Villefontaine, France | AFP | dimanche 04/10/2020 - Douleur et recueillement: une foule impressionnante de plusieurs milliers de personnes a participé dimanche à Villefontaine (Isère) à une marche blanche en hommage à Victorine, l'étudiante de 18 ans retrouvée morte dans un ruisseau en début de semaine.
Ce sont 5.800 personnes, a précisé la préfecture de l'Isère à l'AFP, qui ont répondu à l'appel lancé sur les réseaux sociaux par Romane Dartois, l'une des deux sœurs de la jeune victime.
Masquée et vêtue largement de blanc, la foule très recueillie est partie vers 14h30 du stade de la Prairie, lieu hautement symbolique du dernier coup de fil de Victorine à ses parents, pour rejoindre Les Fougères, le quartier où réside la famille. Dans une ville traumatisée et sous le choc depuis le drame.
A la demande de la famille, très pratiquante, une croix, au pied de laquelle ont été déposés de multiples bouquets de fleurs, a été érigée à l'entrée du stade. Des ballons blancs portant le nom de Victorine y ont été attachés avant qu'une colombe ne soit relâchée par l'une des sœurs de la jeune fille.
En tête du cortège, la famille, accompagnée d'un prêtre en aube blanche, a été saluée par des applaudissements.
"Victorine, on a besoin de toi. Garde-nous une place là-haut", a lu son frère d’une voix étranglée par l’émotion à l’issue de la marche. "Veille sur toutes les femmes qui rentrent seules chez elle. Je t’aime", a-t-il ajouté, sous un dais blanc, au côté de ses parents et de ses sœurs qui tenaient une banderole avec la photo de la benjamine de la fratrie, marquée "Victorine repose en paix. Nous finissons ton trajet ensemble".
La famille retenant à grand peine ses larmes s’est ensuite longuement étreinte sous les applaudissements nourris de la foule.
Par la voix de leur avocate Kelly Monteiro, les Dartois ont ensuite "remercié du plus profond de leur cœur" tous ceux qui se sont mobilisés ce dimanche pour les soutenir. Puis en chœur, parents et enfants ont crié "merci !". Avant un lâcher de ballons blancs également applaudi par les milliers de marcheurs.
"On n'ose plus sortir"
Venue de Bourgoin-Jallieu, rose à la main comme de nombreux jeunes présents, Anaïs Fortunat, 19 ans, dit à l'AFP être là pour "rendre hommage à Victorine, en espérant qu'on va retrouver celui qui a fait ça".
"Depuis, on n'ose plus sortir. On a peur. J'ai peur pour mes soeurs et mes cousines", confie cette ancienne camarade de lycée de la jeune victime.
Bernadette Therville, une dame d'une soixantaine d'années, se sent "concernée, en tant que grand-mère de petites-filles". "On n'ose plus laisser sortir nos enfants. On a peur que ça arrive de nouveau".
Virginie Gaillard, mère de deux filles de 15 et 18 ans, est venue en famille. "Je me sens vraiment concernée car ça peut arriver à n'importe quelle jeune fille, et même à des garçons".
Le corps de Victorine a été retrouvé lundi, deux jours après sa disparition. Une enquête pour meurtre, enlèvement et séquestration a été ouverte, la thèse accidentelle ayant été formellement écartée.
L'étudiante en BTS communication au lycée Condorcet de Saint-Priest (métropole de Lyon), avait disparu en rentrant chez elle samedi soir, après un après-midi de shopping avec des amis dans un centre commercial de Villefontaine, une commune de près de 20.000 habitants.
C'est sur le trajet du retour, après un dernier coup de fil à sa famille, à 18h50, disant qu'elle "arrivait dans 20 minutes", à pied, qu'elle a disparu près du stade jouxtant une zone boisée que l'on peut traverser par un chemin, longeant à cet endroit le ruisseau de Turitin, peu profond et encombré de branchages. C'est là que son corps a été découvert.
Une cagnotte a été lancée à l’initiative des fidèles de la paroisse Saint-Paul-des-Quatre-Vents à Villefontaine et du Père Cyrille Somda, son curé, pour aider la famille.
Ce sont 5.800 personnes, a précisé la préfecture de l'Isère à l'AFP, qui ont répondu à l'appel lancé sur les réseaux sociaux par Romane Dartois, l'une des deux sœurs de la jeune victime.
Masquée et vêtue largement de blanc, la foule très recueillie est partie vers 14h30 du stade de la Prairie, lieu hautement symbolique du dernier coup de fil de Victorine à ses parents, pour rejoindre Les Fougères, le quartier où réside la famille. Dans une ville traumatisée et sous le choc depuis le drame.
A la demande de la famille, très pratiquante, une croix, au pied de laquelle ont été déposés de multiples bouquets de fleurs, a été érigée à l'entrée du stade. Des ballons blancs portant le nom de Victorine y ont été attachés avant qu'une colombe ne soit relâchée par l'une des sœurs de la jeune fille.
En tête du cortège, la famille, accompagnée d'un prêtre en aube blanche, a été saluée par des applaudissements.
"Victorine, on a besoin de toi. Garde-nous une place là-haut", a lu son frère d’une voix étranglée par l’émotion à l’issue de la marche. "Veille sur toutes les femmes qui rentrent seules chez elle. Je t’aime", a-t-il ajouté, sous un dais blanc, au côté de ses parents et de ses sœurs qui tenaient une banderole avec la photo de la benjamine de la fratrie, marquée "Victorine repose en paix. Nous finissons ton trajet ensemble".
La famille retenant à grand peine ses larmes s’est ensuite longuement étreinte sous les applaudissements nourris de la foule.
Par la voix de leur avocate Kelly Monteiro, les Dartois ont ensuite "remercié du plus profond de leur cœur" tous ceux qui se sont mobilisés ce dimanche pour les soutenir. Puis en chœur, parents et enfants ont crié "merci !". Avant un lâcher de ballons blancs également applaudi par les milliers de marcheurs.
"On n'ose plus sortir"
Venue de Bourgoin-Jallieu, rose à la main comme de nombreux jeunes présents, Anaïs Fortunat, 19 ans, dit à l'AFP être là pour "rendre hommage à Victorine, en espérant qu'on va retrouver celui qui a fait ça".
"Depuis, on n'ose plus sortir. On a peur. J'ai peur pour mes soeurs et mes cousines", confie cette ancienne camarade de lycée de la jeune victime.
Bernadette Therville, une dame d'une soixantaine d'années, se sent "concernée, en tant que grand-mère de petites-filles". "On n'ose plus laisser sortir nos enfants. On a peur que ça arrive de nouveau".
Virginie Gaillard, mère de deux filles de 15 et 18 ans, est venue en famille. "Je me sens vraiment concernée car ça peut arriver à n'importe quelle jeune fille, et même à des garçons".
Le corps de Victorine a été retrouvé lundi, deux jours après sa disparition. Une enquête pour meurtre, enlèvement et séquestration a été ouverte, la thèse accidentelle ayant été formellement écartée.
L'étudiante en BTS communication au lycée Condorcet de Saint-Priest (métropole de Lyon), avait disparu en rentrant chez elle samedi soir, après un après-midi de shopping avec des amis dans un centre commercial de Villefontaine, une commune de près de 20.000 habitants.
C'est sur le trajet du retour, après un dernier coup de fil à sa famille, à 18h50, disant qu'elle "arrivait dans 20 minutes", à pied, qu'elle a disparu près du stade jouxtant une zone boisée que l'on peut traverser par un chemin, longeant à cet endroit le ruisseau de Turitin, peu profond et encombré de branchages. C'est là que son corps a été découvert.
Une cagnotte a été lancée à l’initiative des fidèles de la paroisse Saint-Paul-des-Quatre-Vents à Villefontaine et du Père Cyrille Somda, son curé, pour aider la famille.