NOUMÉA, 15 juillet 2013 (AFP) - Les syndicats du centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie, théâtre dimanche d'une brève mutinerie, ont dénoncé lundi la multiplication des agressions contre les surveillants et demandé le transfèrement en métropole de certains détenus.
"Depuis six mois, il y a eu une quinzaine d'agressions contre des surveillants, commises par des détenus multirécidivistes, considérés comme dangereux", a déclaré à l'AFP Claude Cortes (FO), l'un des responsables de l'intersyndicale de la prison de Nouméa.
Dans une lettre adressée en mai à Christiane Taubira, Garde des Sceaux, elle avait demandé que ces individus soient transférés en métropole "pour des raisons de sécurité et des motifs disciplinaires". S'inquiétant de "l'escalade de la violence", les syndicats avaient en outre réclamé "un renforcement des équipes d'encadrement" et des moyens matériels.
Prison surpeuplée, le "Camp Est" à Nouméa a été le théâtre dimanche en milieu de journée d'une rebellion d'une centaine de prisonniers, qui ont incendié et saccagé un plateau sportif, la bibliothèque et la salle de réserve pour les cantines. Une enquête judiciaire est en cours.
Selon l'intersyndicale, les dégâts s'élèveraient à 250.000 euros. Le 14 juillet 2012, des détenus avaient déja manifesté leur colère, dénonçant l'insalubrité de l'établissement et l'indigence de la prise en charge des prisonniers. "Cette année, le mouvement n'était pas revendicatif. Ils voulaient casser et s'en prendre aux agents. Ce n'était pas la même chose", a déclaré M.Cortes, soulignant que d'importants travaux de rénovation ont été réalisés et que d'autres étaient en cours.
Alors que la très grande majorité des détenus est d'origine kanake, il a également souligné l'influence des "échéances politiques cruciales" en Nouvelle-Calédonie sur ces mouvements d'humeur. En 2014 s'ouvre le dernier mandat de l'accord de Nouméa, au cours duquel un référendum sur l'indépendance doit être organisé. cw/sm/fm
"Depuis six mois, il y a eu une quinzaine d'agressions contre des surveillants, commises par des détenus multirécidivistes, considérés comme dangereux", a déclaré à l'AFP Claude Cortes (FO), l'un des responsables de l'intersyndicale de la prison de Nouméa.
Dans une lettre adressée en mai à Christiane Taubira, Garde des Sceaux, elle avait demandé que ces individus soient transférés en métropole "pour des raisons de sécurité et des motifs disciplinaires". S'inquiétant de "l'escalade de la violence", les syndicats avaient en outre réclamé "un renforcement des équipes d'encadrement" et des moyens matériels.
Prison surpeuplée, le "Camp Est" à Nouméa a été le théâtre dimanche en milieu de journée d'une rebellion d'une centaine de prisonniers, qui ont incendié et saccagé un plateau sportif, la bibliothèque et la salle de réserve pour les cantines. Une enquête judiciaire est en cours.
Selon l'intersyndicale, les dégâts s'élèveraient à 250.000 euros. Le 14 juillet 2012, des détenus avaient déja manifesté leur colère, dénonçant l'insalubrité de l'établissement et l'indigence de la prise en charge des prisonniers. "Cette année, le mouvement n'était pas revendicatif. Ils voulaient casser et s'en prendre aux agents. Ce n'était pas la même chose", a déclaré M.Cortes, soulignant que d'importants travaux de rénovation ont été réalisés et que d'autres étaient en cours.
Alors que la très grande majorité des détenus est d'origine kanake, il a également souligné l'influence des "échéances politiques cruciales" en Nouvelle-Calédonie sur ces mouvements d'humeur. En 2014 s'ouvre le dernier mandat de l'accord de Nouméa, au cours duquel un référendum sur l'indépendance doit être organisé. cw/sm/fm
