Paris, France | AFP | mercredi 22/03/2022 - Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a assuré mercredi ne pas pouvoir se passer de gaz russe sans lequel une partie de l'économie européenne "s'arrêterait", au micro de RTL.
Près d'un mois après le début l'invasion russe en Ukraine, le groupe français a annoncé mardi renoncer à tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes au plus tard à la fin de l'année.
"Je sais remplacer ce pétrole et ce diesel" russes mais "le gaz, je ne sais pas le faire. Si je décide d'arrêter d'importer du gaz russe, je ne sais pas le remplacer, je n'en ai pas de disponible. J'ai des contrats de 25 ans et je ne sais pas sortir de ces contrats", a déclaré M. Pouyanné.
Concernant l'annonce de retrait de Russie de certains groupes anglo-saxons, "personne n'est parti, mes concurrents continuent de prendre le gaz russe parce qu'on a des contrats long terme et qu'on ne sait pas les arrêter, sauf si les gouvernements décident de santions qui font qu'on peut utiliser la force majeure. Si j'arrête le gaz russe, je paie des milliards immédiatement aux Russes", a affirmé le PDG.
"Sans gaz russe, on arrête une partie de l'économie européenne" et, à ce stade, les gouvernements européens n'ont pas décidé de sanctionner le gaz russe, rappelle-t-il en ajoutant: "si nous arrêtons le gaz russe, nous savons que l'hiver 2023, nous avons un problème, en janvier 2023 il faudra rationner l'utilisation du gaz, pas pour les particuliers mais sans doute pour les industriels en Europe".
Quitter totalement la Russie? "Je ne vais pas le faire, on a investi dans des usines pour presque 13 milliards de dollars, ce n'est pas un problème d'argent, ces usines vont continuer à tourner que je m'en aille ou non. Me retirer c'est donner ces 13 milliards à des Russes, pour zéro car personne ne peut les acheter. Vous voulez que j'abandonne des actifs en Russie pour enrichir des Russes qu'on a mis sous sanction?" a-t-il lancé.
"La Russie c'était 5% de notre cashflow, 10% de notre résultat, l'entreprise n'est pas en jeu du tout. Depuis que M. Poutine a décidé d'envahir l'Ukraine, il n'y a pas de futur de croissance en Russie pour TotalEnergies, j'ai mis une croix sur tout le futur qu'on était en train de construire en Russie. Vous croyez que même après la guerre, je ne vais pas garder en tête ce qu'il s'est passé?" a affirmé M. Pouyanné.
Près d'un mois après le début l'invasion russe en Ukraine, le groupe français a annoncé mardi renoncer à tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes au plus tard à la fin de l'année.
"Je sais remplacer ce pétrole et ce diesel" russes mais "le gaz, je ne sais pas le faire. Si je décide d'arrêter d'importer du gaz russe, je ne sais pas le remplacer, je n'en ai pas de disponible. J'ai des contrats de 25 ans et je ne sais pas sortir de ces contrats", a déclaré M. Pouyanné.
Concernant l'annonce de retrait de Russie de certains groupes anglo-saxons, "personne n'est parti, mes concurrents continuent de prendre le gaz russe parce qu'on a des contrats long terme et qu'on ne sait pas les arrêter, sauf si les gouvernements décident de santions qui font qu'on peut utiliser la force majeure. Si j'arrête le gaz russe, je paie des milliards immédiatement aux Russes", a affirmé le PDG.
"Sans gaz russe, on arrête une partie de l'économie européenne" et, à ce stade, les gouvernements européens n'ont pas décidé de sanctionner le gaz russe, rappelle-t-il en ajoutant: "si nous arrêtons le gaz russe, nous savons que l'hiver 2023, nous avons un problème, en janvier 2023 il faudra rationner l'utilisation du gaz, pas pour les particuliers mais sans doute pour les industriels en Europe".
Quitter totalement la Russie? "Je ne vais pas le faire, on a investi dans des usines pour presque 13 milliards de dollars, ce n'est pas un problème d'argent, ces usines vont continuer à tourner que je m'en aille ou non. Me retirer c'est donner ces 13 milliards à des Russes, pour zéro car personne ne peut les acheter. Vous voulez que j'abandonne des actifs en Russie pour enrichir des Russes qu'on a mis sous sanction?" a-t-il lancé.
"La Russie c'était 5% de notre cashflow, 10% de notre résultat, l'entreprise n'est pas en jeu du tout. Depuis que M. Poutine a décidé d'envahir l'Ukraine, il n'y a pas de futur de croissance en Russie pour TotalEnergies, j'ai mis une croix sur tout le futur qu'on était en train de construire en Russie. Vous croyez que même après la guerre, je ne vais pas garder en tête ce qu'il s'est passé?" a affirmé M. Pouyanné.