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Six mois de prison avec sursis pour les voleurs d'un salon de coiffure à Taravao


A l'issue de la comparution immédiate de ce jeudi, les deux jeunes sont ressortis libres mais avec une condamnation avec sursis sur leur casier judiciaire et  l'obligation d'effectuer un TIG de 200 heures.
A l'issue de la comparution immédiate de ce jeudi, les deux jeunes sont ressortis libres mais avec une condamnation avec sursis sur leur casier judiciaire et l'obligation d'effectuer un TIG de 200 heures.
PAPEETE, le 16 juillet 2015. Deux jeunes âgés de 19 et 20 ans, reconnus coupables d'un vol avec violence commis le 4 juillet dernier dans un salon de coiffure de Taravao ont écopé de six mois de prison avec sursis avec obligation d'effectuer un travail d'intérêt général de 200 heures.

D'un côté, le ministère public considère que les "faits commis sont inadmissibles" et réclame six mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour un séjour immédiat à Nuutania. Il faut dire que depuis quelques semaines, la paisible tranquillité de la Presqu'île a été secouée par des faits-divers retentissants. De l'autre, l'avocat de la défense veut remettre les faits dans leur réalité. "Nous sommes ici pour une comparution immédiate d'un vol de sac à main ! Nous avons deux pieds nickelés qui ont fait un mauvais coup, il ne s'agit pas des deux malfaiteurs du siècle".

Toutefois, même s'il ne s'agit que d'un vol de sac à main dans un salon de coiffure le 4 juillet dernier, les faits commis ont été très traumatisants pour leur victime. Face à la frêle coiffeuse de 1m50 à peine, prête à fermer boutique pour aller chercher son petits-fils, un solide gaillard casqué s'est emparé du sac. Même si elle a tenté de résister, il a été nécessairement plus fort.

A l'audience, les deux comparses ont bien du mal à expliquer comment ils en sont arrivés là. Celui qui a 20 ans avait volé, la veille, le scooter d'un membre de sa famille et à bord de son deux-roues, il se sent pousser des ailes. Il part donc en vadrouille avec son pote. Direction, la Presqu'île. Une fois à Taravao, alors qu'ils passent devant le salon de coiffure, ils aperçoivent le sac à main posé sur un fauteuil. "C'est l'occasion qui fait le larron" résume la présidente du tribunal. S'ils font mine de se renseigner sur le prix d'une coupe, le plus jeune s'empare immédiatement du sac.

Alors que les sirènes des gendarmes retentissent, les deux gaillards planquent le deux-roues et se partagent le butin : 100 000 Fcfp, la recette de la semaine et quelques effets personnels. Les deux lascars seront repérés par les gendarmes quelques jours plus tard via le téléphone portable de la victime.

A la barre, ces deux jeunes sans emploi s'excusent platement face à la coiffeuse. Il faut dire que la justice, ils connaissent déjà. Ils ont tous deux déjà été condamnés en 2013 et en 2014 par le juge des enfants alors qu'ils étaient mineurs : vol aggravé avec violence, dégradation de biens ou violence volontaire.

Avec six mois de prison avec sursis et 200 heures de travail d'intérêt général, leur casier judiciaire de jeune adulte s'étoffe d'une première mention qui sonne comme un avertissement. Il leur faudra également indemniser leur victime : 200 000 Fcfp pour le préjudice matériel et 100 000 Fcfp pour le préjudice moral. Pour cette fois, les "pieds nickelés" évitent l'incarcération et repartent libres, mais une nouvelle condamnation dans les cinq ans à venir passera nécessairement par la case prison.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 16 Juillet 2015 à 16:29 | Lu 950 fois