre devant les juridictions adéquates”, pour déterminer “si les grévistes peuvent être sanctionnés ou non”.
Le secrétaire général délégué de la Fraap rappelle cependant que ce qui anime le mouvement, “c’est la cherté de la vie”. Comme il le rappelle, certains agents de catégorie D ou C ont des fins de mois difficiles et “vont chercher des bons [alimentaires] auprès des affaires sociales”.
Comme il l’a déploré vendredi soir, “On repart sans rien” alors que “les fonctionnaires sont vraiment remontés”.





































