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Représentation syndicale dans les communes : la Cosac privée de son triomphe


Au premier plan, Vatea Heller, vice-président et Isidore Tainanuarii, président de la Cosac.
Au premier plan, Vatea Heller, vice-président et Isidore Tainanuarii, président de la Cosac.
La Confédération syndicale des agents communaux de Polynésie, la Cosac, a très largement dominé les élections du 24 janvier, dans les communes de Polynésie, avec 46.7% des suffrages en sa faveur, contre 24.8% pour A Tia I Mua, 22.6% pour CSTP-FO et 5.9% pour O Oe To Oe Rima. 2.630 suffrages ont été exprimés sur un effectif total de 4.757 agents dans les 48 communes de Polynésie. Le scrutin a été mis en place par arrêté du Haut Commissaire (n° 1093 DIPAC du 5 juillet 2012) pour élire les représentants du personnel municipal au plan territorial.

Premier rendez-vous avec leur représentativité depuis 2008, pour les syndicats, ce scrutin a vocation à définir la composition au sein de la Commission administrative paritaire transitoire, la CAP, puis le nouveau visage du Conseil supérieur de la Fonction publique communale, le CSFPC. CAP et CSFPC, les deux instances sont au carrefour des décisions pour toutes les questions qui traitent de la gestion des ressources humaines dans les communes. Elles sont au cœur des débats sur la mise en place du statut de la Fonction publique communale. Nouveau statut des agents municipaux dont certaines dispositions sont jugées très défavorables aux intérêts des agents en fin de carrière. Une imperfection du texte dénoncée par la Cosac depuis des mois.

Le résultat des élections du 24 a été promulgué le 25 par le Centre de gestion et de formation. Le Haut Commissariat avait jusqu’au 30 janvier pour donner la nouvelle composition de la Commission administrative paritaire. Mais à ce jour, rien.

Le problème soulevé est que seules 36 communes ont participé à l’élection. Et 12 communes abstentionnistes représentent à peu près 600 agents sur les 4.757 de Polynésie. La Cosac dénonce un procédé dilatoire.

"Que le haussaire décide de faire voter partiellement pour donner l’occasion de s’exprimer à ceux qui n’ont pas participé à ce scrutin, c’est une chose : nous sommes prêts à repartir sur le terrain", explique Vatea Heller, vice-président de la Cosac. "Sinon, que l’on fasse revoter tout le monde. Cela représentera une dépense supplémentaire d’argent, à la charge du Centre de gestion et de formation, c'est-à-dire des employés municipaux, et une perte de temps d’au moins cinq mois. Nous on dit qu’il y en a marre. Ces élections sont les premières depuis 2008, dans les communes. Elles étaient prévues par les arrêtés du Haut Commissaire, publiés en juillet dernier. Des communes comme Nuku Hiva n’y ont pas participé : Bruno Kautai, maire de Nuku Hiva est le président du Conseil Supérieur de la Fonction publique communale. Que l’on aille pas prétendre qu’il ignorait la tenue de ce scrutin !"


Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Vendredi 1 Février 2013 à 09:16 | Lu 1784 fois