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Service d’oncologie du CHPF : il n’y a plus de médecin titulaire


Le service d'oncologie du CHPF.
Le service d'oncologie du CHPF.
PIRAE, mercredi 25 septembre 2013. Béatrice Chansin, ministre de la santé a confirmé ce mercredi, ce qui bruissait déjà depuis plusieurs semaines dans les couloirs du Centre hospitalier de Polynésie française (CHPF), à savoir la démission de l’unique médecin oncologue titulaire de l’établissement. Lors sa première visite officielle au CHPF en août dernier, la ministre de la santé s’était longuement arrêtée dans ce service d’oncologie qui traite les malades cancéreux en hôpital de jour. Elle évoquait déjà la difficulté chronique de ce service à recruter des médecins titulaires dans une spécialité très recherchée du fait du développement du nombre de cancers.

La situation redoutée en août dernier, c’est-à-dire la démission de l’oncologue titulaire est désormais une réalité. Cette oncologue avait connu il y a quelques mois avec le précédent gouvernement polynésien une situation personnelle et professionnelle très difficile avec rétrogradation de son ancienneté, remise en cause de la validité de sa formation et de sa spécialité, jusqu’à une plainte déposée à son encontre par l’ex ministre de la santé Charles Tetaria pour «exercice illégal de la médecine». Une plainte qui avait été classée sans suite, car sans fondement, par le procureur de la République. Après un arrêt maladie, cette oncologue a finalement décidé de démissionner du poste qu’elle occupait au CHPF depuis 2008.

Pour autant la ministre ne veut pas inquiéter les malades cancéreux qui ont besoin de fréquenter le service pour leurs traitements. «Il faut respecter les malades et les rassurer. La direction du CHPF, les médecins et le ministère se préoccupent de cette situation difficile et tous les réseaux ont été activés. Nous avons lancé un appel à candidatures et nous espérons avoir prochainement un médecin oncologue en CDI» a déclaré Béatrice Chansin. L’appel à candidature lancé au mois d’août dernier ouvrant deux postes d’oncologues au CHPF a permis de présélectionner déjà trois candidats. Le ministère reste dans l’attente de l’acceptation de l’un d’entre eux, venu en remplacement durant trois semaines. «Nous offrons des postes mais les candidats qui sont dans une spécialité très recherchée font la fine bouche sur les conditions, les salaires…» poursuivait la ministre.

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 25 Septembre 2013 à 16:20 | Lu 1954 fois