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REMPAR 25 - Un test de cybersécurité à l'échelle nationale


Tahiti, le 18 septembre 2025 - Ce jeudi, le haut-commissariat de la République en Polynésie française, avec le concours de plusieurs entités locales, a participé à l'exercice REMPAR 25. Organisé par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, ce test de cybersécurité a été mené sur l'ensemble du territoire français. L'occasion pour certaines structures locales, privées et publiques, d'apprendre à gérer des situations de cyberattaque.
 
À l'ère où toutes les informations sont dématérialisées et numériques, aussi bien pour une personne lambda que pour une entreprise ou une structure administrative, la cybersécurité se place au cœur des préoccupations de l'État et de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi). À cet égard, ces derniers ont organisé, ce jeudi, un exercice fictif de gestion de crise cyber à l'échelle nationale. Et la Polynésie française n'y a pas fait exception puisqu'à cette occasion, le haut-commissariat a participé en activant son poste de commandement de crise. Concrètement, celui-ci a accueilli une dizaine d'entités extérieures au sein de sa cellule de crise, tandis que 14 autres organismes ont participé à l'exercice depuis leurs propres locaux en s'appliquant à suivre le scénario proposé par l'Anssi.
 
“Ici, en Polynésie, nous avons participé à cet exercice avec un scénario national concernant des attaques cyber”, confirme le haut-commissaire, Alexandre Rochatte. “L'idée était de savoir comment, premièrement, réagir à une attaque cyber puis, dans un deuxième temps, comment gérer cette crise dans le temps. (...) Car cela peut générer des troubles à l'ordre public ou des mouvements de panique.” Et pour cause, l'un des premiers symptômes utilisés pour cet exercice fictif a été l'arrêt des feux tricolores qui, évidemment, pourrait entraîner une très forte perturbation de la circulation en cas de crise avérée. Et si plusieurs situations ont été présentées, l'objectif, lui, était le même : “Les différentes structures, entreprises ou organisations, ont subi des perturbations de leur activité et ont dû réagir à ces perturbations, d'abord au sein de leur entité, ensuite en coordination avec le haut-commissariat et les autres entités pour justement savoir comment réagir.”
 
D'autant que la menace est réelle puisqu'en 2023, la Polynésie française a enregistré 403 incidents liés au cyber, ce qui représente plus d'un incident par jour sur une année. Et en termes de cyberattaques réelles, toujours en 2023, la Polynésie a dû faire face à 17 cas, soit 1,5 par mois. “Ce n'est pas négligeable”, souligne Stéphane Gavignet, chargé de mission cybersécurité au haut-commissariat. “Ce type d'exercice doit permettre aux entreprises et aux différentes structures de réaliser que ces menaces existent et qu'elles doivent s'en protéger. Il faut bien comprendre qu'aucune protection n'est imparable et qu'une fois qu'on est touché, il faut avoir les bons réflexes pour gérer la crise.”

Rédigé par La rédaction le Jeudi 18 Septembre 2025 à 17:50 | Lu 1744 fois