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Nucléaire :Tamarii Moruroa rappelle à François Hollande ses promesses du 22 février


Dans un courrier, l'association Tamarii Moruroa rappelle à François Hollande ses promesses issues de son discours du 22 février 2016 à Papeete.
Dans un courrier, l'association Tamarii Moruroa rappelle à François Hollande ses promesses issues de son discours du 22 février 2016 à Papeete.
PAPEETE, le 10 mai 2016. Dans un courrier adressé à François Hollande ce lundi 9 mai, le président de l'association Tamarii Moruroa, regroupant d'anciens travailleurs du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) rappelle le chef de l'Etat aux promesses prononcées lors de son discours officiel du 22 février dernier à Papeete.

"Le traitement des demandes d’indemnisation des victimes des essais nucléaires sera revu" avait déclaré François Hollande annonçant une modification du décret d'application de la loi Morin "pour préciser la notion de risque négligeable pour certaines catégories de victimes lorsqu’il est démontré que les mesures de surveillance indispensables n’avaient pas été mises en place" avait poursuivi le président de la République.

Mais depuis ce discours officiel du 22 février, l'association Tamarii Moruroa fait un constat de vide. "Aucune avancée ne nous est parvenue (…) Vous avez reconnu l'évidence mais ce ne sont que des paroles et nous attendons des actes". De même, précise Yannick Lowgreen, le président de Tamarii Moruroa rien n'est venu non plus de la part du ministère de la santé qui devait expliquer "le contenu du risque négligeable".

L'association liste donc un certain nombre de demandes adressées directement au chef de l'Etat. Tout d'abord, une modification de l'article 4-2 de la loi Morin afin que la notion de risque négligeable ne s'applique plus "à toutes les personnes ayant travaillé sur les atolls de Moruroa, Fangataufa, Hao, Tureia, les Gambier, Reao , Hereheretue, tous les navires ayant navigué au large des atolls de Moruroa et de Fangataufa ainsi que les personnes ayant travaillé sur les sites des essais nucléaires en Algérie".

Autre demande : faire admettre au comité d'indemnisation des victimes du nucléaire (Civen) qu'il "n’existe pas de moyen scientifique permettant d'apporter la preuve de l'absence ou de l’impossibilité de lien entre un séjour dans une zone où des essais ont été effectués et une maladie". L'association réclame l'intégration, comme membre au sein du Civen, d'un médecin polynésien pour faciliter les relations entre les demandeurs polynésiens et cet organisme. "Nous avons souhaité vous envoyer ce courrier afin que vous n’oubliiez pas nos diverses demandes ainsi que les annonces et promesses que vous avez faites aux Polynésiens lors de votre séjour en Polynésie" conclut le courrier adressé à François Hollande.

Pour lire la lettre dans son intégralité, CLIQUER ICI

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 10 Mai 2016 à 15:02 | Lu 1408 fois