Sur plus de trois mois, la formation se concentre sur trois compétences: trouver des idées, écrire et réécrire et vendre son projet.
Tahiti, le 9 septembre 2025 – À l’Université de la Polynésie française, une quarantaine d’étudiants se lancent dans une aventure inédite : apprendre l’art du scénario aux côtés de professionnels de France Télévisions et de la Cité européenne des scénaristes. Objectif : faire émerger de nouvelles voix locales capables de raconter des histoires polynésiennes au public national.
Ce mardi, l’Université de la Polynésie française (UPF) a inauguré une formation inédite : le Campus du Scénario, dédié à l’écriture scénaristique et organisé en partenariat avec la Cité européenne des scénaristes, France Télévisions et Polynésie la 1ère. Devant une salle comble, enseignants et étudiants ont célébré le lancement de ce programme qui ouvre aux jeunes Polynésiens une voie encore inexplorée : celle du métier de scénariste.
L’événement, ponctué d’interventions en visioconférence depuis la métropole, a rappelé l’ambition de ce campus : faire émerger de nouveaux talents capables d’imaginer des fictions locales, authentiques et universelles. “Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles histoires et de nouveaux auteurs”, a expliqué Stéphanie Martin, secrétaire générale adjointe de France Télévisions, “premier investisseur dans les fictions en France”. “Mon exigence est de recourir à des scénaristes issus du territoire dans lequel la fiction va se dérouler, parce que vous êtes les plus à même d’en parler”, a ajouté Hélène Saillon, directrice Fiction du Pôle Outre-mer de France Télévisions.
Des profils variés pour une aventure commune
Le Campus du Scénario s’inscrit dans un dispositif lancé en 2020 par France Télévisions et la Cité européenne des scénaristes, né d’un constat : la pénurie d’auteurs face à la demande croissante de contenus des plateformes de streaming. Après cinq promotions en métropole, dont 80 % des participants travaillent aujourd’hui dans le secteur, le programme s’ouvre désormais à l’outre-mer.
La Polynésie française est la première à bénéficier de cette extension. “C’est dans notre ADN de permettre aux créateurs locaux d’aller au bout de leur potentiel”, a rappelé Alex Bellerose, directeur éditorial de Polynésie la 1ère. “Les projets qui naîtront ici ne resteront pas confinés au Fenua. Ils pourront voyager dans l’ensemble du pôle outre-mer et même à l’échelle nationale.”
Ce mardi matin, la salle de l’UPF donnait déjà un aperçu de l’engagement des étudiants. À peine les discours terminés, chacun était installé derrière son ordinateur portable, prêt à noter, échanger et commencer à imaginer. L’ambiance, studieuse et enthousiaste, traduisait l’attente d’une génération en quête de nouveaux horizons professionnels.
La première promotion rassemble une quarantaine d’étudiants, issus de filières diverses : lettres et arts, droit, sciences du vivant, mathématiques, langues étrangères appliquées ou encore économie-gestion. Une diversité voulue, comme l’a souligné Audrey Gilles, responsable pédagogique.
Le programme se déploie sur quatorze séances d’atelier et deux sessions consacrées au pitch oral, moments-clés où les étudiants devront défendre leur projet devant des professionnels. Entre enseignement en ligne et ateliers pratiques animés par le scénariste Jérôme Le Mest, la pédagogie repose sur un principe simple : apprendre en écrivant.
Le métier de scénariste, entre liberté et contraintes
“On ne naît pas scénariste, on le devient”, a rappelé Hélène Saillon. Et qui mieux qu’un Polynésien pour raconter une série polynésienne ? Cette logique de transmission sera incarnée par Jérôme Le Mest, scénariste et formateur fort de 25 ans d’expérience. “Mon rôle est de vous initier à la pratique la plus concrète possible”, a-t-il expliqué. “Un scénario n’est pas une œuvre solitaire : c’est un outil de travail, qui doit répondre aux contraintes de production et aux attentes d’un marché.” Pour lui, l’apprentissage repose sur un “balancier” : d’un côté, la liberté créative ; de l’autre, la rigueur technique et les contraintes professionnelles.
Parmi les étudiants présents, Keheilany, 17 ans, étudiante en première année de droit, n’a pas hésité à s’inscrire : “Je fais du théâtre et c’est pour cela que cet atelier m’intéresse.” Quelques sièges plus loin, Keila, en deuxième année de lettres et arts, confie : “J’ai toujours aimé écrire, sous différentes formes. Ce campus me permet d’explorer une nouvelle manière de le faire.”
Après les interventions officielles, place à la pratique : les étudiants ont pris part à un atelier créatif. À partir d’un jeu de cartes, chacun devait imaginer une petite intrigue et la partager avec ses camarades. Un exercice ludique, conçu pour libérer l’imagination et mettre immédiatement les participants dans la peau de scénaristes.
Une première pierre pour l’avenir
Fin janvier, les étudiants devront pitcher leurs projets devant les équipes de France Télévisions. Une chance rare, qui place la promotion dans une position privilégiée. “C’est une véritable porte d’entrée dans le monde professionnel”, insiste Christel Gonnard, directrice générale adjointe de la Cité européenne des scénaristes. Le Campus du Scénario ne se limite pas à une formation : il incarne la volonté de créer un vivier d’auteurs polynésiens capables de porter des récits originaux et de nourrir la production audiovisuelle locale et nationale. Pour les étudiants, c’est aussi une invitation à transformer leur passion en perspective professionnelle.
Et peut-être que, dans quelques années, les spectateurs découvriront sur leurs écrans une série née de cette aventure collective.
Ce mardi, l’Université de la Polynésie française (UPF) a inauguré une formation inédite : le Campus du Scénario, dédié à l’écriture scénaristique et organisé en partenariat avec la Cité européenne des scénaristes, France Télévisions et Polynésie la 1ère. Devant une salle comble, enseignants et étudiants ont célébré le lancement de ce programme qui ouvre aux jeunes Polynésiens une voie encore inexplorée : celle du métier de scénariste.
L’événement, ponctué d’interventions en visioconférence depuis la métropole, a rappelé l’ambition de ce campus : faire émerger de nouveaux talents capables d’imaginer des fictions locales, authentiques et universelles. “Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles histoires et de nouveaux auteurs”, a expliqué Stéphanie Martin, secrétaire générale adjointe de France Télévisions, “premier investisseur dans les fictions en France”. “Mon exigence est de recourir à des scénaristes issus du territoire dans lequel la fiction va se dérouler, parce que vous êtes les plus à même d’en parler”, a ajouté Hélène Saillon, directrice Fiction du Pôle Outre-mer de France Télévisions.
Des profils variés pour une aventure commune
Le Campus du Scénario s’inscrit dans un dispositif lancé en 2020 par France Télévisions et la Cité européenne des scénaristes, né d’un constat : la pénurie d’auteurs face à la demande croissante de contenus des plateformes de streaming. Après cinq promotions en métropole, dont 80 % des participants travaillent aujourd’hui dans le secteur, le programme s’ouvre désormais à l’outre-mer.
La Polynésie française est la première à bénéficier de cette extension. “C’est dans notre ADN de permettre aux créateurs locaux d’aller au bout de leur potentiel”, a rappelé Alex Bellerose, directeur éditorial de Polynésie la 1ère. “Les projets qui naîtront ici ne resteront pas confinés au Fenua. Ils pourront voyager dans l’ensemble du pôle outre-mer et même à l’échelle nationale.”
Ce mardi matin, la salle de l’UPF donnait déjà un aperçu de l’engagement des étudiants. À peine les discours terminés, chacun était installé derrière son ordinateur portable, prêt à noter, échanger et commencer à imaginer. L’ambiance, studieuse et enthousiaste, traduisait l’attente d’une génération en quête de nouveaux horizons professionnels.
La première promotion rassemble une quarantaine d’étudiants, issus de filières diverses : lettres et arts, droit, sciences du vivant, mathématiques, langues étrangères appliquées ou encore économie-gestion. Une diversité voulue, comme l’a souligné Audrey Gilles, responsable pédagogique.
Le programme se déploie sur quatorze séances d’atelier et deux sessions consacrées au pitch oral, moments-clés où les étudiants devront défendre leur projet devant des professionnels. Entre enseignement en ligne et ateliers pratiques animés par le scénariste Jérôme Le Mest, la pédagogie repose sur un principe simple : apprendre en écrivant.
Le métier de scénariste, entre liberté et contraintes
“On ne naît pas scénariste, on le devient”, a rappelé Hélène Saillon. Et qui mieux qu’un Polynésien pour raconter une série polynésienne ? Cette logique de transmission sera incarnée par Jérôme Le Mest, scénariste et formateur fort de 25 ans d’expérience. “Mon rôle est de vous initier à la pratique la plus concrète possible”, a-t-il expliqué. “Un scénario n’est pas une œuvre solitaire : c’est un outil de travail, qui doit répondre aux contraintes de production et aux attentes d’un marché.” Pour lui, l’apprentissage repose sur un “balancier” : d’un côté, la liberté créative ; de l’autre, la rigueur technique et les contraintes professionnelles.
Parmi les étudiants présents, Keheilany, 17 ans, étudiante en première année de droit, n’a pas hésité à s’inscrire : “Je fais du théâtre et c’est pour cela que cet atelier m’intéresse.” Quelques sièges plus loin, Keila, en deuxième année de lettres et arts, confie : “J’ai toujours aimé écrire, sous différentes formes. Ce campus me permet d’explorer une nouvelle manière de le faire.”
Après les interventions officielles, place à la pratique : les étudiants ont pris part à un atelier créatif. À partir d’un jeu de cartes, chacun devait imaginer une petite intrigue et la partager avec ses camarades. Un exercice ludique, conçu pour libérer l’imagination et mettre immédiatement les participants dans la peau de scénaristes.
Une première pierre pour l’avenir
Fin janvier, les étudiants devront pitcher leurs projets devant les équipes de France Télévisions. Une chance rare, qui place la promotion dans une position privilégiée. “C’est une véritable porte d’entrée dans le monde professionnel”, insiste Christel Gonnard, directrice générale adjointe de la Cité européenne des scénaristes. Le Campus du Scénario ne se limite pas à une formation : il incarne la volonté de créer un vivier d’auteurs polynésiens capables de porter des récits originaux et de nourrir la production audiovisuelle locale et nationale. Pour les étudiants, c’est aussi une invitation à transformer leur passion en perspective professionnelle.
Et peut-être que, dans quelques années, les spectateurs découvriront sur leurs écrans une série née de cette aventure collective.




































