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Santé publique : assite-t-on aux prémices d’une politique globale de prévention ?


Santé publique : assite-t-on aux prémices d’une politique globale de prévention ?
La création d’une sous commission « Prévention » de la CSE, la commission santé élargie, a été actée sur le principe, vendredi matin 27 avril, lors du Conseil d’administration du régime général des salariés de la Caisse de prévoyance sociale. Cette instance sera chargée d’instruire les demandes de financement dans le cadre du fond de prévention en assurance maladie. La CPS alloue une première enveloppe de 50 millions Fcfp, à ce titre pour 2012.
La sous commission, réunissant des représentants du ministère et de la direction de la Santé, de la CPS, sera chargée de définir la politique de prévention sur le territoire, dans une approche globale. « Avec le ministère, il faut qu’on définisse cette sous commission maintenant », explique Régis Chang, directeur de la CPS : « qui fait quoi ; qui paye quoi ? : Il faut qu’on définisse le rôle de la CPS, du Pays », précise-t-il avouant qu’il n’y aura probablement pas de cofinancement dans le domaine de la prévention avant 2013. Mais l’instance est créée : « Il s’agit des prémices d’une nouvelle politique de santé, telle que prévue dans le cadre le la réforme de la Protection sociale généralisée », commente Jean-Marie Savio, conseiller technique au ministère de la Santé. « La prévention pour éviter de tomber dans le curatif : ça coûte moins cher de prévenir que de guérir », rappelle-t-il : « une évaluation métropolitaine a estimé qu’un euro investi dans la prévention permet d’éviter 1.47 euro de dépenses de santé ».

Cancers gynécologiques : reprise du dépistage

Concernant la campagne de prévention des cancers gynécologiques, la reprise des dépistages devrait se faire dès juin prochain. La direction de la Santé dispose d’un budget de 80 millions Fcfp pour financer ce programme de dépistage, sur le dernier semestre de 2012.
Les conventions individuelles, avec les intervenants libéraux impliqués dans ce cadre, sont à l’étude. La direction de la Santé vient de recruter un médecin épidémiologiste pour diriger le Centre de gestion du dépistage. Il est chargé dans un premier temps de convenir des modalités avec les médecins libéraux. Cela marquera la reprise, sur le territoire, du dépistage des cancers gynécologiques, interrompu fin 2011. Globalement, le service de la Santé consacre annuellement près de 100 millions Fcfp au financement de sa politique de dépistage des cancers gynécologiques. « Ce n’est pas suffisant », commentait dernièrement Jean-Marc Pujo, le directeur de la Santé.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Vendredi 27 Avril 2012 à 17:08 | Lu 1164 fois