Bucarest, Roumanie | AFP | mercredi 02/03/2022 - Sept militaires sont morts mercredi dans le crash de leur hélicoptère en Roumanie près de la mer Noire, alors qu'ils étaient partis à la recherche d'un avion de combat dont le pilote est toujours porté disparu.
La Roumanie, pays de l'ex-glacis soviétique, se trouve en première ligne dans le contexte du renforcement du flanc oriental de l'Otan face aux tensions avec la Russie.
Un millier de militaires américains ont été envoyés en renfort par Washington en février sur la base de Mihail Kogalniceanu (sud-est).
Ils doivent être rejoints cette semaine par plus de 500 soldats français, dont le déploiement a été accéléré en réponse à l'invasion de l'Ukraine.
C'est justement de cette base proche de la stratégique mer Noire qu'a décollé l'avion de chasse peu avant 20H00 locales (18H00 GMT) pour effectuer une patrouille aérienne.
Le pilote, dont la nationalité n'a pas été précisée, a rapidement perdu contact avec la tour de contrôle et a disparu des radars par de mauvaises conditions météorologiques.
"Nuit tragique"
L'hélicoptère parti dans la foulée d'un aérodrome voisin a subi le même sort et s'est écrasé à 11 km de là.
Les cinq membres d'équipage et les deux sauveteurs en mer des forces navales roumaines qui les accompagnaient sont décédés dans le drame.
Les victimes, tous des hommes, étaient âgées de 27 à 53 ans.
"Les opérations pour retrouver le pilote du MiG-21 LanceR sont toujours en cours", a déclaré à la télévision le général Constantin Spanu, porte-parole du ministre de la Défense.
"Il est prématuré de discuter des causes de l'accident. La météo était défavorable mais nous ne pouvons pas faire de commentaire à ce stade", a-t-il souligné, annonçant l'ouverture de deux commissions d'enquête. "Rien n'a pu être fait pour sauver l'équipage".
Le président Klaus Iohannis a évoqué "une nuit tragique pour l'aviation roumaine", adressant ses "pensées aux familles endeuillées".
La Roumanie avait connu le 5 juillet 2010 un autre crash meurtrier: douze militaires avaient péri lorsqu'un avion de type AN-2 des forces armées roumaines s'était écrasé et avait pris feu, peu après son décollage de l'aéroport de Tuzla (est). L'appareil s'apprêtait à effectuer un vol d'entraînement.
Vingt jours plus tard, six militaires israéliens et un roumain étaient morts dans l'accident de leur hélicoptère près de Brasov, dans le centre du pays.
Avant-poste de l'Otan
Les MIG datant de l'époque soviétique constituent l'ossature de l'armée de l'Air roumaine, qui continue à les utiliser pour des missions de défense aérienne.
Bucarest investit depuis plusieurs années des milliards de dollars pour moderniser son armée, face aux tensions régionales provoquées par l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et de plus en plus fortes au cours des derniers mois.
Si la Roumanie s'estime pour l'instant préservée par son statut de membre de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique, le président russe Vladimir Poutine a exigé le retrait des forces de l'Otan de tous les pays qui ont adhéré depuis 1997.
Dans le viseur également de Moscou, le système antimissile de l'Alliance hébergé par la Roumanie: la Russie n'a cessé de dénoncer une menace à son encontre, même si l'Otan insiste sur son but exclusivement défensif.
Inauguré en 2016 et basé à Deveselu (sud), ce bouclier est formé de missiles intercepteurs de type SM-2.
La Roumanie, pays de l'ex-glacis soviétique, se trouve en première ligne dans le contexte du renforcement du flanc oriental de l'Otan face aux tensions avec la Russie.
Un millier de militaires américains ont été envoyés en renfort par Washington en février sur la base de Mihail Kogalniceanu (sud-est).
Ils doivent être rejoints cette semaine par plus de 500 soldats français, dont le déploiement a été accéléré en réponse à l'invasion de l'Ukraine.
C'est justement de cette base proche de la stratégique mer Noire qu'a décollé l'avion de chasse peu avant 20H00 locales (18H00 GMT) pour effectuer une patrouille aérienne.
Le pilote, dont la nationalité n'a pas été précisée, a rapidement perdu contact avec la tour de contrôle et a disparu des radars par de mauvaises conditions météorologiques.
"Nuit tragique"
L'hélicoptère parti dans la foulée d'un aérodrome voisin a subi le même sort et s'est écrasé à 11 km de là.
Les cinq membres d'équipage et les deux sauveteurs en mer des forces navales roumaines qui les accompagnaient sont décédés dans le drame.
Les victimes, tous des hommes, étaient âgées de 27 à 53 ans.
"Les opérations pour retrouver le pilote du MiG-21 LanceR sont toujours en cours", a déclaré à la télévision le général Constantin Spanu, porte-parole du ministre de la Défense.
"Il est prématuré de discuter des causes de l'accident. La météo était défavorable mais nous ne pouvons pas faire de commentaire à ce stade", a-t-il souligné, annonçant l'ouverture de deux commissions d'enquête. "Rien n'a pu être fait pour sauver l'équipage".
Le président Klaus Iohannis a évoqué "une nuit tragique pour l'aviation roumaine", adressant ses "pensées aux familles endeuillées".
La Roumanie avait connu le 5 juillet 2010 un autre crash meurtrier: douze militaires avaient péri lorsqu'un avion de type AN-2 des forces armées roumaines s'était écrasé et avait pris feu, peu après son décollage de l'aéroport de Tuzla (est). L'appareil s'apprêtait à effectuer un vol d'entraînement.
Vingt jours plus tard, six militaires israéliens et un roumain étaient morts dans l'accident de leur hélicoptère près de Brasov, dans le centre du pays.
Avant-poste de l'Otan
Les MIG datant de l'époque soviétique constituent l'ossature de l'armée de l'Air roumaine, qui continue à les utiliser pour des missions de défense aérienne.
Bucarest investit depuis plusieurs années des milliards de dollars pour moderniser son armée, face aux tensions régionales provoquées par l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et de plus en plus fortes au cours des derniers mois.
Si la Roumanie s'estime pour l'instant préservée par son statut de membre de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique, le président russe Vladimir Poutine a exigé le retrait des forces de l'Otan de tous les pays qui ont adhéré depuis 1997.
Dans le viseur également de Moscou, le système antimissile de l'Alliance hébergé par la Roumanie: la Russie n'a cessé de dénoncer une menace à son encontre, même si l'Otan insiste sur son but exclusivement défensif.
Inauguré en 2016 et basé à Deveselu (sud), ce bouclier est formé de missiles intercepteurs de type SM-2.