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Salomons: Un pick-up gouvernemental pris en otage


Salomons: Un pick-up gouvernemental pris en otage
HONIARA, mardi 19 mars 2013 (Flash d’Océanie) – Les habitants d’une petite communauté de la banlieue de la capitale salomonaise Honiara ont décidé de demander une « rançon » de pas moins de vingt mille dollars locaux (environ deux mille euros) avant que de restituer un pick-up confisqué aux services pénitentiaires de l’archipel, rapporte mardi le quotidien Solomon Star.
Les villageois de Lunga avaient saisi ce véhicule (enregistré dans le parc des services correctionnels du gouvernement) après une rixe survenue dimanche aux aurores entre le conducteur de ce pickup (un officier supérieur de la police) et plusieurs membres de la communauté.
L’officier était alors accompagné de plusieurs hommes et selon les villageois, se serait rendu coupable de tapage nocturne.
Selon les villageois, qui réclament cette somme à titre de «dédommagements », la décision de conserver le pickup a été prise par le chef coutumier de la communauté.
L’accès au village a depuis été bloqué à la circulation, au moyen d’arbres abattus en travers de la route.

L’irruption de ce véhicule dans le village fait suite à un premier incident survenu jeudi 14 mars 2013, lorsque la fille d’un des villageois avait été blessée à la tête par un garçon de ce même village.
Elle avait ensuite été hospitalisée.
Le garçon avait ensuite été violemment agressé par la famille de la jeune fille et avait lui aussi été hospitalisé.
Afin de tenter de résoudre le conflit de manière coutumière, les deux familles avaient appelé l’officier de police en proposant de verser, par son intermédiaire, des dédommagements : mille dollars (105 euros), un cochon et un collier de monnaie-coquillage, explique le quotidien.

Trois jours après, cinq membres de la famille de la jeune fille seraient venus demander mille dollars supplémentaires, ce que la famille du jeune garçon a refusé.
Les visiteurs éconduits sont ensuite revenus, mais cette fois accompagnés de l’officier de police, apparemment en état d’ébriété, selon les témoignages et au volant du pickup Toyota.
Le ton est rapidement monté et les deux groupes en sont venus aux mains.
Les visiteurs, maîtrisés, ont ensuite été forcés de repartir à pied.
L’officier, depuis, dément en bloc et parle d’ « histoires inventées de toute pièce » en soulignant qu’il n’était sur place que pour tenter de calmer la situation.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 19 Mars 2013 à 01:44 | Lu 430 fois