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Situation tendue au Parlement de Tuvalu


Situation tendue au Parlement de Tuvalu
FUNAFUTI, mercredi 31 juillet 2013 (Flash d’Océanie) – La situation politique au Parlement du petit archipel de Tuvalu (anciennes îles britanniques Ellice) demeurait tendue mercredi, après que le Président de l’assemblée, Kamuta Latasi, a ordonné un ajournement de séance pour une période d’au moins six semaines
Motif invoqué par l’homme au perchoir : la soudaine vacance d’un des sièges, à la suite de la démission en début de semaine du député et ministre de la santé, Taom Tanukale, rapporte Radio New Zealand International.
Selon M. Latasi, la Constitution ne permet pas de mettre aux voix une motion de censure si l’une des circonscriptions n’est pas représentée.
Il a donc conditionné le vote de cette motion à la tenue préalable d’élections législatives partielles pour la circonscription concernée.
Cette suspension intervient alors que l’opposition se préparait à soutenir une motion de censure qu’elle avait déposée à l’encontre du Premier ministre Willy Telavi.
Le chef de l’exécutif se trouve en difficulté et son camp en situation minoritaire à la chambre depuis plusieurs mois, à la suite de l’élection, lors de partielles, d’un député apparenté à l’opposition, Elisala Pita.
La tenue de ces partielles, qui avait été différée à plusieurs reprise, avait dû avoir lieu sur ordre de la Haute Cour de l’archipel, saisi de cette affaire.
Face à cette situation, le Président du Parlement avait déjà fait usage de la suspension de séance, mais le Gouverneur Général de cet archipel l’avait ensuite contredit en ordonnant une reprise des débats le 30 juillet 2013.
M. Latasi estime avoir dûment observé l’ordre du Gouverneur Général, puisque le Parlement, normalement composé de 14 députés, s’est bien réuni le jour dit… Avant de refermer ses portes le lendemain.
Au cours de la courte séance de ce début de semaine, M. Telavi avait par ailleurs tenté de faire passer en force une motion prononçant la dissolution pure et simple du Parlement.
Sa motion n’a logiquement recueilli que cinq voix, contre huit de la part de l’opposition.
À la suite de ce nouvel ajournement, mercredi, l’opposition tuvaluane, par la voix de son porte-parole Taukelina Finikaso, parle de « crise constitutionnelle » et de « mépris de la loi » de la part du gouvernement.
Selon les derniers décomptes, l’opposition revendique huit députés, alors que le camp gouvernemental ne compte plus que cinq élus, dont quatre ailleurs ministres du gouvernement de M. Telavi et le Président de la Chambre.

Hécatombe ministérielle

Depuis décembre 2012, le ministre de l’éducation, Falesa Pitoi, manque à l’appel pour raisons de santé.
M. Pitoi avait d’abord été hospitalisé alors qu’il se trouvait en déplacement officiel à La Havane (Cuba), en janvier 2013 pour y rencontrer les premiers étudiants envoyés dans ce pays dans le cadre d’une nouvelle coopération éducative en matière d’enseignement supérieur, notamment dans la filière médecine.
Hospitalisé à l’étranger, il n’a toujours pas pu regagner son pays.
Le ministre des finances de Tuvalu, Lotoala Metia, est décédé le 21 décembre 2012 alors qu’il avait été hospitalisé en urgence à Suva (Fidji).
Juste avant son décès à Fidji, le ministre des finances Lotoala Metia avait participé à la session budgétaire du Parlement de son pays, mi-décembre 2012, afin de s’assurer de l’adoption, à l’arraché, de sa loi de finances 2013.
Un autre ministre, M. Isaia Italieli (travaux publics et ressources naturelles) était aussi décédé subitement en juillet 2011, lors d’un déplacement à Samoa.

pad

Rédigé par () le Mercredi 31 Juillet 2013 à 07:36 | Lu 548 fois