Crédit Handout / UKRAINIAN EMERGENCY SERVICE / AFP
Moscou, Russie | AFP | lundi 02/09/2024 - Le président russe Vladimir Poutine s'est félicité lundi de l'accélération de l'avancée de son armée dans l'est de l'Ukraine, preuve selon lui que l'offensive ukrainienne dans la région russe de Koursk lancée début août est vouée à l'échec.
L'Ukraine a, elle, essuyé dans la nuit une nouvelle attaque massive de missiles et de drones notamment contre la capitale Kiev, qui a fait au moins trois blessés et endommagé un centre culturel islamique, selon les autorités.
Les forces ukrainiennes ont lancé le 6 août une attaque surprise sur la région frontalière de Koursk, revendiquant rapidement s'être emparées de plusieurs dizaines de localités, dont la petite ville de Soudja.
Si le discours officiel russe s'efforçait jusqu'ici de minimiser cette offensive ukrainienne qui a pris Moscou au dépourvu, M. Poutine a clamé lundi qu'il fallait "s'occuper de ces bandits qui ont pénétré sur le territoire de la Russie".
Il a toutefois estimé que l'armée de Kiev n'avait "pas atteint la tâche principale (qu'elle) s'était fixée: arrêter l'offensive (russe) dans le Donbass", l'est industriel de l'Ukraine, où se déroule toujours l'essentiel des combats.
"Je suis donc certain que cette provocation échouera", a-t-il ajouté en évoquant l'opération ukrainienne à Koursk.
Malgré les succès ukrainiens sur le sol russe, l'armée de Moscou continue de progresser dans l'est de l'Ukraine, et ces avancées se sont sensiblement accélérées ces dernières semaines.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, recevant à Zaporijjia en Ukraine le nouveau Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, a lui relevé ainsi que la situation autour de la ville de Pokrovsk, principale cible des ambitions russes, restait "difficile" mais que "depuis deux jours il n'y a pas eu d'avancée" russe dans la zone.
S'agissant de la région de Koursk, le dirigeant ukrainien n'a pas évoqué de progrès sur le terrain mais affirmé avoir fait quelque 600 prisonniers ce qui permettait de négocier de nouveaux échanges.
- Aux portes de Pokrovsk -
Les forces russes ont progressé en août sur 477 km2, ce qui constitue leur avancée mensuelle la plus importante depuis octobre 2022, selon des données fournies par l'Institut d'étude de la guerre (ISW), basé à Washington, et analysées par l'AFP.
L'armée ukrainienne a elle avancé sur une surface oscillant entre 1.150 et 1.300 km2 dans la région de Koursk, une progression qui s'est progressivement figée.
Les troupes russes ont revendiqué lundi la prise de Skoutchné, un village situé près de la ville de Pokrovsk, important noeud logistique à moins de dix kilomètres duquel elles se trouvent. Cette conquête semble cependant remonter à il y a une dizaine de jours, selon le site spécialisé DeepState, constituée de chercheurs en sources ouvertes.
Selon le maire de Pokrovsk, Serguiï Dobriak, 30.500 habitants se trouvent toujours dans la ville malgré l'approche des combats et les appels répétés des autorités à évacuer d'urgence.
"Avant que les combats de rue ne commencent, nous avons encore quelques lignes défensives de construites", a-t-il déclaré à Radio Svoboda.
Pour les autorités ukrainiennes, qui ont affirmé que l'opération de Koursk visait, entre autres, à forcer la Russie à redéployer vers cette région des forces à l'offensive dans l'Est, le pari semble donc compliqué à remporter.
Selon M. Poutine, les troupes russes avancent de plusieurs kilomètres carrés lors de chaque attaque, et non plus de quelques centaines de mètres comme auparavant. "Il y a longtemps que nous n'avions pas connu un tel rythme d'offensive dans le Donbass", a-t-il vanté.
Et comme un nouveau défi lancé à la justice internationale, M. Poutine est arrivé lundi en Mongolie pour son premier voyage dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre.
- Frappes à la chaîne -
Une nouvelle salve russe de 35 missiles et 23 drones a en outre visé dans la nuit l'Ukraine, dont 22 et 20 respectivement ont été abattus.
Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a attaqué Kiev et les régions de Soumy et Kharkiv (nord-est). Dans la capitale, trois personnes ont été blessées, d'après le chef de l'administration militaire de Kiev, Serguiï Popko.
Pendant la nuit, de fortes explosions ont été entendues et aperçues à Kiev, selon les journalistes de l'AFP, qui ont vu des personnes courir dans les rues pour trouver refuge.
Dans la ville de Soumy, un centre d'aide sociale et psychologique pour enfants et un orphelinat ont notamment été touchés dimanche soir par une frappe russe, faisant 18 blessés, a annoncé le ministère de l'Intérieur, sans préciser si elle faisait partie de la vague de la nuit ou s'il s'agissait d'une attaque isolée.
Au moins une personne a été tuée et cinq blessées dans plusieurs autres bombardements russes en Ukraine ces dernières 24 heures, selon les autorités ukrainiennes.
Сôté russe, pendant la nuit, le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a rapporté une attaque aérienne ukrainienne qui a fait une blessée et a endommagé notamment un jardin d'enfants.
L'Ukraine a, elle, essuyé dans la nuit une nouvelle attaque massive de missiles et de drones notamment contre la capitale Kiev, qui a fait au moins trois blessés et endommagé un centre culturel islamique, selon les autorités.
Les forces ukrainiennes ont lancé le 6 août une attaque surprise sur la région frontalière de Koursk, revendiquant rapidement s'être emparées de plusieurs dizaines de localités, dont la petite ville de Soudja.
Si le discours officiel russe s'efforçait jusqu'ici de minimiser cette offensive ukrainienne qui a pris Moscou au dépourvu, M. Poutine a clamé lundi qu'il fallait "s'occuper de ces bandits qui ont pénétré sur le territoire de la Russie".
Il a toutefois estimé que l'armée de Kiev n'avait "pas atteint la tâche principale (qu'elle) s'était fixée: arrêter l'offensive (russe) dans le Donbass", l'est industriel de l'Ukraine, où se déroule toujours l'essentiel des combats.
"Je suis donc certain que cette provocation échouera", a-t-il ajouté en évoquant l'opération ukrainienne à Koursk.
Malgré les succès ukrainiens sur le sol russe, l'armée de Moscou continue de progresser dans l'est de l'Ukraine, et ces avancées se sont sensiblement accélérées ces dernières semaines.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, recevant à Zaporijjia en Ukraine le nouveau Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, a lui relevé ainsi que la situation autour de la ville de Pokrovsk, principale cible des ambitions russes, restait "difficile" mais que "depuis deux jours il n'y a pas eu d'avancée" russe dans la zone.
S'agissant de la région de Koursk, le dirigeant ukrainien n'a pas évoqué de progrès sur le terrain mais affirmé avoir fait quelque 600 prisonniers ce qui permettait de négocier de nouveaux échanges.
- Aux portes de Pokrovsk -
Les forces russes ont progressé en août sur 477 km2, ce qui constitue leur avancée mensuelle la plus importante depuis octobre 2022, selon des données fournies par l'Institut d'étude de la guerre (ISW), basé à Washington, et analysées par l'AFP.
L'armée ukrainienne a elle avancé sur une surface oscillant entre 1.150 et 1.300 km2 dans la région de Koursk, une progression qui s'est progressivement figée.
Les troupes russes ont revendiqué lundi la prise de Skoutchné, un village situé près de la ville de Pokrovsk, important noeud logistique à moins de dix kilomètres duquel elles se trouvent. Cette conquête semble cependant remonter à il y a une dizaine de jours, selon le site spécialisé DeepState, constituée de chercheurs en sources ouvertes.
Selon le maire de Pokrovsk, Serguiï Dobriak, 30.500 habitants se trouvent toujours dans la ville malgré l'approche des combats et les appels répétés des autorités à évacuer d'urgence.
"Avant que les combats de rue ne commencent, nous avons encore quelques lignes défensives de construites", a-t-il déclaré à Radio Svoboda.
Pour les autorités ukrainiennes, qui ont affirmé que l'opération de Koursk visait, entre autres, à forcer la Russie à redéployer vers cette région des forces à l'offensive dans l'Est, le pari semble donc compliqué à remporter.
Selon M. Poutine, les troupes russes avancent de plusieurs kilomètres carrés lors de chaque attaque, et non plus de quelques centaines de mètres comme auparavant. "Il y a longtemps que nous n'avions pas connu un tel rythme d'offensive dans le Donbass", a-t-il vanté.
Et comme un nouveau défi lancé à la justice internationale, M. Poutine est arrivé lundi en Mongolie pour son premier voyage dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre.
- Frappes à la chaîne -
Une nouvelle salve russe de 35 missiles et 23 drones a en outre visé dans la nuit l'Ukraine, dont 22 et 20 respectivement ont été abattus.
Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a attaqué Kiev et les régions de Soumy et Kharkiv (nord-est). Dans la capitale, trois personnes ont été blessées, d'après le chef de l'administration militaire de Kiev, Serguiï Popko.
Pendant la nuit, de fortes explosions ont été entendues et aperçues à Kiev, selon les journalistes de l'AFP, qui ont vu des personnes courir dans les rues pour trouver refuge.
Dans la ville de Soumy, un centre d'aide sociale et psychologique pour enfants et un orphelinat ont notamment été touchés dimanche soir par une frappe russe, faisant 18 blessés, a annoncé le ministère de l'Intérieur, sans préciser si elle faisait partie de la vague de la nuit ou s'il s'agissait d'une attaque isolée.
Au moins une personne a été tuée et cinq blessées dans plusieurs autres bombardements russes en Ukraine ces dernières 24 heures, selon les autorités ukrainiennes.
Сôté russe, pendant la nuit, le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a rapporté une attaque aérienne ukrainienne qui a fait une blessée et a endommagé notamment un jardin d'enfants.