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Première détection d'une onde sismique S après un micro-séisme


Première détection d'une onde sismique S après un micro-séisme
Miami, Etats-Unis | AFP | jeudi 25/08/2016 - Des sismologues japonais sont parvenus à détecter pour la première fois une onde sismique secondaire (S) après un micro-séisme et à déterminer qu'elle était due à une puissante tempête à l'autre bout de la Terre, selon le journal Science jeudi.

Cette découverte pourrait aider les experts à mieux comprendre la structure interne de la Terre et à améliorer la détection précoce de séismes et de tempêtes océaniques.

La tempête à l'origine de cette onde est survenue dans l'Atlantique nord, entre l'Islande et le Groenland. Elle avait été présentée comme une "bombe météorologique" et les vagues ont tellement pilonné le sol océanique à cet endroit qu'elles ont produit des micro-secousses. Ce sont celles-ci qui ont été détectées par les scientifiques japonais.

Ceux-ci ont utilisé des équipements sismiques à terre et placés sur le sol au fond de l'océan, qui servent habituellement à mesurer l'effritement de la croûte terrestre lors des tremblements de terre. Et pour la première fois ils ont détecté ces micro-secousses connues sous le nom d'onde sismique secondaires (S).

D'autres ondes plus importantes, connues sous le nom d'ondes primaires (P) sont détectées beaucoup plus facilement, durant les tremblements de terre et également à l'occasion d'ouragans.

Les ondes S sont plus lentes et ne se propagent qu'à travers la roche, pas dans les liquides.

En utilisant plus de 200 stations opérées par l'Institut de recherche national pour les sciences de la Terre et la prévention des désastres, dans le district de Chugoku, au Japon, les chercheurs Kiwamu Nishida et Ryota Takagi "ont détecté non seulement les ondes P des micro-séismes déclenchés par une sévère et distante tempête dans l'Atlantique nord, mais aussi des ondes S", note l'étude.

"C'est la première fois que des scientifiques observent les ondes S d'un micro-séisme", poursuit-elle.

Cette découverte "donne aux sismologues un nouvel outil avec lequel étudier la structure profonde de la Terre", ont estimé dans un article à l'appui de cette étude Peter Gerstoft et Peter Bromirski, de l'Université de Californie à San Diego.

Rédigé par AFP le Jeudi 25 Août 2016 à 14:54 | Lu 449 fois