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Pilule: 1.300 gynécologues se défendent d'être "achetés" par les laboratoires


Pilule: 1.300 gynécologues se défendent d'être "achetés" par les laboratoires
PARIS, 22 jan 2013 (AFP) - Près de 1.300 gynécologues publics et libéraux ont rejeté les accusations portées contre certains d'entre eux dans la polémique sur la prescription des pilules de 3è génération, affirmant qu'il n'étaient "ni achetés, ni vendus" aux laboratoires pharmaceutiques.

"Nous travaillons tous, pour le bien des femmes, avec l'industrie pharmaceutique, dans le respect de la loi et de l'éthique médicale et dans la transparence. Nous ne sommes pour autant ni achetés, ni vendus" indique un manifeste rendu public mardi et signé par 1.293 d'entre eux.

Le manifeste a été lancé à l'initiative du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), de la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM) et de la Société française de Gynécologie (SFG).

"Suite à l'article du Monde du 11 janvier 2013 et à la mise en cause de nos collègues, nous, gynécologues et gynécologues-obstétriciens publics et libéraux, leur manifestons notre soutien personnel et professionnel" ajoutent-ils dans le manifeste.

Le journal le Monde avait dénoncé la proximité de quatre gynécologues de renom avec certains laboratoires pharmaceutiques dans l'affaire de la sur-prescription des pilules de 3è génération.

Le ministère de la Santé et l'agence du médicament ANSM ont annoncé au début du mois qu'ils entendaient restreindre la prescription de ces pilules, actuellement utilisées par 2,5 millions de femmes, mais qui présentent un risque cardiovasculaire accru par rapport aux pilules de 2è génération.

Elles ne doivent pas être prescrites en premier recours, ont rappelé les autorités de santé à l'attention des médecins et des gynécologues qui devront à l'avenir "justifier" leurs nouvelles prescriptions de pilules de 3e génération.

Rédigé par AFP le Mardi 22 Janvier 2013 à 05:49 | Lu 394 fois