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Pêche : 2011 confirme une reprise des exportations


Pêche : 2011 confirme une reprise des exportations
PAPEETE, mardi 20 novembre 2012. Selon les résultats d’une étude Points forts de la Polynésie française effectuée par l’ISPF, l’année 2011 conforte la reprise des exportations de produits de la pêche qui progressent pour la troisième année consécutive, et ce malgré une relative stabilité de la production. Ces bons résultats sont à nouveau portés
élevé du cours mondial du poisson. En revanche, la production de produits congelés demeure en deçà des capacités de la flottille.
En 2011, la production globale de pêche s’élève à 7 900 tonnes (- 6 % sur un an), niveau inférieur à la moyenne des dix dernières années (8 300). La production côtière diminue de 11 % et celle de la flotte hauturière de 3 %. La part de la production exportée en 2011 s’établit à 25 %, supérieure à la moyenne des cinq dernières années (18 %). En 2001, cette part atteignait 31 %.


La pêche hauturière, constituée d’une flottille de thoniers palangriers est la plus importante en termes de production
: elle en représente environ les deux tiers. Les navires utilisés pour cette pêche sont capables d’effectuer des campagnes de pêche pouvant atteindre 50 jours et parcourir toute la Zone Economique Exclusive (ZEE) polynésienne, ainsi que les eaux internationales du 40ème parallèle Sud. La pêche au thon est le principal axe de développement.
La production de la flottille hauturière a diminué de 3 % à 5 200 tonnes en 2011. La baisse du nombre de bateaux actifs (- 3 %, deux unités en moins par rapport à 2010) et des rendements (- 10 %), n’a pas été compensée par
l’effort de pêche (+ 8 %). La flottille de thoniers de pêche fraîche est stable par rapport à 2010.
Les thoniers mixtes et congélateurs, moins nombreux qu’en 2010 (deux unités en moins) ont effectué plus de sorties en mer, et plus longues. Ils ont nettement augmenté l’effort de pêche (+ 18 % de lâchers et +15 %
d’hameçons posés), compensant ainsi la baisse de 11 % des rendements. Leur production est en hausse de 2,3 % sur un an, à 2 900 tonnes.
La réfrigération reste le mode de conservation privilégié puisque près de 90% de la pêche des thoniers mixtes et congélateurs est débarquée réfrigérée. La production débarquée congelée (383 tonnes) ne représentant que 7 % du total. L’année 2011 marque une nouvelle fois un repli du nombre de marées destinées à la congélation sans pour autant que la production redescende au niveau historique le plus bas (202 tonnes en 2008).

La pêche côtière fait un effort, mais les captures sont en baisse.
La flottille côtière augmente de 45 unités en 2011 (+ 12 %), et le nombre de sorties en mer de 15 %. En revanche, la production est en retrait de 11 % à 2 700 tonnes, avec des rendements en baisse de 23 %. Cette évolutio résulte d’une baisse de la production des poti marara (- 8 %) qui représente 90 % de la production côtière, mais aussi des bonitiers qui ont diminué leurs prises de 22 %.
Avec 41 unités supplémentaires (+ 13 %), les poti marara ont effectué 18 % de sorties de plus qu’en 2010, mais ont effectué moins de prises (- 8 %). Leurs rendements ont ainsi baissé (- 22 %), et ce dans tous les archipels,
excepté aux Îles Sous-Le-Vent (15 % de la flotte côtière) où la production débarquée a progressé de 30 %. Les captures de bonites ont reculé de 258 tonnes, celles des mahi-mahi de 188 tonnes, tandis que celles de thons
à nageoires jaunes augmentent de 51 tonnes.
Avec quatre unités supplémentaires sur un an, et 4 % de sorties en mer en moins, la production des bonitiers se replie nettement sur un an (- 22 %), tout comme leurs rendements (- 19 %).

En 2011, les exportations de produits de la pêche confirment leur retour à la croissance amorcée en 2009. Elles augmentent de 26 % en valeur pour 851 millions de F.CFP de recette alors que les quantités progressent de 4 % en volume et représentent 1 056 tonnes. Le prix au kilo est en hausse de 21 % à 800 Fcfp. Cette activité bénéficie d’un cours mondial du poisson élevé, dont la hausse est liée à l’augmentation de la demande conjuguée à une capacité de production limitée, mais aussi au prix du pétrole, et donc des coûts de production, en hausse.
En 2011, les exportations polynésiennes de produits de la pêche se sont plus orientées sur les préparations de type filet (plus rémunératrices), même si les poissons entiers demeurent le principal mode de préparation pour l’export. La chair de poisson a bien progressé en 2011, mais reste un mode de préparation marginal dans l’ensemble des exports.
Les exportations de poisson congelé repartent timidement à la hausse (+ 6 %), mais le poisson frais demeure le principal mode de préparation à l’export (deux-tiers des ventes) et progresse de 5 %. Le poisson transformé
représente 1 % des exports et progresse de 37 %.

pf_7_2012_peche_2011.pdf PF_7 2012 Peche 2011.pdf  (411.53 Ko)

Pêche : 2011 confirme une reprise des exportations
Exportations des produits de la pêche : les rori en tête

Au cours de l’année 2011, ce sont surtout les exportations de roris (bêches-de-mer) qui augmentent sur un an : elles ont été multipliées par cinq en valeur et représentent 20 % de la valeur totale des exportations de produits de la pêche (5 % en 2010). Hors poissons vivants, fruits de mer, crustacés et roris, les exportations augmentent de 5,6 % en valeur et diminuent de 3 % en volume. Hong Kong, Taïwan et le Japon contribuent le plus à la hausse globale, avec des records d’achats (en valeur).
La quasi-totalité des produits de la mer achetés par Hong Kong et Taïwan sont des roris (98 % et 100 %). Ce produit est en effet très prisé sur le marché asiatique pour agrémenter les repas. Le Japon augmente fortement ses achats de poissons entiers frais (exports multipliés par trois), dont la moitié concerne du thon obèse. Les États- Unis et la France demeurent cependant les premiers acheteurs de nos produits de la pêche. Les achats de la France sont stables sur un an. En revanche, ceux des États-Unis demeurent deux fois moins élevés qu’en 2001 année record.

Rédigé par ISPF le Mardi 20 Novembre 2012 à 14:57 | Lu 538 fois