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Sup Race – ATN Paddle Royal Race 2019 : Georges Cronsteadt et Olivia Piana au top

L’Air Tahiti Nui Paddle Royal Race 2019 s’est déroulée samedi 30 mars à la Pointe Vénus. Georges Cronsteadt s’est illustré en remportant la course élite devant Niuhiti Buillard et Keoni Sulpice. Chez les femmes, c’est la vice-championne du monde 2018 Olivia Piana qui s’impose devant Yuka Sato et Susanne Lier. En prone, c’est Bruno Tauhiro qui gagne au sprint devant Ricky Aitamai et Damien Troquenet.


Georges Cronsteadt en pleine concentration juste avant le départ
Georges Cronsteadt en pleine concentration juste avant le départ
Le stand up paddle, rappelons-le, est proposé en Polynésie sous l’égide de la fédération tahitienne de surf. La discipline se développe et un championnat de plus d’une dizaine de courses est proposé aux athlètes. Cette année, les dates de la course ATN, des courses de Sup du Waterman Tahiti Tour, de la course du Air France Paddle Festival ont été rapprochées, ce qui a augmenté la participation étrangère globale.
 
L’ATN Paddle Royal Race est la troisième course de la saison qui comporte une dizaine de courses. Elle est aussi une étape de l’Euro Tour. Nos visiteurs ont pu en prendre plein les yeux sur le plan d’eau idyllique de la baie de Matavai. Plus d’une trentaine de paddlers étaient au départ de la course élite. Le parcours proposait également une partie à l’extérieur du récif, ce qui n’a pas manqué de pimenter la course, plusieurs riders n’ayant pu éviter les chutes.
 
A ce jeu-là, c’est l’expérimenté Georges Consteadt qui est ressorti victorieux. Notre vétéran « King Georges » sait se montrer présent lors des grands rendez-vous. Il était le meilleur Tahitien classé à l’international en 2018 (13e). Ambassadeur de la compagnie au Tiare, il reste le fer de lance de la discipline en Polynésie, même si la concurrence se fait de plus en plus rude.

La Japonaise Yuka Sato à la lutte
La Japonaise Yuka Sato à la lutte
Une course à rebondissements
 
Le junior surdoué de la discipline Keoni Sulpice, qui a battu les ténors pour la première fois lors de la première course de la saison, la Arii Hoe no Papeete, a eu quelques soucis. Erreur de parcours, chutes…Keoni termine tout de même à la troisième place derrière Niuhiti Buillard, autre grosse pointure de la discipline. Enzo Bennett, victime d’une chute peu avant l’arrivée, doit se contenter d’une quatrième place au scratch devant Ricky Aitamai.
 
Chez les femmes, l’organisatrice Maeva Hargrave a pu compter sur la présence de la métropolitaine Olivia Piana qui fut vice-championne du monde de la discipline en 2018 derrière l’Allemande Sonni Hönscheid. Elle s’impose avec plus de trois minutes d’avance sur la Japonaise Yuka Sato, cinquième mondiale en 2018 et l’Allemande Susanne Lier, 25e mondiale en 2018. La première Tahitienne est la waterwoman Hina Yiou, cinquième.
 
Dans la catégorie prone, c’est Bruno Tauhiro qui gagne au sprint devant Ricky Aitamai. Le champion du Waterman Tahiti Tour 2018 Damien Troquenet arrive troisième avec environ 1’30 de retard sur les deux premiers. Heilani Cronsteadt s’impose chez les femmes devant Hinatea Danielou et Marie Esnaola. Chez les novices, en sup, c’est Herald Haumani qui gagne devant Tearii Flohr et Robert Teaku. SB

Olivia Piana, vice-championne du monde 2018
Olivia Piana, vice-championne du monde 2018
Parole à Olivia Piana :
 
Ton analyse de la course ?
 
« C’est sûr que venant de métropole, on souffre de la chaleur sur une course comme ça. Mais c’est une belle course variée avec des mouvements d’eau et des paysages magnifiques. Au niveau tactique, sur une première course de la saison, je ne savais pas trop à quoi m’attendre en termes de forme. Il y a deux jours, j’ai cassé ma planche donc j’ai dû utiliser une nouvelle planche qu’un ami m’a prêtée. J’ai donné le meilleur de moi-même en essayant de me concentrer sur ma technique, en allongeant mes mouvements et en surfant la moindre petite vague qui se présentait. »
 
Voir une femme organiser un tel événement, cela t’inspire quoi ?
 
« C’est exceptionnel mais j’espère que cela deviendra de plus en plus courant. On est dans un mouvement où les femmes ont accès à certaines choses plus facilement qu’avant. L’idée c’est juste de vivre ensemble, de s’éclater et de rencontrer surtout de belles personnes. Voir des compagnies aériennes organiser des courses, cela ne se passe qu’à Tahiti, et je trouve ça formidable qu’ATN offre cette opportunité, surtout que c’est un événement avec des marques locales. Je pense que c’est un événement qui transmet des valeurs : consommer local, s’identifier à ces marques locales en les représentant au mieux. »
 
Un coup de cœur pour la Polynésie ?
 
« Complètement. C’est la cinquième fois que je viens ! Je remercie pour cela ATN de m’inviter pour cette course comme pour celles du Waterman Tahiti Tour. Il y a plein de belles îles, par contre la culture, les gens, l’art de vivre ici, il est hors du commun. On se sent en plénitude. Tout le stress s’évacue, je pense que c’est ce que ressentent toutes les personnes qui arrivent ici, c’est un autre monde que j’adore. »
 
C’est aussi le berceau du va’a ?
 
« Oui, le va’a c’est quelque chose qui me fascine, surtout au niveau technique, de les voir ramer…c’est comme de la magie. Quand je demande à mes amis Tahitiens de m’expliquer comment ils font, ils me répondent que c’est intuitif, qu’ils ne peuvent pas m’expliquer. C’est vrai que de les voir faire est une grande source d’inspiration pour le stand up paddle. » Propos recueillis par SB

Keoni Sulpice, surdoué de la discipline
Keoni Sulpice, surdoué de la discipline
Parole à Keoni Sulpice :
 
Un cafouillage au premier tour ?
 
« A premier tour, j’étais deuxième avec Clément, le jet ski nous a induits en erreur du coup on a perdu 30 mètres. J’ai pas lâché, c’était au mental, j’ai « envoyé », je les ai rattrapés à la passe, dehors. Après j’ai chuté deux fois, ils ont recreusé un écart. Au niveau de la passe, je suis revenu mais juste à ce moment-là, ils ont eu une vague et ils sont repartis ! J’ai chassé encore pour revenir, j’ai tout donné. Dehors, je les ai rattrapés, j’ai géré au maximum. Mais j’étais à 100% pour revenir alors qu’eux ils ont pu gérer leur effort...»
 
Confiant pour cette saison après ta victoire lors de l’Arii Hoe no Papeete ?
 
« Oui, surtout pour le Paddle Festival qui arrive. J’étais en bonne forme, j’ai pu « envoyer » sans être fatigué. J’ai juste eu quelques soucis dans la course, en espérant que cela ne m’arrivera pas dans la prochaine course ! C’est dommage, je voulais vraiment gagner cette course mais j’ai fait trop d’erreurs et voilà. Je remercie, malgré tout, tous mes sponsors, les personnes qui me suivent. Je suis un peu déçu, je savais que je pouvais gagner par rapport à mon bon état de forme mais c’est comme ça, c’est la course. » Propos recueillis par SB

Georges Cronsteadt reste le fer de lance de la discipline en Polynésie
Georges Cronsteadt reste le fer de lance de la discipline en Polynésie

Les riders sont arrivés au son de pahu marquisiens
Les riders sont arrivés au son de pahu marquisiens

Sup Race – ATN Paddle Royal Race 2019 : Georges Cronsteadt et Olivia Piana au top

Rédigé par SB le Dimanche 31 Mars 2019 à 17:29 | Lu 1200 fois