Tahiti, le 29 septembre 2025 – La 5e édition de la Semaine du patrimoine ouvre ses portes aux petits et grands du 29 septembre au 3 octobre dans l’enceinte de la mairie de Punaauia. Une occasion exceptionnelle pour les élèves de plonger dans la culture et les traditions polynésiennes grâce à une vingtaine d’ateliers organisés autour du thème “Te Moana nui a Hiva : Le grand océan du peuple du Pacifique”.
Dix minutes avant le premier atelier de la 5e Semaine du patrimoine, ce lundi à la mairie de Punaauia, Mayleen Reea ajuste les derniers papiers découpés de son stand d’arts plastiques où les enfants, en utilisant les collages, réaliseront leur représentation du récif. “L’océan est important pour nous tous, il est donc essentiel de sensibiliser les enfants”, explique-t-elle. Vingt minutes par session : un défi qu’elle relève en adaptant son activité à chaque niveau de classe. Et le temps passe vite.
Juste à côté, Hopi initie les enfants au kai kai des Rapa Nui, un jeu ancestral avec de simples ficelles. Chez Teatahura, c’est la fabrication de la pirogue – te taraira’a va’a – qui fascine. “Les enfants découvrent qu’avant de sculpter, il fallait planter l’arbre, accomplir des rituels et comprendre la cosmologie liée au va’a”, explique-t-il.
Dix minutes avant le premier atelier de la 5e Semaine du patrimoine, ce lundi à la mairie de Punaauia, Mayleen Reea ajuste les derniers papiers découpés de son stand d’arts plastiques où les enfants, en utilisant les collages, réaliseront leur représentation du récif. “L’océan est important pour nous tous, il est donc essentiel de sensibiliser les enfants”, explique-t-elle. Vingt minutes par session : un défi qu’elle relève en adaptant son activité à chaque niveau de classe. Et le temps passe vite.
Juste à côté, Hopi initie les enfants au kai kai des Rapa Nui, un jeu ancestral avec de simples ficelles. Chez Teatahura, c’est la fabrication de la pirogue – te taraira’a va’a – qui fascine. “Les enfants découvrent qu’avant de sculpter, il fallait planter l’arbre, accomplir des rituels et comprendre la cosmologie liée au va’a”, explique-t-il.
De la pirogue à l’archéologie
Le patrimoine ne se limite pas aux gestes maritimes. L’atelier ihipapa propose une initiation à l’archéologie : bac à fouilles, dessin d’observation et microcosme de la société traditionnelle – zones côtières, façonnage d’hameçons ou reconstitution d’un marae. “L’archéologie, c’est documenter les vestiges pour comprendre comment vivaient nos ancêtres et quand ils sont arrivés ici”, souligne Coralie Perrin, archéologue sous-marin, passionnée de transmission.
Non loin de là, Willy, formateur en aquaponie, plante des graines de concombre avec des groupes attentifs : “L’idée est que je les leur remettrai à l’école une fois qu’ils auront poussé. On parle ici d’agriculture durable en lien avec l’eau et les poissons. J'explique comment fonctionne le système.” Curieux, même peut-être un peu trop, les enfants manipulent tout, malgré les appels à la prudence.
Des jeunes conquis
Les élèves ne cachent pas leur enthousiasme. “On a appris à faire un va’a. C’était intéressant !” sourit Takihei, 9 ans. Tehaumana, 10 ans, raconte avoir “trouvé des trésors” dans le sable des bacs archéologiques : coquillages, fragments de pirogues et petits os.
Pour Théodore Hopuu, enseignant en sculpture au Centre des jeunes adolescents de Punaauia, “ces ateliers sont indispensables pour que nos jeunes connaissent la façon de travailler, de vivre et de s'amuser de nos ancêtres”. Aurélie, professeure des CP de l'école élémentaire Maehaa Nui, apprécie “un programme toujours varié. Cette année, la Nouvelle-Zélande et Hawaii sont mis en avant avec la danse maori poi et le hula. Chaque année, on s'inscrit très vite car les places sont limitées.”
Dehors, les animateurs du centre culturel ‘Arioi de Papara font résonner les flûtes nasales. Clarence, 8 ans, s’essaie au tiria’a ‘ōpa’a, le lancer de noix de coco… et réussit du premier coup !
Au total, vingt ateliers, répartis dans l’enceinte de la mairie de Punaauia, accueillent les élèves de toutes les écoles de la commune. Parmi eux, on trouve notamment l’initiation à la fouille archéologique, les ateliers de tressage, la découverte du tapa, l’initiation à la danse maori poi, la réalisation de pirogues en végétaux, l’apprentissage du chemin des étoiles et de la navigation, ainsi que le cordage de pirogues.
Si cet événement est spécialement destiné aux scolaires, dans une volonté affirmée de transmission et d’éducation aux richesses culturelles et patrimoniales, le grand public est également le bienvenu.
Ainsi, du 29 septembre au 3 octobre, de 9 heures à 13 h 50, la mairie se transforme en un vaste espace de partage. Les ateliers proposés par les passionnés de la culture polynésienne rappellent que l’océan n’est pas qu’un simple décor : il demeure une source de vie, de savoirs et de lien entre les peuples du Pacifique.
Le patrimoine ne se limite pas aux gestes maritimes. L’atelier ihipapa propose une initiation à l’archéologie : bac à fouilles, dessin d’observation et microcosme de la société traditionnelle – zones côtières, façonnage d’hameçons ou reconstitution d’un marae. “L’archéologie, c’est documenter les vestiges pour comprendre comment vivaient nos ancêtres et quand ils sont arrivés ici”, souligne Coralie Perrin, archéologue sous-marin, passionnée de transmission.
Non loin de là, Willy, formateur en aquaponie, plante des graines de concombre avec des groupes attentifs : “L’idée est que je les leur remettrai à l’école une fois qu’ils auront poussé. On parle ici d’agriculture durable en lien avec l’eau et les poissons. J'explique comment fonctionne le système.” Curieux, même peut-être un peu trop, les enfants manipulent tout, malgré les appels à la prudence.
Des jeunes conquis
Les élèves ne cachent pas leur enthousiasme. “On a appris à faire un va’a. C’était intéressant !” sourit Takihei, 9 ans. Tehaumana, 10 ans, raconte avoir “trouvé des trésors” dans le sable des bacs archéologiques : coquillages, fragments de pirogues et petits os.
Pour Théodore Hopuu, enseignant en sculpture au Centre des jeunes adolescents de Punaauia, “ces ateliers sont indispensables pour que nos jeunes connaissent la façon de travailler, de vivre et de s'amuser de nos ancêtres”. Aurélie, professeure des CP de l'école élémentaire Maehaa Nui, apprécie “un programme toujours varié. Cette année, la Nouvelle-Zélande et Hawaii sont mis en avant avec la danse maori poi et le hula. Chaque année, on s'inscrit très vite car les places sont limitées.”
Dehors, les animateurs du centre culturel ‘Arioi de Papara font résonner les flûtes nasales. Clarence, 8 ans, s’essaie au tiria’a ‘ōpa’a, le lancer de noix de coco… et réussit du premier coup !
Au total, vingt ateliers, répartis dans l’enceinte de la mairie de Punaauia, accueillent les élèves de toutes les écoles de la commune. Parmi eux, on trouve notamment l’initiation à la fouille archéologique, les ateliers de tressage, la découverte du tapa, l’initiation à la danse maori poi, la réalisation de pirogues en végétaux, l’apprentissage du chemin des étoiles et de la navigation, ainsi que le cordage de pirogues.
Si cet événement est spécialement destiné aux scolaires, dans une volonté affirmée de transmission et d’éducation aux richesses culturelles et patrimoniales, le grand public est également le bienvenu.
Ainsi, du 29 septembre au 3 octobre, de 9 heures à 13 h 50, la mairie se transforme en un vaste espace de partage. Les ateliers proposés par les passionnés de la culture polynésienne rappellent que l’océan n’est pas qu’un simple décor : il demeure une source de vie, de savoirs et de lien entre les peuples du Pacifique.
“Transmettre aux enfants notre patrimoine vivant”, Simplicio Lissant, Tāvana de Punaauia
“La commune, comme tous les ans vers le mois de septembre, organise la Semaine dédiée au patrimoine. Cette année, plus particulièrement, le thème est l’océan. Cela nous semble être un thème important, qui fait le lien avec toutes les thématiques que nous avons pu aborder les années précédentes. Ce projet vise essentiellement la transmission du patrimoine culturel, matériel et immatériel que nous possédons au sein de la commune de Punaauia. Le public que nous visons principalement, ce sont surtout nos enfants. C’est essentiel pour nous de travailler avec les jeunes, parce que ce patrimoine doit être transmis à nos enfants, l’avenir de notre commune. Nous considérons que la culture doit être transmise ; voilà le but essentiel de ce projet de Semaine du patrimoine. Nous vivons à une époque où beaucoup de choses évoluent. On le constate d’ailleurs, notre jeunesse perd parfois un peu ses repères. Il est donc important qu’elle connaisse bien ses racines pour trouver sa place dans l’avenir. Cela dit, n’importe qui peut venir redécouvrir les différents aspects de notre patrimoine.”
“La commune, comme tous les ans vers le mois de septembre, organise la Semaine dédiée au patrimoine. Cette année, plus particulièrement, le thème est l’océan. Cela nous semble être un thème important, qui fait le lien avec toutes les thématiques que nous avons pu aborder les années précédentes. Ce projet vise essentiellement la transmission du patrimoine culturel, matériel et immatériel que nous possédons au sein de la commune de Punaauia. Le public que nous visons principalement, ce sont surtout nos enfants. C’est essentiel pour nous de travailler avec les jeunes, parce que ce patrimoine doit être transmis à nos enfants, l’avenir de notre commune. Nous considérons que la culture doit être transmise ; voilà le but essentiel de ce projet de Semaine du patrimoine. Nous vivons à une époque où beaucoup de choses évoluent. On le constate d’ailleurs, notre jeunesse perd parfois un peu ses repères. Il est donc important qu’elle connaisse bien ses racines pour trouver sa place dans l’avenir. Cela dit, n’importe qui peut venir redécouvrir les différents aspects de notre patrimoine.”







































