Elu en juin 2009 dans la section Pacifique de la circonscription Outre-mer, Maurice Ponga (PPE -Parti populaire européen) est le député qui porte la voix de la Polynésie au Parlement européen, mais aussi celle de la Nouvelle-Calédonie, dont il est originaire, et de Wallis et Futuna. Arrivé samedi soir en Polynésie, M. Ponga a entamé dès dimanche une série de rendez-vous et de visites protocolaires.
Lundi matin, il avait rendez-vous avec la 4ème adjointe au maire de Papeete, Nicole Bouteau, puis avec le président de l’assemblée de Polynésie française, Jacqui Drollet. Lundi après-midi, le député européen rendra une courte visite à l’île de Moorea, où il a prévu de visiter l’usine de jus de fruits. En fin de journée, Maurice Ponga s’entretiendra avec le président de la Polynésie française, Oscar Temaru. Sa visite prendra fin mardi soir, après une journée de rencontres avec les pêcheurs, les artisans des Marquises et les producteurs de Monoï.
Député européen depuis deux ans en partie grâce aux voix des Polynésiens, (même si c'est l'indépendantiste Keitapu Maamaatuaiahutapu (PS) qui avait fait le meilleur score en Polynésie française), c’est la première fois que Maurice Ponga nous rend visite. Tahiti Infos en a profité pour lui poser quelques questions. Interview.
Tahiti Infos : Qu'attendez-vous de cette visite ?
Je suis député européen du Pacifique donc je viens rendre visite à la Polynésie française, rencontrer les hommes politiques et les institutions. J’en suis à mon deuxième jour de rencontres, et je constate que les organismes et les personnalités que je rencontre souhaitent en savoir plus sur le FED (le fonds européen de développement, principal outil de l’aide communautaire aux PTOM). J’explique que ce sont les gouvernements de nos pays qui pilotent le FED.
Il y a donc beaucoup d’interrogations sur l’aide que peut apporter l’Europe à la Polynésie ?
Les gens voudraient savoir quels financements peut apporter l’Europe à leurs projets, mais je le dis sans cesse : il vaut mieux avoir une attitude gagnant/gagnant dans les relations avec l’Europe. C’est-à-dire ne pas considérer l’Europe comme une institution où on va chercher de l’argent. Il faut se dire : qu’est-ce que nous, nous pouvons apporter à l’Europe.
Justement, que peuvent apporter les PTOM du Pacifique à l’Europe ?
Ah, mais beaucoup de choses ! On sait bien que la Polynésie française a une superficie maritime immense, et donc une biodiversité marine exceptionnelle. Sur la Nouvelle-Calédonie, c’est la biodiversité végétale. Ce sont ces richesses là que nos territoires peuvent apporter à l’Europe.
Et aujourd’hui l’Europe a conscience de cette richesse ?
Il faut la faire connaître. Je pense que les scientifiques savent, mais il faut maintenant faire connaître cette richesse aux politiques.
En Polynésie les élections européennes mobilisent peu (22% de participation au scrutin de 2009). Comment faire pour intéresser les ultramarins aux élections européennes ?
C’est un travail de sensibilisation et de communication sur l’Europe. De mon côté, je fais venir des lycéens au Parlement européen à Strasbourg, et à Bruxelles, de manière à ce qu’ils découvrent le fonctionnement de ces institutions. Cette année ce sera au tour de jeunes polynésiens de venir me rendre visite au mois de septembre. Et je compte renouveler cette opération chaque année, car je pense que c’est la jeune qui peut le mieux communiquer sur l’Europe.
Avec deux ans de recul, que pensez-vous du découpage qui a été appliqué pour la première fois en 2009, et qui divise la circonscription Outre mer en trois sections ( Atlantique, Océan Indien, et Pacifique?)
Ce découpage me paraît déjà beaucoup plus intéressant que celui qui existait auparavant, puisqu’il y a un représentant du Pacifique. Par exemple, c'est un privilège de pouvoir envoyer nos enfants au Parlement européen, et ça on peut le faire qu’il y a un élu qui représente cette zone.
Lundi matin, il avait rendez-vous avec la 4ème adjointe au maire de Papeete, Nicole Bouteau, puis avec le président de l’assemblée de Polynésie française, Jacqui Drollet. Lundi après-midi, le député européen rendra une courte visite à l’île de Moorea, où il a prévu de visiter l’usine de jus de fruits. En fin de journée, Maurice Ponga s’entretiendra avec le président de la Polynésie française, Oscar Temaru. Sa visite prendra fin mardi soir, après une journée de rencontres avec les pêcheurs, les artisans des Marquises et les producteurs de Monoï.
Député européen depuis deux ans en partie grâce aux voix des Polynésiens, (même si c'est l'indépendantiste Keitapu Maamaatuaiahutapu (PS) qui avait fait le meilleur score en Polynésie française), c’est la première fois que Maurice Ponga nous rend visite. Tahiti Infos en a profité pour lui poser quelques questions. Interview.
Tahiti Infos : Qu'attendez-vous de cette visite ?
Je suis député européen du Pacifique donc je viens rendre visite à la Polynésie française, rencontrer les hommes politiques et les institutions. J’en suis à mon deuxième jour de rencontres, et je constate que les organismes et les personnalités que je rencontre souhaitent en savoir plus sur le FED (le fonds européen de développement, principal outil de l’aide communautaire aux PTOM). J’explique que ce sont les gouvernements de nos pays qui pilotent le FED.
Il y a donc beaucoup d’interrogations sur l’aide que peut apporter l’Europe à la Polynésie ?
Les gens voudraient savoir quels financements peut apporter l’Europe à leurs projets, mais je le dis sans cesse : il vaut mieux avoir une attitude gagnant/gagnant dans les relations avec l’Europe. C’est-à-dire ne pas considérer l’Europe comme une institution où on va chercher de l’argent. Il faut se dire : qu’est-ce que nous, nous pouvons apporter à l’Europe.
Justement, que peuvent apporter les PTOM du Pacifique à l’Europe ?
Ah, mais beaucoup de choses ! On sait bien que la Polynésie française a une superficie maritime immense, et donc une biodiversité marine exceptionnelle. Sur la Nouvelle-Calédonie, c’est la biodiversité végétale. Ce sont ces richesses là que nos territoires peuvent apporter à l’Europe.
Et aujourd’hui l’Europe a conscience de cette richesse ?
Il faut la faire connaître. Je pense que les scientifiques savent, mais il faut maintenant faire connaître cette richesse aux politiques.
En Polynésie les élections européennes mobilisent peu (22% de participation au scrutin de 2009). Comment faire pour intéresser les ultramarins aux élections européennes ?
C’est un travail de sensibilisation et de communication sur l’Europe. De mon côté, je fais venir des lycéens au Parlement européen à Strasbourg, et à Bruxelles, de manière à ce qu’ils découvrent le fonctionnement de ces institutions. Cette année ce sera au tour de jeunes polynésiens de venir me rendre visite au mois de septembre. Et je compte renouveler cette opération chaque année, car je pense que c’est la jeune qui peut le mieux communiquer sur l’Europe.
Avec deux ans de recul, que pensez-vous du découpage qui a été appliqué pour la première fois en 2009, et qui divise la circonscription Outre mer en trois sections ( Atlantique, Océan Indien, et Pacifique?)
Ce découpage me paraît déjà beaucoup plus intéressant que celui qui existait auparavant, puisqu’il y a un représentant du Pacifique. Par exemple, c'est un privilège de pouvoir envoyer nos enfants au Parlement européen, et ça on peut le faire qu’il y a un élu qui représente cette zone.
