Les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocat général, qui avait requis la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans contre Jacky Saminadame, l’assassin de la jeune Linsay Achart.
Au cours de la deuxième journée de ce procès très médiatisé, c’est le profil psychologique du suspect qui a été examiné. Aux dires des deux experts psychiatres et de l’expert psychologue, Jacky Saminadame présente des traits de psychopathie et de perversité. « Il n’y a pas de possibilité de suivi médical à proposer à ce genre d’individu, car cela vient de failles éducatives qui sont assez profondes », résume l’avocate des parties civiles, Me Toudji. « Tous sont unanimes pour parler de sa dangerosité sociale et d’un risque de récidive majeur », explique l’avocate.
Au vu de ces expertises psychologiques, l’avocat général a donc requis la peine maximale : la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Une sévérité qui s’explique par le profil psychologique inquiétant de Jacky Saminadame, mais aussi par son absence totale de remords.
L’accusé a en effet reconnu les faits dès les premières minutes du procès, mais n’a jamais exprimé de regrets. « Ce jeune homme aurait pu mettre à profit ses deux d’incarcération pour réfléchir à ses actes, mais ça n’a pas été le cas », ne peut que constater Me Toudji. L’avocate décrit la peine requise par l’avocat général, M. Lefort, comme une « peine d’élimination de la société ».
Jacky Saminadame est accusé d’avoir battu, violé et égorgé Linsay Achart, 22 ans, en novembre 2008, près de l’ancien cimetière des lépreux, dans la vallée d’Orofara, à Mahina.
L'accusé est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans.
