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Temauri Foster jugé en appel dans l'affaire Sofrecom


Temauri Foster, ancien ministre du gouvernement Temaru, était président du conseil d'administration de l'OPT à l'époque de la signature du contrat avec la Sofrecom
Temauri Foster, ancien ministre du gouvernement Temaru, était président du conseil d'administration de l'OPT à l'époque de la signature du contrat avec la Sofrecom
PAPEETE, 18 mars 2015 - L’affaire Sofrecom doit être audiencée ce jeudi par la cour d’appel de Papeete. En septembre 2013, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe des six prévenus de ce dossier de favoritisme.

En novembre 2004, Temauri Foster, alors président du conseil d’administration de l'Office des postes et télécommunications (OPT), avait accordé un marché pour un nouveau système de facturation à la Sofrecom, une filiale de France Telecom. Ce qui a interpellé, dans cette transaction, est que la prestation était plus de 30% plus chère que les offres concurrentes sans pour autant être conforme au cahier des charges de l’OPT.

Le marché atteignait presque les 700 millions Fcfp. Une plainte avait été déposée par un responsable du service informatique de l’Office.

Relaxe générale en première instance

Dans ce dossier, Temauri Foster avait été mis en examen pour atteinte à la liberté d'accès ou à l'égalité des candidats dans les marchés publics. Jean-Paul Pistolet, ancien conseiller spécial de l'OPT, et quatre cadres de l'OPT avaient eux été mis en examen pour complicité d'atteinte à la liberté d'accès ou à l'égalité des candidats dans les marchés publics et favoritisme.

Temauri Foster a-t-il été victime des conseils de Jean-Paul Pistolet, en 2004 ? Celui qui pendant dix ans a été la matière grise de tous les présidents de l’OPT avant d’occuper un emploi de haut fonctionnaire en métropole avait déjà été mis en cause par la défense de Temauri Foster, lors du procès en correctionnelle, en juin 2013.

Mais dans ce dossier ouvert pour des soupçons de favoritisme, le tribunal n'a pas jugé les prévenus coupables de ce délit. L’ensemble des protagonistes avaient été relaxés en première instance. Le parquet, qui avait requis des peines d’amende et de prison avec sursis, avait fait appel. L’affaire sera instruite à l’audience par la cour ce jeudi 19 mars durant toute la journée.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 18 Mars 2015 à 10:03 | Lu 1239 fois