Asuncion, Paraguay | AFP | mardi 18/12/2023 - Un policier et onze détenus ont été tués lundi lors d'une fusillade qui a éclaté dans une prison d'Asuncion à l'occasion du transfert d'un chef de gang de narcotrafiquants vers un autre établissement pénitentiaire, ont annoncé lundi les autorités du Paraguay.
Au moins 36 membres des forces de l'ordre et 24 détenus ont également été blessés par balle au cours de cette fusillade dans la prison de Tacambu lors d'une opération "historique" selon la présidence du pays.
Elle a été menée par plus de 2.200 policiers et militaires, a indiqué le chef de la Police nationale, le commissaire Carlos Benitez dans une conférence de presse.
"Il s'agit d'un bilan partiel. Le travail opérationnel se poursuit. Le personnel continue d'inspecter les zones les plus sombres de la prison, qui est à 100% sous notre contrôle", a-t-il ajouté.
Le baron de la drogue Javier Rotela, transféré dans un établissement pénitentiaire de la banlieue d'Asuncion, se trouvait dans un secteur de la prison connu sous le nom de "La Jungle", où les forces de l'ordre ne se rendaient plus depuis des années.
"Rotela vivait avec sa femme enceinte. Il avait tout le confort et tenait un petit supermarché avec toutes sortes de marchandises. Avant d'être arrêté, trois policiers ont eu la vie sauve grâce à leur gilet pare-balles", a expliqué le chef de l'opération, le commissaire Nimio Cardozo, sans détailler le déroulé de la fusillade.
Le policier tué est décédé d'une blessure par balle à la tête. Un autre agent, touché à la tempe, a été hospitalisé et placé en soins intensifs, a-t-il ajouté.
Le gouvernement "en a assez"
Sept cents prisonniers, tous torse nu et menottés dans le dos, ont été placés dans des bus de l'armée et de la police pour être momentanément transférés dans différentes unités militaires avec l'objectif de désengorger la prison, selon M. Cardozo.
Quelque 1.100 militaires et 1.118 policiers ont participé à l'opération au cours de laquelle des armes automatiques et trois chiens pitbull ont notamment été saisis.
Selon le porte-parole de la police, 48 femmes qui accompagnaient clandestinement leurs partenaires ont été secourues au cours de l'opération.
Le ministre de l'Intérieur, Enrique Riera, a assuré que plusieurs des prisonniers décédés avaient été tués par d'autres prisonniers appartenant à des bandes criminelles rivales.
"Avec fermeté et détermination, nous avons mené à bien une opération historique et sans précédent dans le but de construire un pays plus sûr pour les familles", s'est félicité lors d'une prise de parole devant la prison le président du Paraguay Santiago Peña.
"Aujourd'hui, le gouvernement du Paraguay déclare en avoir assez d'un modèle pénitentiaire qui transforme les prisons en véritables écoles du crime", a ajouté le président.
Javier Rotela est à la tête du "Clan Rotela", un groupe dédié au trafic de drogue à Asuncion et qui compterait, selon le criminologue Juan Martens, quelque 7.000 membres dans plusieurs prisons du pays.
Selon l'expert, le "Clan Rotela" rivalise avec les Brésiliens du PCC (Primeiro Comando Capital) et le Comando Vermelho pour le contrôle du crime organisé.
"Ces commandements se produisent parce que l'environnement permet à ces clans d'opérer dans le système pénitentiaire", a estime Juan Martens auprès de l'AFP.
Le Paraguay, qui compte plus de six millions d'habitants, a une population carcérale de plus de 16.000 personnes.
Au moins 36 membres des forces de l'ordre et 24 détenus ont également été blessés par balle au cours de cette fusillade dans la prison de Tacambu lors d'une opération "historique" selon la présidence du pays.
Elle a été menée par plus de 2.200 policiers et militaires, a indiqué le chef de la Police nationale, le commissaire Carlos Benitez dans une conférence de presse.
"Il s'agit d'un bilan partiel. Le travail opérationnel se poursuit. Le personnel continue d'inspecter les zones les plus sombres de la prison, qui est à 100% sous notre contrôle", a-t-il ajouté.
Le baron de la drogue Javier Rotela, transféré dans un établissement pénitentiaire de la banlieue d'Asuncion, se trouvait dans un secteur de la prison connu sous le nom de "La Jungle", où les forces de l'ordre ne se rendaient plus depuis des années.
"Rotela vivait avec sa femme enceinte. Il avait tout le confort et tenait un petit supermarché avec toutes sortes de marchandises. Avant d'être arrêté, trois policiers ont eu la vie sauve grâce à leur gilet pare-balles", a expliqué le chef de l'opération, le commissaire Nimio Cardozo, sans détailler le déroulé de la fusillade.
Le policier tué est décédé d'une blessure par balle à la tête. Un autre agent, touché à la tempe, a été hospitalisé et placé en soins intensifs, a-t-il ajouté.
Le gouvernement "en a assez"
Sept cents prisonniers, tous torse nu et menottés dans le dos, ont été placés dans des bus de l'armée et de la police pour être momentanément transférés dans différentes unités militaires avec l'objectif de désengorger la prison, selon M. Cardozo.
Quelque 1.100 militaires et 1.118 policiers ont participé à l'opération au cours de laquelle des armes automatiques et trois chiens pitbull ont notamment été saisis.
Selon le porte-parole de la police, 48 femmes qui accompagnaient clandestinement leurs partenaires ont été secourues au cours de l'opération.
Le ministre de l'Intérieur, Enrique Riera, a assuré que plusieurs des prisonniers décédés avaient été tués par d'autres prisonniers appartenant à des bandes criminelles rivales.
"Avec fermeté et détermination, nous avons mené à bien une opération historique et sans précédent dans le but de construire un pays plus sûr pour les familles", s'est félicité lors d'une prise de parole devant la prison le président du Paraguay Santiago Peña.
"Aujourd'hui, le gouvernement du Paraguay déclare en avoir assez d'un modèle pénitentiaire qui transforme les prisons en véritables écoles du crime", a ajouté le président.
Javier Rotela est à la tête du "Clan Rotela", un groupe dédié au trafic de drogue à Asuncion et qui compterait, selon le criminologue Juan Martens, quelque 7.000 membres dans plusieurs prisons du pays.
Selon l'expert, le "Clan Rotela" rivalise avec les Brésiliens du PCC (Primeiro Comando Capital) et le Comando Vermelho pour le contrôle du crime organisé.
"Ces commandements se produisent parce que l'environnement permet à ces clans d'opérer dans le système pénitentiaire", a estime Juan Martens auprès de l'AFP.
Le Paraguay, qui compte plus de six millions d'habitants, a une population carcérale de plus de 16.000 personnes.