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Surf de gros – WSL Big Wave Awards : Keala Kennelly gagne à Teahupo’o

Chaque année, les WSL Big Wave Awards récompensent les « free riders » qui évoluent sur ces spots extrêmes : Peahi à Maui, Maverick’s en Californie, Shipstern Bluff en Tasmanie, Nazaré au Portugal et … Teahupo’o, notre vague mythique du PK 0. Keala Kennely a fait sensation en remportant la catégorie mixte « tube de l’année » pour une vague surfée à Teahupo’o en juillet dernier.


Keala Kennelly en juillet dernier à Teahupo'o
Keala Kennelly en juillet dernier à Teahupo'o
CALIFORNIE, le 25 avril 2016. Cette année, Shane Dorian a encore remporté la catégorie reine, le « ride of the year » avec une vague prise à Peahi. Le désormais légendaire Hawaiien est connu pour être le meilleur dans ce spot qui reste la référence ultime. Shane remporte également la catégorie « overall performance » qui récompense un athlète par rapport à la saison dans son ensemble.
 
C’est également sur une vague de Peahi, appelée aussi « Jaws », qu’Aaron Gold remporte la catégorie « Paddle Award ». Dans cette catégorie, il faut prendre les vagues à la rame, sans jet ski. Le surf à la rame, l’essence de la discipline, est remis sur le devant de la scène depuis quelques années. Après la décennie 2000 marquée par le surf tracté.
 
Avec une saison hivernale qui a été décrite comme la meilleure en dix ans, Peahi est à nouveau choisie pour la catégorie « la plus grosse vague » remportée par Yuri Soledade, après un ride incroyable qu’il avait pu accomplir alors que le gratin de la discipline était à Oahu pour la compétition de surf de gros dédiée à Eddie Aikau, véritable mythe du « big wave riding » tragiquement disparu en mer en 1978.

Après trois prix récompensant des surfeurs ayant évolué à Peahi, c’est au tour de Teahupo’o d’être citée deux fois, mais pour des vagues dont ne se sont pas extraits le surfeur et la surfeuse qui s’y sont illustrés. Peahi propose des vagues plus hautes, plus longues alors que Teahupo’o propose une vague moins haute mais plus creuse, plus puissante et tout aussi dangereuse.

Tikanui Smith à Jaws
Tikanui Smith à Jaws
Une fois n’est pas coutume, c’est une femme qui a remporté la catégorie « Tube de l’année », une catégorie mixte. Keala Kennely s’était gravement blessée au visage en 2011 à Teahupo’o, elle a pu dépasser cet épisode tragique de sa vie pour surfer une vague énorme en juillet 2015 dont elle n’a pas pu s’extraire. Fort heureusement les conséquences cette fois-ci on été moindres voire même positives pour la carrière de cette surfeuse qui participait jadis au championnat du monde mais et qui désormais fait du « free ride ».
 
La deuxième récompense liée à Teahupo’o est le terrible « wipe out » de Niccolo Porcella filmé par Timothée Pruvost, caméraman local passionné de surf. Dans la séquence, on voit l’Italien tomber en bas d’une grosse vague surfée « backside » avant de partir avec la lèvre contre le récif. Niccolo est un miraculé même si les accidents les plus graves, pour l’instant, se sont produits avec des vagues de taille moyenne.
 
C’est Andrea Moller qui remporte la catégorie femme de l’« athlète de l’année ». Le Hawaiien Greg Long remporte le championnat de surf de gros organisé par la World Surf League. Ce dernier est relativement moins suivi que les exploits liés au XXL Awards.
 
Plusieurs Tahitiens ont été nominés cette année. Après la victoire dans la catégorie « Tube de l’année » en 2015 de Matahi Drollet, cette année c’était au tour de Tereva David d’être nominé après avoir surfé une grosse vague « secrète » polynésienne. Son pote Tikanui Smith s’était lui attaqué à Peahi avec un ride mémorable qui fut nominé également. Le rider Quiksilver Tikanui Smith a été devancé par Yuri Soledade avec une vague prise le même jour, au même endroit. SB

Keala Kennelly remporte cette année une catégorie mixte
Keala Kennelly remporte cette année une catégorie mixte
Keala Kennelly s’est exprimée ainsi :
 
« Quand j’étais petite, on me disait souvent que je ne pouvais pas faire certaines choses parce que j’étais une fille. On me disait que les femmes ne pouvaient pas surfer, et on me disait ça à propos de faire des tubes, surfer des grosses vagues, surfer Pipeline, ramer à Jaws etc… et la liste est longue. Donc les personnes que je voudrais vraiment remercier ce soir sont celles qui m’ont dit que je ne pouvais pas faire telle ou telle chose parce que j’étais une femme. Parce que j’ai dédié ma vie à faire ce que je voulais pour leur prouver qu’ils avaient tort. »


Rédigé par SB le Lundi 25 Avril 2016 à 12:50 | Lu 1850 fois