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"Tahiti est dans le train habituel"


Louis Provost, président du Comité olympique de Polynésie française (COPF), avec Arsène Leu
Louis Provost, président du Comité olympique de Polynésie française (COPF), avec Arsène Leu
PAPEETE, le 21 juillet 2019 - Louis Provost, président du Comité olympique de Polynésie française (COPF), dresse également le bilan de ces XVIe Jeux du Pacifique où la délégation tahitienne a finit à la quatrième position avec 119 médailles, dont 35 en or. 

Après 12 jours de compétition quel bilan faites-vous de ces XVIe Jeux du Pacifique aux Samoa ? 


Je pense que l'on a passé de bons Jeux. Tous les athlètes sont venus pour se donner à fond et pour représenter au mieux le pays. Je n'ai pas pu aller voir toutes les disciplines mais à celle où j'y étais j'ai vu des aito combattre. On a trouvé plus fort que nous en face, mais ça s'est joué à rien du tout parfois pour les médailles d'or. 

On finit 4e au classement des médailles à trois médailles d'or de Samoa qui finit sur la troisième marche du podium. Quel est votre constat ? 

Effectivement il y eu des lacunes sur quelques disciplines. Par exemple au tennis de table il y a quatre ans on a ramené 7 médailles d'or sur 7 possibles. Ça n'a pas été le cas cette année. Maintenant il faut tirer les enseignements de ces Jeux et préparer l'avenir avec un plan d'action. Un plan d'action qui va être mise en place à la suite des rapports des différents présidents de fédération. C'est quelque chose qui n'a jamais été fait auparavant. Nous mettrons noir sur blanc leur différentes remarques et leurs préconisations. A partir de là on fera un séminaire de regroupement de toutes ces idées pour lancer avec le gouvernement un plan d'action pour pouvoir gagner les Jeux de 2023. On vient aux Jeux pour les gagner et pas seulement pour y participer. Et si en 2027 on récupère l'organisation des Jeux ça sera pour les gagner.

Tahiti part quand même avec un temps de retard sur les Calédoniens, les Papous et même les Samoans aujourd'hui....

Il faut savoir que l'on ne participe pas à toutes les disciplines inscrites au programme des Jeux. On part donc déjà avec un déficit de 100 médailles. Nous on est dans le train habituel, c'est-à-dire entre la deuxième et la quatrième place. On a déjà fait pire que ça. Pour l'instant on est quatrième il faudra s'en contenter. Mais on doit en tirer des enseignements. D'ailleurs pendant la compétition nous avons signé une convention avec les autres territoires francophones du Pacifique. Ce qui va nous permettre de se mesurer plus souvent aux autres plutôt que d'attendre tous les quatre ans. Le étant de s'améliorer et d'avoir les meilleures performances possibles. 

Vous êtes également président de la Fédération polynésienne de tir qui a réalisé de très bonnes performances aux Samoa avec un grand chelem en équipe au ball trap et des médailles au pistolet...

Je suis en effet très satisfait. On aurait toujours pu faire mieux, mais on eu aussi une période de faiblesse au tir. A Nouméa en 2011 on est rentré avec zéro médaille d'or pour le tir. Tauhiti Nena qui était président du COPF a l'époque nous avait alors donné quelques consignes. Depuis on a redressé la barre grâce à une nouvelle équipe et en Papouasie Nouvelle-Guinée en 2015 on est les meilleurs de la discipline, comme aux Samoa en 2019. Le tir, et je le dit avec beaucoup d'humilité, peut servir d'exemple. Aux autres fédérations désormais de faire le nécessaire comme nous l'avons fait. 

Qu'avez-vous pensé de la l'organisation ? 

Les Samoa ont très peu de temps pour se préparer ont fait du bon travail. On avait de très bonnes infrastructures pour les différentes disciplines. Ensuite au niveau du logement tout le monde, les athlètes ne se sont pas plaints. Les autres pays nous enviaient même nos conditions. Ensuite sur la restauration, au niveau nutritionnel c'était pas mal. il y a eu quelques petits couacs mais c'est comme ça lorsque l'on a 5 000 athlètes à nourrir tous les jours. Et pour les transports chaque délégation gérait son transport. C'est une idée à retenir parce qu'auparavant on avait des transports et l'on arrivait jamais à l'heure. 

Rédigé par Désiré Teivao le Dimanche 21 Juillet 2019 à 12:24 | Lu 1168 fois