Paris, France | AFP | vendredi 17/07/2020 - Face à l'afflux de lycéens cette année après un taux record de réussite au bac, la plateforme d'accès à l'enseignement supérieur a tenté de s'adapter à cette demande exceptionnelle mais 9.500 restent encore en attente de place.
Vendredi, "88,2% des candidats lycéens inscrits sur la plateforme ont reçu une proposition d'admission, soit 585.000 lycéens", a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal sur Franceinfo. Ils étaient près de 89% l'an dernier à la même date.
Mais, à quelques heures de la fin de la phase principale de Parcoursup qui s'achève à minuit, 9.500 lycéens restent toujours en attente de place, soit plus que l'an dernier où ils étaient 6.000, a précisé la ministre.
Cette année, avec un taux record de réussite au bac de 95,7%, et dans un contexte sanitaire particulier, la plateforme Parcoursup fait face à un afflux supplémentaire de 48.000 candidats qui vont venir gonfler les effectifs de l'enseignement supérieur. Il y avait déjà 22.000 candidats en plus en 2020 en raison de nouvelles formations proposées.
Depuis le 8 juillet, ceux qui n'ont rien peuvent solliciter un accompagnement personnalisé auprès de commissions locales chargées de proposer des places encore disponibles. Cette phase dite complémentaire a été avancée par rapport à l'année dernière.
"Depuis le 8 juillet nous appelons tous ceux qui n'ont pas de proposition et nous accompagnons ces 9.500 lycéens qui n'ont pas de proposition", a assuré la ministre. "Nous avons ouvert des places dans les filières les plus demandées: plus de 3.000 places dans les BTS, les filières sanitaires et sociales ou paramédicales, (...) de manière à ce que chacun ait une place à la rentrée. Dans cette année très compliquée, c'est vraiment l'ambition du gouvernement", a-t-elle ajouté.
Pour Jerôme Teillard, chef de projet Parcoursup pour le ministère, interrogé par l'AFP, "c'est un travail de dentelle qu'il faut réaliser pour trouver des places supplémentaires partout où c'est possible". "Un travail fin d'appréciation se fait entre les présidents d'universités, les recteurs, l'ensemble des acteurs de l'enseignement supérieur pour qu'on identifie où il est possible de créer des places", souligne-t-il.
- "Au bout du système" -
"Il faut aussi prendre en compte un élément: les retours que l'on a auprès d'universités montrent que les examens terminaux pourraient être bien meilleurs que les années antérieures, et finalement ça va aussi libérer des places dans les licences, puisque cela fait moins de redoublants que les années précédentes", affirme M. Teillard.
Selon lui, "il reste aussi des places vacantes dans 7.500 formations sur la phase complémentaire qui est ouverte tout l'été".
"Chaque année, on nous promet une place pour chaque jeune en attente de propositions, mais c'est faux, ils n'y arrivent pas et vont encore moins y arriver cette année avec l'explosion de candidats sans inscription", regrette Mélanie Luce, présidente du syndicat étudiant Unef.
Pour Hervé Christofol, membre du bureau national du Snesup-FSU, farouchement opposé à Paroursup, "le ministère ne tient compte que des 9.500 candidats lycéens qui ont saisi les commissions locales, mais si on regarde bien les données publiées sur le site du ministère, ce sont plutôt près de 78.000 lycéens à qui on a fait aucune proposition", dénonce-t-il.
Sur le dernier décompte du ministère, 52.404 candidats lycéens sur un total de 662.363 n'avaient pas d'offres d'affectation vendredi. Ils étaient 32.723 l'an dernier. Le Snesup-FSU y ajoute 25.425 lycéens "qui ont quitté la plateforme avant de recevoir une proposition", ce qui fait 77.829. Et 9.498 lycéens ont saisi une des commissions locales, ce qui est uniquement mis en avant par le ministère.
La gestion de l'afflux des lycéens dans l'enseignement supérieur, qui se conjugue à la préparation d'une rentrée encore très incertaine, sur fond d'épidémie de coronavirus, s'annonce délicate selon de nombreux acteurs du secteur.
"On va tous travailler à trouver des solutions à tout le monde mais c'est loin d'être simple et instantané", explique Guillaume Gellé, président de la commission formation de la conférence des présidents d'université (CPU).
Selon lui, "pour arriver à cela, il faut des moyens qui ne sont pas que financiers, mais aussi liés aux ressources humaines. Il faut notamment un plan à moyen terme sur les filières en tension (droit, psychologie, éco-gestion, Paces) car on est arrivé au bout du système pour l'accueil des étudiants", déplore-t-il.
Vendredi, "88,2% des candidats lycéens inscrits sur la plateforme ont reçu une proposition d'admission, soit 585.000 lycéens", a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal sur Franceinfo. Ils étaient près de 89% l'an dernier à la même date.
Mais, à quelques heures de la fin de la phase principale de Parcoursup qui s'achève à minuit, 9.500 lycéens restent toujours en attente de place, soit plus que l'an dernier où ils étaient 6.000, a précisé la ministre.
Cette année, avec un taux record de réussite au bac de 95,7%, et dans un contexte sanitaire particulier, la plateforme Parcoursup fait face à un afflux supplémentaire de 48.000 candidats qui vont venir gonfler les effectifs de l'enseignement supérieur. Il y avait déjà 22.000 candidats en plus en 2020 en raison de nouvelles formations proposées.
Depuis le 8 juillet, ceux qui n'ont rien peuvent solliciter un accompagnement personnalisé auprès de commissions locales chargées de proposer des places encore disponibles. Cette phase dite complémentaire a été avancée par rapport à l'année dernière.
"Depuis le 8 juillet nous appelons tous ceux qui n'ont pas de proposition et nous accompagnons ces 9.500 lycéens qui n'ont pas de proposition", a assuré la ministre. "Nous avons ouvert des places dans les filières les plus demandées: plus de 3.000 places dans les BTS, les filières sanitaires et sociales ou paramédicales, (...) de manière à ce que chacun ait une place à la rentrée. Dans cette année très compliquée, c'est vraiment l'ambition du gouvernement", a-t-elle ajouté.
Pour Jerôme Teillard, chef de projet Parcoursup pour le ministère, interrogé par l'AFP, "c'est un travail de dentelle qu'il faut réaliser pour trouver des places supplémentaires partout où c'est possible". "Un travail fin d'appréciation se fait entre les présidents d'universités, les recteurs, l'ensemble des acteurs de l'enseignement supérieur pour qu'on identifie où il est possible de créer des places", souligne-t-il.
- "Au bout du système" -
"Il faut aussi prendre en compte un élément: les retours que l'on a auprès d'universités montrent que les examens terminaux pourraient être bien meilleurs que les années antérieures, et finalement ça va aussi libérer des places dans les licences, puisque cela fait moins de redoublants que les années précédentes", affirme M. Teillard.
Selon lui, "il reste aussi des places vacantes dans 7.500 formations sur la phase complémentaire qui est ouverte tout l'été".
"Chaque année, on nous promet une place pour chaque jeune en attente de propositions, mais c'est faux, ils n'y arrivent pas et vont encore moins y arriver cette année avec l'explosion de candidats sans inscription", regrette Mélanie Luce, présidente du syndicat étudiant Unef.
Pour Hervé Christofol, membre du bureau national du Snesup-FSU, farouchement opposé à Paroursup, "le ministère ne tient compte que des 9.500 candidats lycéens qui ont saisi les commissions locales, mais si on regarde bien les données publiées sur le site du ministère, ce sont plutôt près de 78.000 lycéens à qui on a fait aucune proposition", dénonce-t-il.
Sur le dernier décompte du ministère, 52.404 candidats lycéens sur un total de 662.363 n'avaient pas d'offres d'affectation vendredi. Ils étaient 32.723 l'an dernier. Le Snesup-FSU y ajoute 25.425 lycéens "qui ont quitté la plateforme avant de recevoir une proposition", ce qui fait 77.829. Et 9.498 lycéens ont saisi une des commissions locales, ce qui est uniquement mis en avant par le ministère.
La gestion de l'afflux des lycéens dans l'enseignement supérieur, qui se conjugue à la préparation d'une rentrée encore très incertaine, sur fond d'épidémie de coronavirus, s'annonce délicate selon de nombreux acteurs du secteur.
"On va tous travailler à trouver des solutions à tout le monde mais c'est loin d'être simple et instantané", explique Guillaume Gellé, président de la commission formation de la conférence des présidents d'université (CPU).
Selon lui, "pour arriver à cela, il faut des moyens qui ne sont pas que financiers, mais aussi liés aux ressources humaines. Il faut notamment un plan à moyen terme sur les filières en tension (droit, psychologie, éco-gestion, Paces) car on est arrivé au bout du système pour l'accueil des étudiants", déplore-t-il.