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Pour quelques euros par mois, les vidéos de l'INA en illimité


PARIS, 6 octobre 2014 (AFP) - L'Institut national de l'audiovisuel (INA) va lancer en mars 2015 un service de vidéo à la demande par abonnement (SVOD), qui permettra en illimité de regarder, sur internet, plus de 25.000 programmes (fictions, documentaires, séries...), ont annoncé ses dirigeants lundi.

Premier groupe audiovisuel public à se lancer sur ce créneau, l'INA permettra ainsi, pour quelques euros par mois, de retrouver, en streaming, des séries phares de la télévision française comme "Thierry La Fronde", "Belphégor", "Les Shadoks" ou "Les Rois Maudits", a expliqué le responsable des éditions multimédias Stéphane Ramezi.

Ce service, qui devrait être facturé nettement en dessous de 8 euros par mois des services de vidéos à la demande existants, sera accessible sur le site ina.fr, par tablette ou ordinateur, ou sur les télévisions connectées à internet ou encore sur certaines box ADSL ou câble qui offrent internet sur les téléviseurs.

L'INA proposait déjà, depuis 2006, un service de vidéo à la demande qui permettait d'acheter à la pièce, par téléchargement définitif, une partie de son vaste catalogue. L'Institut met aussi à disposition 350.000 contenus gratuits, dont beaucoup d'émissions d'actualités.

Parmi les programmes de l'INA les plus vendus en VOD figurent le téléfilm Dom Juan (1965), de Marcel Bluwal, adaptation de Molière avec Michel Piccoli et Claude Brasseur, "La Section Anderson" (1967), documentaire de Pierre Schoendoerffer sur la guerre du Vietnam, des séries comme "Les Rois maudits" (1972-1973), "Belle et Sébastien" (1965) de Cécile Aubry, "Vidocq" (1967) avec Claude Brasseur, de grandes émissions comme "Dim Dam Dom" (1965-1970) et "5 colonnes à la Une" (1959-1968), ou encore "Les Shadoks".

L'INA a sorti aussi certains séries en DVD, qui se sont bien vendues.

La saga des "Rois Maudits", tirée du livre de Maurice Druon, a connu un regain de succès parmi les ventes de l'INA depuis que l'auteur de "Game of Thrones", l'américain George R.R. Martin, a déclaré s'en être inspiré.

L'Institut proposera sur ce service des programmes produits par les télévisions françaises, surtout publiques, essentiellement des années 60, 70 et 80. Car depuis les années 2000, la législations a obligé les télévisions à recourir à des sociétés de production externes, qui deviennent détentrices des droits.

Les services de SVOD se développent en France avec l'arrivée de l'américain Netflix, le renforcement du service de Canal+, Canalplay. Orange envisage une offre avec des partenaires, et France Télévisions réfléchit également à se lancer sur ce créneau.

Rédigé par () le Lundi 6 Octobre 2014 à 06:04 | Lu 257 fois