PAPEETE, le 21 septembre 2016 - Installée à Taravao, Smeal est une entreprise qui fabrique des plats. Lesquels sont livrés tous les midis sur toutes les rives de Tahiti. Les premiers repas ont été distribués le 9 mai. Mais le projet est né bien plus tôt. En novembre 2015 déjà, des tutoriels de recette de cuisine tournaient sur la page Facebook de Smeal. Plus de 22 400 personnes ont succombé.
"Tout a commencé autour d’une table", se rappellent Manutea Pousset, Tauatea Tefau, Raimiti Ravello et Michael Vidal. "On est un groupe de bons amis, on se connaît depuis l’enfance. On aime se retrouver pour partager un bon repas, se faire plaisir avec de bons petits plats."
Mais l’équipée s’est retrouvée prise au piège par sa méconnaissance culinaire. "Plusieurs fois on s’est retrouvés démunis car incapable de cuisiner un plat. On se disait : ‘tiens on mangerait bien un poe banane ce soir’, sans connaître la recette et donc sans pouvoir la préparer. On ne savait pas faire, trop habitués à la facilité. Aujourd’hui il suffit de passer au magasin ou appeler un snack pour manger ce qu’on veut."
"On mélange les talents de tout le monde"
Pour remédier au problème, le groupe s’est tourné vers ses aînés. "On a cherché les recettes des plats locaux qu’on aimait, on les a testé et surtout on a demandé à nos parents de nous donner des conseils et de valider les opérations." Chacun a mis la main à la pâte, mettant à profit ses propres compétences. "On mélange les talents de tout le monde."
Michael Vidal est en cuisine. "Je suis en disponibilité, j’ai travaillé pendant 6 ans auprès de professionnels avec qui et pour qui j’ai préparé des plats chauds, des sashimis, des desserts…". Il est accompagné de Tauatea Tefau. Raimiti Ravello, artiste, soigne la forme. Manutea Pousset gère le relationnel et la page Facebook.
Après avoir pensé, goûté et ajusté les recettes, le groupe a filmé les étapes de réalisation. En une minute, il explique comment faire les beignets de i'naa, pai ananas, tarte au citron, faraoa uto… Les vidéos sont simples, les gestes clairs, les mises en scène sobres et efficaces. Lorsqu’elles ont été mises en ligne, en novembre 2015, "elles ont fait le buzz", affirment les amis. "On a reçu des messages du genre : ’merci, c’est délicieux et c’est comme les plats que je mangeais petit chez ma grand-mère'." Ce qui vaut tout l’or du monde et récompense les efforts fournis et les heures données. Depuis, la page Facebook du groupe est suivie par près de 22 500 personnes.
Après le virtuel, le réel
Chaque semaine, Smeal Tahiti propose une nouvelle recette. Mais cela n’a pas suffi. Le groupe a voulu aller plus loin. "Ce qui nous plaît c’est de perpétuer le savoir-faire d’hier, de faire vivre ce qui fait notre culture, c’est partager. L’idée de pouvoir apporter un bon repas, sain, à ceux qui n’ont pas le temps de cuisiner nous rend heureux, on aime apporter de la bonne humeur."
Ils ont donc franchi le pas et se sont lancés dans la fabrication de plats. "On propose chaque jour un sashimi et un chaud froid, deux salades, deux desserts et deux plats chauds qui changent toutes les semaines." L’objectif ? Proposer des repas équilibrés, dans la mesure du possible à base de produits locaux, des repas originaux et plein de saveur. "On fait par exemple du poulet aratita, du tajine pruneau citron… ".
Les premières livraisons datent du 9 mai dernier. Depuis, le week-end, l’équipe de Smeal Tahiti se retrouve pour élaborer les plats et menus, tests à l’appui. Ils assurent en moyenne une quarantaine de livraison par jour du lundi au vendredi midi. "Ce qui fait autant de personnes qui nous font confiance. On a encore du mal à réaliser. On ne pensait pas que ça se maintiendrait."
Trouver l’Équilibre
Après quatre mois d’activité Smeal Tahiti espère pouvoir trouver un équilibre rapidement. "Il y a encore des jours difficiles", reconnaissent les amis. "On n’a pas été formés à gérer une entreprise de restauration, il y a la comptabilité, les stocks, les fournisseurs… Mais c’est de mieux en mieux. Notre force c’est d’être quatre et de pouvoir se serrer les coudes et se remonter le moral les uns, les autres."
Quoi qu’il arrive, les obstacles n’arrêteront pas le groupe. "On a plein de projets à réaliser, concernant la vidéo, les menus…" D’ici à la fin de l’année ils ouvriront une boutique près de leur atelier. "On aimerait y vendre ce qu’on fait en vidéo." Ils aspirent aussi à créer de l’emploi. "On espère pouvoir embaucher bientôt, que les plus motivés participent à notre aventure. Il y a tellement de personnes motivés à qui on ne donne pas la chance de réussir parce qu’ils n’ont pas suivi d’études !", constatent-ils. Mais les regrets non plus ne les arrêteront pas.
"Tout a commencé autour d’une table", se rappellent Manutea Pousset, Tauatea Tefau, Raimiti Ravello et Michael Vidal. "On est un groupe de bons amis, on se connaît depuis l’enfance. On aime se retrouver pour partager un bon repas, se faire plaisir avec de bons petits plats."
Mais l’équipée s’est retrouvée prise au piège par sa méconnaissance culinaire. "Plusieurs fois on s’est retrouvés démunis car incapable de cuisiner un plat. On se disait : ‘tiens on mangerait bien un poe banane ce soir’, sans connaître la recette et donc sans pouvoir la préparer. On ne savait pas faire, trop habitués à la facilité. Aujourd’hui il suffit de passer au magasin ou appeler un snack pour manger ce qu’on veut."
"On mélange les talents de tout le monde"
Pour remédier au problème, le groupe s’est tourné vers ses aînés. "On a cherché les recettes des plats locaux qu’on aimait, on les a testé et surtout on a demandé à nos parents de nous donner des conseils et de valider les opérations." Chacun a mis la main à la pâte, mettant à profit ses propres compétences. "On mélange les talents de tout le monde."
Michael Vidal est en cuisine. "Je suis en disponibilité, j’ai travaillé pendant 6 ans auprès de professionnels avec qui et pour qui j’ai préparé des plats chauds, des sashimis, des desserts…". Il est accompagné de Tauatea Tefau. Raimiti Ravello, artiste, soigne la forme. Manutea Pousset gère le relationnel et la page Facebook.
Après avoir pensé, goûté et ajusté les recettes, le groupe a filmé les étapes de réalisation. En une minute, il explique comment faire les beignets de i'naa, pai ananas, tarte au citron, faraoa uto… Les vidéos sont simples, les gestes clairs, les mises en scène sobres et efficaces. Lorsqu’elles ont été mises en ligne, en novembre 2015, "elles ont fait le buzz", affirment les amis. "On a reçu des messages du genre : ’merci, c’est délicieux et c’est comme les plats que je mangeais petit chez ma grand-mère'." Ce qui vaut tout l’or du monde et récompense les efforts fournis et les heures données. Depuis, la page Facebook du groupe est suivie par près de 22 500 personnes.
Après le virtuel, le réel
Chaque semaine, Smeal Tahiti propose une nouvelle recette. Mais cela n’a pas suffi. Le groupe a voulu aller plus loin. "Ce qui nous plaît c’est de perpétuer le savoir-faire d’hier, de faire vivre ce qui fait notre culture, c’est partager. L’idée de pouvoir apporter un bon repas, sain, à ceux qui n’ont pas le temps de cuisiner nous rend heureux, on aime apporter de la bonne humeur."
Ils ont donc franchi le pas et se sont lancés dans la fabrication de plats. "On propose chaque jour un sashimi et un chaud froid, deux salades, deux desserts et deux plats chauds qui changent toutes les semaines." L’objectif ? Proposer des repas équilibrés, dans la mesure du possible à base de produits locaux, des repas originaux et plein de saveur. "On fait par exemple du poulet aratita, du tajine pruneau citron… ".
Les premières livraisons datent du 9 mai dernier. Depuis, le week-end, l’équipe de Smeal Tahiti se retrouve pour élaborer les plats et menus, tests à l’appui. Ils assurent en moyenne une quarantaine de livraison par jour du lundi au vendredi midi. "Ce qui fait autant de personnes qui nous font confiance. On a encore du mal à réaliser. On ne pensait pas que ça se maintiendrait."
Trouver l’Équilibre
Après quatre mois d’activité Smeal Tahiti espère pouvoir trouver un équilibre rapidement. "Il y a encore des jours difficiles", reconnaissent les amis. "On n’a pas été formés à gérer une entreprise de restauration, il y a la comptabilité, les stocks, les fournisseurs… Mais c’est de mieux en mieux. Notre force c’est d’être quatre et de pouvoir se serrer les coudes et se remonter le moral les uns, les autres."
Quoi qu’il arrive, les obstacles n’arrêteront pas le groupe. "On a plein de projets à réaliser, concernant la vidéo, les menus…" D’ici à la fin de l’année ils ouvriront une boutique près de leur atelier. "On aimerait y vendre ce qu’on fait en vidéo." Ils aspirent aussi à créer de l’emploi. "On espère pouvoir embaucher bientôt, que les plus motivés participent à notre aventure. Il y a tellement de personnes motivés à qui on ne donne pas la chance de réussir parce qu’ils n’ont pas suivi d’études !", constatent-ils. Mais les regrets non plus ne les arrêteront pas.
