Entre 2018 et 2024, 900 manœuvres d’évitement ont été comptabilisées surtout sur la ligne maritime Tahiti-Moorea.
Tahiti, le 5 août 2025- La Polynésie française lance une campagne de sensibilisation pour lutter contre les collisions entre les embarcations maritimes et les espèces protégées, notamment les tortues et les mammifères marins. Intitulée “Un seul océan, un seul souffle de vie”, cette initiative est portée par l’association Te Mana o te Moana en partenariat avec plusieurs acteurs publics et privés, dont la Diren, la DPAM, le Centre des Métiers de la Mer, et financée à hauteur de 1,5 million de francs par le Pays.
La campagne se décline en deux volets. Le premier, une campagne de communication multisupports, repose sur un spot TV de 30 secondes, également diffusé à la radio et accompagné d’affiches. Conçu pour être publié en français, tahitien et anglais, le message met en parallèle le souffle vital des humains et celui des animaux marins. “En mer, soyez vigilants, réduisez votre vitesse, surveillez la surface pour protéger ceux qui vous entourent”, insiste la voix-off du clip. Un message un peu poétique qui se veut responsabilisant. “Ce n'est pas un message de culpabilisation”, insiste Laurie-Anne Soulard de l'association Te Mana o te Moana, la chargée de la campagne.
Le second volet est une campagne de proximité à Tahiti mais aussi dans les îles comme Moorea, Raiatea, Bora Bora ou encore les Australes. L’objectif est d’aller à la rencontre des usagers de la mer – professionnels, touristes, habitants – pour les sensibiliser et proposer des temps de formation.
La campagne se décline en deux volets. Le premier, une campagne de communication multisupports, repose sur un spot TV de 30 secondes, également diffusé à la radio et accompagné d’affiches. Conçu pour être publié en français, tahitien et anglais, le message met en parallèle le souffle vital des humains et celui des animaux marins. “En mer, soyez vigilants, réduisez votre vitesse, surveillez la surface pour protéger ceux qui vous entourent”, insiste la voix-off du clip. Un message un peu poétique qui se veut responsabilisant. “Ce n'est pas un message de culpabilisation”, insiste Laurie-Anne Soulard de l'association Te Mana o te Moana, la chargée de la campagne.
Le second volet est une campagne de proximité à Tahiti mais aussi dans les îles comme Moorea, Raiatea, Bora Bora ou encore les Australes. L’objectif est d’aller à la rencontre des usagers de la mer – professionnels, touristes, habitants – pour les sensibiliser et proposer des temps de formation.
Dix tortues blessées en trois ans
Cette campagne est née d’un constat alarmant : depuis 2022, dix tortues marines blessées par collision ont été prises en charge par le centre de soins de Te Mana o te Moana. “Entre 2004 et 2022, aucune de nos tortues accueillies n’avait été victime de collision. Donc, depuis 2022, on a constaté qu'il y avait un changement”, alerte Laëtitia Bisarah, directrice des opérations. Sur ces dix tortues, seules quatre ont pu être relâchées, les autres sont mortes de leurs blessures.
Les collisions ne concernent pas que les tortues. Selon les chiffres révélés par l'association Oceania, qui forme des observateurs de mammifères marins (OMM) embarqués sur les navires, entre 2018 et 2024, 900 manœuvres d’évitement ont été comptabilisées sur, notamment, les lignes maritimes Tahiti-Moorea. Soit une moyenne de 150 par an et une chaque jour en saison.
Au-delà de la sensibilisation, une réflexion est en cours sur la réglementation des vitesses en zones sensibles, comme les passes ou lagons. Actuellement fixée à 5 nœuds, cette limite est parfois mal respectée. L’idée est d’adapter les vitesses en fonction des conditions et des zones à risque, et d’améliorer la surveillance du passage Moorea-Tahiti grâce à des caméras de suivi pilotées par intelligence artificielle, en cours de déploiement.
“C’est un message politique fort que nous portons avec cette campagne”, a souligné Taivini Teai, ministre de l’Agriculture, des Ressources marines, de l’Environnement, en charge de l'Alimentation, de la Recherche et de la Cause animale. Il rappelle que la préservation de la biodiversité marine est indissociable de la sécurité en mer, tant pour les espèces protégées que pour les usagers.
Cette campagne est née d’un constat alarmant : depuis 2022, dix tortues marines blessées par collision ont été prises en charge par le centre de soins de Te Mana o te Moana. “Entre 2004 et 2022, aucune de nos tortues accueillies n’avait été victime de collision. Donc, depuis 2022, on a constaté qu'il y avait un changement”, alerte Laëtitia Bisarah, directrice des opérations. Sur ces dix tortues, seules quatre ont pu être relâchées, les autres sont mortes de leurs blessures.
Les collisions ne concernent pas que les tortues. Selon les chiffres révélés par l'association Oceania, qui forme des observateurs de mammifères marins (OMM) embarqués sur les navires, entre 2018 et 2024, 900 manœuvres d’évitement ont été comptabilisées sur, notamment, les lignes maritimes Tahiti-Moorea. Soit une moyenne de 150 par an et une chaque jour en saison.
Au-delà de la sensibilisation, une réflexion est en cours sur la réglementation des vitesses en zones sensibles, comme les passes ou lagons. Actuellement fixée à 5 nœuds, cette limite est parfois mal respectée. L’idée est d’adapter les vitesses en fonction des conditions et des zones à risque, et d’améliorer la surveillance du passage Moorea-Tahiti grâce à des caméras de suivi pilotées par intelligence artificielle, en cours de déploiement.
“C’est un message politique fort que nous portons avec cette campagne”, a souligné Taivini Teai, ministre de l’Agriculture, des Ressources marines, de l’Environnement, en charge de l'Alimentation, de la Recherche et de la Cause animale. Il rappelle que la préservation de la biodiversité marine est indissociable de la sécurité en mer, tant pour les espèces protégées que pour les usagers.




































