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Objectif Mars: dans le désert, des étudiants miment les astronautes


Un petit selfie de l'équipage 172 dans le désert « martien ». (Photo : Équipage 172, Mars Society)
Un petit selfie de l'équipage 172 dans le désert « martien ». (Photo : Équipage 172, Mars Society)
Paris, France | AFP | vendredi 03/02/2017 - Ils rêvent de voir l'Homme aller un jour sur la planète rouge. Sept jeunes Français vont effectuer une simulation de vie dans une "base martienne", pendant trois semaines dans le désert de l'Utah (États-Unis), pour y mener diverses expériences.

Du 11 février au 5 mars, l'équipe va vivre dans un habitat cylindrique de deux étages et 8 mètres de diamètre, installé dans un paysage aride, géologiquement proche de celui de Mars.

Elle se compose de six étudiants et d'un ingénieur, tous de l'Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace (ISAE-SupAéro) de Toulouse.

Baptisé Mars Desert Research Station (MDRS), la base abrite un centre d'études sur les technologies spatiales, géré par la Mars Society, une organisation internationale à but non lucratif.

Créée en 1998 par un ingénieur américain Robert Zubrin, celle-ci milite pour envoyer des hommes sur Mars. Elle sélectionne sur projet des équipes, venant de divers pays, qui se succèdent dans sa station MDRS. L'objectif est notamment de tester des protocoles qui seront utilisés pour la conquête de la planète rouge.

"Nous allons notamment essayer un sismomètre" (appareil qui mesure les mouvements du sol) et son "ergonomie", explique à l'AFP Arthur Lillo, 22 ans, capitaine de l'équipage français.

Les étudiants cultiveront également des plantes aromatiques dans un potager connecté.

Arthur Lillo a déjà effectué un séjour dans la station en 2016. "C'est une expérience très particulière d'isolement et de confinement, au milieu d'un incroyable paysage qui fait penser à Mars."

Il aimerait devenir astronaute, comme Thomas Pesquet, qui a fait la même école que lui et séjourne actuellement dans la station spatiale internationale. "Je construis brique par brique mon profil, pour cocher toutes les cases" et "participer à cette mission en fait partie", dit-il.

Arthur Lillo aimerait aller un jour sur la planète rouge, "mais pas avec un aller simple seulement comme le propose Mars One", projet controversé imaginé par une société britannico-néerlandaise et qui vise à coloniser notre planète voisine. "La Terre me manquerait vraiment."

En revanche, si on lui propose un aller-retour, il "signe à 100% malgré les risques et les contraintes".

Rédigé par AFP le Samedi 4 Février 2017 à 02:00 | Lu 737 fois