Demandée par le gouvernement, la restructuration du Gie Tahiti Tourisme, organe de promotion de la destination Polynésie française est sur la dernière ligne droite. Avec une importante baisse des subventions du Pays, il était important de diminuer les dépenses de fonctionnement pour ne pas toucher au budget de promotion. A l’étranger, des prestataires extérieurs ont repris les missions qui étaient auparavant assurées par des agents du Gie Tahiti Tourisme. Localement, le siège devrait offrir un nouveau visage d’ici peu, un protocole d’accord concernant le plan social venant d’être signé. le président du conseil d’administration, Steeve Hamblin fait un point sur la situation touristique et cette restructuration. Interview :
Quel bilan peut-on faire du premier trimestre 2012 en matière de fréquentation touristique ?
En 2011, on affiche +6%, c’est la première hausse depuis 5-6 ans, mais malheureusement cette hausse ne bénéficie pas à tous les acteurs. Les pensions de famille, les hôtels à 2-3 étoiles continuent de fermer les un après et les autres, ils sont toujours touchés par la crise. Ceux qui bénéficient de cette hausse sont principalement les hôtels de grand luxe. Il y a des professionnels qui ont traversé cette crise, ce sont tous ceux qui œuvrent sur l’eau : la croisière, l’activité nautique, la plongée sous-marine. Sur un développement à court et moyen terme ce sera certainement sur l’eau que l’on aura le meilleur développement.
Concernant le premier trimestre 2012, il est moins bon que celui de 2011. Par contre le second trimestre cette année est meilleur que celui de l’année dernière. Donc j’aurais tendance à dire que l’on serait sur une tendance à un nombre de touristes équivalent en fin d’année 2012 pour la simple bonne raison que les élections présidentielles françaises et américaines viendront perturber notre hausse.
Où en êtes-vous dans le cadre de la restructuration du Gie Tahiti Tourisme ?
A l’étranger, à la fin avril nous aurons atteint nos objectifs d’externalisation de nos bureaux de représentation, hormis l’Amérique du nord et l’Amérique du sud que nous réservons en 2013, comme il est prévu. En ce qui concerne le siège à Papeete, nous avions ciblé une réduction de la masse salariale de 86 millions, ce qui équivaut à 15 postes à temps plein. Aujourd’hui, un protocole d’accord a été signé entre la direction et les syndicats. Donc le personnel sait exactement à quoi il a droit dans le cas ou il souhaite partir, nous avons laissé un délai de 15 jours aux employés pour se manifester leur désir de partir ou non sous ces conditions. A aujourd’hui, je suis relativement confiant de la façon dont les choses se déroulent puisque le nombre de personnes qui nous ont exprimé leur volonté de partir dépasse nos prévisions. Nous devons retourner devant le conseil d’administration afin de valider le budget correspondant et déclencher immédiatement les départs. Ce qui veut dire que le Gie Tahiti Tourisme aura certainement un nouveau vissage à partir du mois de juillet.
Il existe au sein du Gie Tahiti Tourisme beaucoup de personnes de valeurs qui ont par le passé étaient salies par des déclarations. Mais ces personnes nous manifestent un intérêt pour rester dans l’entreprise et s’engager dans une nouvelle façon de travailler, de promouvoir, de faire du marketing, de faire de la communication. Nous ne sommes pas en train de déshabiller le Gie Tahiti Tourisme. Nous ajustons la machine à hauteur des budgets qui nous sont alloués. Mais avec 30 % de budget en moins nous essaierons de faire mieux. Le Gie Tahiti Tourisme s’est toujours positionné entre le modèle de service public et le modèle d’entreprise privée. Mon objectif est de le rapprocher de l’entreprise privée de manière à ce que l’efficacité soit le leitmotiv de chaque employé comme de la direction générale.
Avec la baisse de votre budget, comment arrivez-vous à assurer vos missions de promotion et d’animation ? Est-il question de développer des ressources propres comme le ferait une entreprise privée ?
Développer des ressources propres cela sous-entend de pouvoir vendre des services et des produits. Des services comme le fait Atout France, nous ne disposons pas en interne des ingénieurs et autres personnes qualifiées qui permettent de vendre une prestation aux professionnels de l’industrie qui sont certainement demandeurs. Comme nous continuons de faire la promotion de la destination en utilisant des sociétés externalisées, donc nous arrêtons d’avoir des employés à l’étranger. Ainsi si en 2013, nos budgets étaient encore réduits, il serait plus facile d’adapter le budget de fonctionnement des prestataires plutôt que le notre. Notre souci si nous n’avions pas commencé cette restructuration, dans un avenir proche, nous nous serions retrouvés dans une situation où nous payerons des gens à ne rien faire car nous n’aurions plus assez de budget de promotion. C’est réellement cette part de fonctionnement que nous souhaitons réduire.
Au niveau de l’animation, il faut, comme je le disais il y a deux ans, déléguer beaucoup plus. Tout se décide à Papeete alors que les îles souhaitent être autonomes, gérer l’accueil de leurs touristes et vendre le charme des îles à leur façon. Pour ça il faut leur donner plus de moyen et c’est ce que souhaite aussi le gouvernement. Cette priorité est passée au second plan mais nous allons nous y attaquer au second semestre. Il était important de finaliser la restructuration à l’étranger et au siège dans un premier temps.
Quel bilan peut-on faire de la campagne de sensibilisation locale, incarnée par Raimana Van Bastolaer, diffusée dernièrement ?
Cette campagne se déroule en deux étapes. La première concernait le spot diffusé à la télévision et des affiches. Nous travaillons actuellement sur un chantier plus tourné vers la population avec une présentation du film « Ultimate Wave » dans des écoles, dans des mairies. Nous sommes actuellement sur cette deuxième vague de campagne.
Quel bilan peut-on faire du premier trimestre 2012 en matière de fréquentation touristique ?
En 2011, on affiche +6%, c’est la première hausse depuis 5-6 ans, mais malheureusement cette hausse ne bénéficie pas à tous les acteurs. Les pensions de famille, les hôtels à 2-3 étoiles continuent de fermer les un après et les autres, ils sont toujours touchés par la crise. Ceux qui bénéficient de cette hausse sont principalement les hôtels de grand luxe. Il y a des professionnels qui ont traversé cette crise, ce sont tous ceux qui œuvrent sur l’eau : la croisière, l’activité nautique, la plongée sous-marine. Sur un développement à court et moyen terme ce sera certainement sur l’eau que l’on aura le meilleur développement.
Concernant le premier trimestre 2012, il est moins bon que celui de 2011. Par contre le second trimestre cette année est meilleur que celui de l’année dernière. Donc j’aurais tendance à dire que l’on serait sur une tendance à un nombre de touristes équivalent en fin d’année 2012 pour la simple bonne raison que les élections présidentielles françaises et américaines viendront perturber notre hausse.
Où en êtes-vous dans le cadre de la restructuration du Gie Tahiti Tourisme ?
A l’étranger, à la fin avril nous aurons atteint nos objectifs d’externalisation de nos bureaux de représentation, hormis l’Amérique du nord et l’Amérique du sud que nous réservons en 2013, comme il est prévu. En ce qui concerne le siège à Papeete, nous avions ciblé une réduction de la masse salariale de 86 millions, ce qui équivaut à 15 postes à temps plein. Aujourd’hui, un protocole d’accord a été signé entre la direction et les syndicats. Donc le personnel sait exactement à quoi il a droit dans le cas ou il souhaite partir, nous avons laissé un délai de 15 jours aux employés pour se manifester leur désir de partir ou non sous ces conditions. A aujourd’hui, je suis relativement confiant de la façon dont les choses se déroulent puisque le nombre de personnes qui nous ont exprimé leur volonté de partir dépasse nos prévisions. Nous devons retourner devant le conseil d’administration afin de valider le budget correspondant et déclencher immédiatement les départs. Ce qui veut dire que le Gie Tahiti Tourisme aura certainement un nouveau vissage à partir du mois de juillet.
Il existe au sein du Gie Tahiti Tourisme beaucoup de personnes de valeurs qui ont par le passé étaient salies par des déclarations. Mais ces personnes nous manifestent un intérêt pour rester dans l’entreprise et s’engager dans une nouvelle façon de travailler, de promouvoir, de faire du marketing, de faire de la communication. Nous ne sommes pas en train de déshabiller le Gie Tahiti Tourisme. Nous ajustons la machine à hauteur des budgets qui nous sont alloués. Mais avec 30 % de budget en moins nous essaierons de faire mieux. Le Gie Tahiti Tourisme s’est toujours positionné entre le modèle de service public et le modèle d’entreprise privée. Mon objectif est de le rapprocher de l’entreprise privée de manière à ce que l’efficacité soit le leitmotiv de chaque employé comme de la direction générale.
Avec la baisse de votre budget, comment arrivez-vous à assurer vos missions de promotion et d’animation ? Est-il question de développer des ressources propres comme le ferait une entreprise privée ?
Développer des ressources propres cela sous-entend de pouvoir vendre des services et des produits. Des services comme le fait Atout France, nous ne disposons pas en interne des ingénieurs et autres personnes qualifiées qui permettent de vendre une prestation aux professionnels de l’industrie qui sont certainement demandeurs. Comme nous continuons de faire la promotion de la destination en utilisant des sociétés externalisées, donc nous arrêtons d’avoir des employés à l’étranger. Ainsi si en 2013, nos budgets étaient encore réduits, il serait plus facile d’adapter le budget de fonctionnement des prestataires plutôt que le notre. Notre souci si nous n’avions pas commencé cette restructuration, dans un avenir proche, nous nous serions retrouvés dans une situation où nous payerons des gens à ne rien faire car nous n’aurions plus assez de budget de promotion. C’est réellement cette part de fonctionnement que nous souhaitons réduire.
Au niveau de l’animation, il faut, comme je le disais il y a deux ans, déléguer beaucoup plus. Tout se décide à Papeete alors que les îles souhaitent être autonomes, gérer l’accueil de leurs touristes et vendre le charme des îles à leur façon. Pour ça il faut leur donner plus de moyen et c’est ce que souhaite aussi le gouvernement. Cette priorité est passée au second plan mais nous allons nous y attaquer au second semestre. Il était important de finaliser la restructuration à l’étranger et au siège dans un premier temps.
Quel bilan peut-on faire de la campagne de sensibilisation locale, incarnée par Raimana Van Bastolaer, diffusée dernièrement ?
Cette campagne se déroule en deux étapes. La première concernait le spot diffusé à la télévision et des affiches. Nous travaillons actuellement sur un chantier plus tourné vers la population avec une présentation du film « Ultimate Wave » dans des écoles, dans des mairies. Nous sommes actuellement sur cette deuxième vague de campagne.
