Tahiti, le 2 mars 2025 – Les habitants de Maiao ont décidé de rebaptiser le Tapua’e Manu IV et l’appellent désormais “fa’anu’unu’u” car les voyages prévus sont à chaque fois repoussés ou reportés. “Ce n’est vraiment pas agréable”, assure le tāvana de la commune associée de Maiao, Ina Tama, qui reçoit les plaintes des administrés. De son côté, le tāvana de Moorea-Maiao, Evans Haumani, assure que le bateau “va pouvoir reprendre ses navettes”.
Les administrés de Maiao ne savent plus à quels saints se vouer, notamment en ce qui concerne les navettes du Tapua’e Manu IV. Les affiches concernant ses jours et heures de rotation entre Moorea et Maiao ont d’ailleurs été retirées par les administrés de Maiao, assure le tāvana de l’île, Ina Tama.
Les administrés de Maiao ne savent plus à quels saints se vouer, notamment en ce qui concerne les navettes du Tapua’e Manu IV. Les affiches concernant ses jours et heures de rotation entre Moorea et Maiao ont d’ailleurs été retirées par les administrés de Maiao, assure le tāvana de l’île, Ina Tama.
“Ils l’ont baptisé Fa’anu’unu’u”
Ce dernier n’en peut plus des plaintes constantes des administrés de Maiao concernant les navettes non assurées par le Tapua’e Manu IV, d’autant plus qu’il ne sait pas quoi leur répondre. Dépité, il ajoute que “parfois, le bateau peut ne pas venir pendant un mois voire plus”.
“La population me demande à chaque fois, ‘quand est-ce que le bateau arrive ?’ On nous donne une date et puis finalement, la navette est annulée. Et à force qu’elle soit à chaque fois repoussée, la population l’a baptisé ‘Fa’anu’unu’u”, assure le premier magistrat de Maiao.
Les excuses émanant de la commune de Moorea sont nombreuses, affirme-t-il : “On nous dit que le bateau doit faire des révisions, ou des examens, ou que c’est dû au renouvellement du permis ou encore qu’il y a des travaux à faire sur le bateau.” Selon lui, mêmes les missionnaires du Pays, comme les médecins, lui font la remarque sur la fréquence du report des navettes.
“La population me demande à chaque fois, ‘quand est-ce que le bateau arrive ?’ On nous donne une date et puis finalement, la navette est annulée. Et à force qu’elle soit à chaque fois repoussée, la population l’a baptisé ‘Fa’anu’unu’u”, assure le premier magistrat de Maiao.
Les excuses émanant de la commune de Moorea sont nombreuses, affirme-t-il : “On nous dit que le bateau doit faire des révisions, ou des examens, ou que c’est dû au renouvellement du permis ou encore qu’il y a des travaux à faire sur le bateau.” Selon lui, mêmes les missionnaires du Pays, comme les médecins, lui font la remarque sur la fréquence du report des navettes.
“On est des oubliés”
Ina Tama pointe du doigt le tāvana de Moorea-Maiao, Evans Haumani, qui, selon lui, ne répond pas à ses appels. “Je ne sais pas pourquoi il refuse de me parler. (...). Ce n'est vraiment pas agréable, j’ai pitié de ma population car c’est elle qui m’a élu alors je dois me battre pour elle.”
Aujourd’hui, il ne prend plus de gants, et quand les administrés lui posent des questions relatives aux navettes, il leur répond tout simplement : “J’ai beau appeler tāvana Moorea, c’est toujours Jérôme (un agent de la commune, NDLR) qui répond et qui me dit qu’il est absent car il est en réunion, et c'est souvent comme cela”.
Ina Tama assure que cette situation n’est “pas facile” pour lui, certains administrés allant le voir même chez lui. “Je fais en sorte de calmer la population”. Et parfois, confie-t-il, “je me fais insulter mais il faut rester calme et ne pas faire attention à cela. Je les comprends aussi. Encore heureux qu’on ne me jette pas de cailloux et il ne faut surtout pas que cela arrive”.
“La population dit qu’on ne nous écoute pas, qu’on ne fait pas attention à nous. On peut dire qu’on est des oubliés”, poursuit-il.
Avec le sourire aux lèvres, le tāvana de Maiao confie également que les administrés promettent que lors des prochaines échéances électorales… il y aura du changement.
Ajouté à ce problème de navettes sans cesse reportées, Ina Tama fait également état de problèmes d’approvisionnement de fioul. “J’ai même des problèmes de mazout pour remplir les camions ou le case pour des travaux. Tu penses qu'une touque de mazout, ça va suffire. Mais au bout de deux ou trois semaines, il n’y a plus rien.”
Aujourd’hui, il ne prend plus de gants, et quand les administrés lui posent des questions relatives aux navettes, il leur répond tout simplement : “J’ai beau appeler tāvana Moorea, c’est toujours Jérôme (un agent de la commune, NDLR) qui répond et qui me dit qu’il est absent car il est en réunion, et c'est souvent comme cela”.
Ina Tama assure que cette situation n’est “pas facile” pour lui, certains administrés allant le voir même chez lui. “Je fais en sorte de calmer la population”. Et parfois, confie-t-il, “je me fais insulter mais il faut rester calme et ne pas faire attention à cela. Je les comprends aussi. Encore heureux qu’on ne me jette pas de cailloux et il ne faut surtout pas que cela arrive”.
“La population dit qu’on ne nous écoute pas, qu’on ne fait pas attention à nous. On peut dire qu’on est des oubliés”, poursuit-il.
Avec le sourire aux lèvres, le tāvana de Maiao confie également que les administrés promettent que lors des prochaines échéances électorales… il y aura du changement.
Ajouté à ce problème de navettes sans cesse reportées, Ina Tama fait également état de problèmes d’approvisionnement de fioul. “J’ai même des problèmes de mazout pour remplir les camions ou le case pour des travaux. Tu penses qu'une touque de mazout, ça va suffire. Mais au bout de deux ou trois semaines, il n’y a plus rien.”
“Le bateau va pouvoir reprendre ses navettes”
Interpellé sur ce sujet, le tāvana de Moorea-Maiao, Evans Haumani, assure que le Tapua’e Manu III continue à assurer les navettes entre Moorea et Maiao en attendant la reprise du Tapua’e Manu IV.
Il indique également que Nautisport, société avec qui la commune était en conflit pour des raisons de “défaut de pièce (…), a finalement mis la pièce qu’on attendait depuis longtemps”. Il tient à préciser que “la faute vient bien de chez eux. C’est une pièce électronique et j’ai entendu dire que ça y est, c’est terminé. Et donc le bateau va pouvoir reprendre ses navettes”.
Le tāvana de Moorea-Maiao Evans Haumani dément les propos tenus par Ina Tama concernant les non-réponses à ses coups de fil. Il assure à son tour que “ lorsque je l’appelle, il ne me répond pas et quand j’arrive à l’avoir, il me dit qu’il n’y a pas de réseau. Mais c’est vrai que parfois, ils n’ont pas de réseau à Maiao, et il faut que je l’appelle sur le fixe. Sinon on aura à chaque fois des coupures”.
Pour rappel, le Tapua’e Manu IV a fait son voyage inaugural entre Moorea et Maiao en décembre 2022. Il propose 18 places en plus que son petit frère, le Tapua’e Manu III, soit 30 au lieu de 12, et une capacité de 1,5 tonne de fret.
Il a été cofinancé par le Pays, l’État et la commune, à hauteur de 40% par le Pays, soit 40 467 000 francs, 36 012 556 francs par l’État et 24 687 944 francs par la commune. Il a été construit par la société Nautisport sur le chantier naval de Taravao.
Il indique également que Nautisport, société avec qui la commune était en conflit pour des raisons de “défaut de pièce (…), a finalement mis la pièce qu’on attendait depuis longtemps”. Il tient à préciser que “la faute vient bien de chez eux. C’est une pièce électronique et j’ai entendu dire que ça y est, c’est terminé. Et donc le bateau va pouvoir reprendre ses navettes”.
Le tāvana de Moorea-Maiao Evans Haumani dément les propos tenus par Ina Tama concernant les non-réponses à ses coups de fil. Il assure à son tour que “ lorsque je l’appelle, il ne me répond pas et quand j’arrive à l’avoir, il me dit qu’il n’y a pas de réseau. Mais c’est vrai que parfois, ils n’ont pas de réseau à Maiao, et il faut que je l’appelle sur le fixe. Sinon on aura à chaque fois des coupures”.
Pour rappel, le Tapua’e Manu IV a fait son voyage inaugural entre Moorea et Maiao en décembre 2022. Il propose 18 places en plus que son petit frère, le Tapua’e Manu III, soit 30 au lieu de 12, et une capacité de 1,5 tonne de fret.
Il a été cofinancé par le Pays, l’État et la commune, à hauteur de 40% par le Pays, soit 40 467 000 francs, 36 012 556 francs par l’État et 24 687 944 francs par la commune. Il a été construit par la société Nautisport sur le chantier naval de Taravao.
