Tahiti, le 1er octobre 2025 - C'est sans trop de surprise que le Cesec s'est dit favorable au nouveau projet de loi du Pays visant à réduire la cherté de la vie. En effet, celui-ci propose d'intervenir auprès des importateurs sur le prix CAF (coût-assurance-fret) des produits afin d'obtenir, en théorie, une baisse de 8 à 10 % sur les PPN concernés pour les consommateurs finaux. Néanmoins, le Cesec insiste sur la nécessité de l'encadrement du dispositif, notamment pour les archipels éloignés.
Ce mercredi, le Cesec a été saisi pour avis au sujet de la proposition de loi du Pays relative à la mise en place d'un dispositif de continuité internationale des produits de première nécessité. Un projet de loi largement approuvé par la quatrième institution du Pays – 40 voix pour, 2 abstentions, 0 contre – qui vise à diminuer le prix de certains produits de première nécessité et à faciliter leur accès pour les ménages les moins aisés.
Concrètement, le Pays se propose de verser aux importateurs une participation dont le montant correspondrait à un ou à des taux de la valeur du prix CAF (coût-assurance-fret) de ces produits. À titre indicatif, selon le Pays, le coût du fret sur les PPN importés chaque année représente une valeur de l'ordre de 1,8 milliard de francs. De son côté, le dispositif de continuité internationale des PPN viendrait donc prendre une partie de ce coût annuel à hauteur de 800 millions de francs. Un coup de pouce qui, en théorie, devrait permettre aux consommateurs finaux de bénéficier d'une baisse de 8 à 10 % sur le prix des PPN concernés.
Un dispositif pour les ménages les plus modestes
Néanmoins, le Cesec a tenu à rappeler que la réglementation des prix PPN, comme des produits de grande consommation (PGC), est “à l'origine d'un effet d'aubaine au profit des ménages aisés, puisqu'ils bénéficient d'exonération de taxes, d'aides publiques et de marges ou prix plafonnés pour des produits dont ils se seraient de toute façon portés acquéreurs”. C'est pourquoi le Cesec propose l'instauration d'une carte de remise sur les PPN à destination des ménages les plus modestes, afin de cibler les bénéficiaires d'un tel dispositif. De plus, le Cesec réitère certaines de ses recommandations déjà formulées dans ses précédents avis, à l'exemple des préconisations visant à mettre en cohérence la liste des PPN avec les objectifs de santé publique favorisant une alimentation plus saine et plus équilibrée. En effet, selon le Cesec, “le dispositif gagnerait également à intégrer, parmi ses critères de sélection, la qualité nutritionnelle des PPN retenus, de manière à renforcer l'accès des familles à une alimentation protectrice et équilibrée”.
Toutefois, si le Cesec reconnaît le bien-fondé du projet de loi, certains de ses membres restent dubitatifs quant aux limites d'un tel dispositif. Parmi eux, Makalio Folituu explique : “Il y a eu plusieurs tentatives pour rendre la vie moins chère. Ce dispositif fait partie d'une de ces tentatives. (...) Tant que l'on n'aura pas résolu certains problèmes, nous n'arriverons jamais à faire baisser les prix. Tant que l'on n'aura pas bâti une autonomie alimentaire structurée et capable de répondre aux besoins de nos consommateurs, on devra toujours subir le fret. (...) On parle de carte de remise, c'est bien. Mais comment est-ce que cela fonctionne ? Comment est-ce que l'on calcule tout ça ? Il faut plus de transparence dans le système. S'il n'y a pas de transparence, on ne va nulle part. (...) Ces mesures, quand on en parle, ça fait rêver. Sincèrement. Mais lorsqu'il faut aller les appliquer, il n'y a plus personne.” D'autant que le Cesec préconise des contrôles rigoureux afin de s'assurer que le dispositif impacte concrètement le prix au détail pour le consommateur. Ce sur quoi Makalio Folituu émet également des réserves : “Il faut avoir les moyens d'effectuer ces contrôles et être sûr que les contrôleurs soient formés. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.”
Ce mercredi, le Cesec a été saisi pour avis au sujet de la proposition de loi du Pays relative à la mise en place d'un dispositif de continuité internationale des produits de première nécessité. Un projet de loi largement approuvé par la quatrième institution du Pays – 40 voix pour, 2 abstentions, 0 contre – qui vise à diminuer le prix de certains produits de première nécessité et à faciliter leur accès pour les ménages les moins aisés.
Concrètement, le Pays se propose de verser aux importateurs une participation dont le montant correspondrait à un ou à des taux de la valeur du prix CAF (coût-assurance-fret) de ces produits. À titre indicatif, selon le Pays, le coût du fret sur les PPN importés chaque année représente une valeur de l'ordre de 1,8 milliard de francs. De son côté, le dispositif de continuité internationale des PPN viendrait donc prendre une partie de ce coût annuel à hauteur de 800 millions de francs. Un coup de pouce qui, en théorie, devrait permettre aux consommateurs finaux de bénéficier d'une baisse de 8 à 10 % sur le prix des PPN concernés.
Un dispositif pour les ménages les plus modestes
Néanmoins, le Cesec a tenu à rappeler que la réglementation des prix PPN, comme des produits de grande consommation (PGC), est “à l'origine d'un effet d'aubaine au profit des ménages aisés, puisqu'ils bénéficient d'exonération de taxes, d'aides publiques et de marges ou prix plafonnés pour des produits dont ils se seraient de toute façon portés acquéreurs”. C'est pourquoi le Cesec propose l'instauration d'une carte de remise sur les PPN à destination des ménages les plus modestes, afin de cibler les bénéficiaires d'un tel dispositif. De plus, le Cesec réitère certaines de ses recommandations déjà formulées dans ses précédents avis, à l'exemple des préconisations visant à mettre en cohérence la liste des PPN avec les objectifs de santé publique favorisant une alimentation plus saine et plus équilibrée. En effet, selon le Cesec, “le dispositif gagnerait également à intégrer, parmi ses critères de sélection, la qualité nutritionnelle des PPN retenus, de manière à renforcer l'accès des familles à une alimentation protectrice et équilibrée”.
Toutefois, si le Cesec reconnaît le bien-fondé du projet de loi, certains de ses membres restent dubitatifs quant aux limites d'un tel dispositif. Parmi eux, Makalio Folituu explique : “Il y a eu plusieurs tentatives pour rendre la vie moins chère. Ce dispositif fait partie d'une de ces tentatives. (...) Tant que l'on n'aura pas résolu certains problèmes, nous n'arriverons jamais à faire baisser les prix. Tant que l'on n'aura pas bâti une autonomie alimentaire structurée et capable de répondre aux besoins de nos consommateurs, on devra toujours subir le fret. (...) On parle de carte de remise, c'est bien. Mais comment est-ce que cela fonctionne ? Comment est-ce que l'on calcule tout ça ? Il faut plus de transparence dans le système. S'il n'y a pas de transparence, on ne va nulle part. (...) Ces mesures, quand on en parle, ça fait rêver. Sincèrement. Mais lorsqu'il faut aller les appliquer, il n'y a plus personne.” D'autant que le Cesec préconise des contrôles rigoureux afin de s'assurer que le dispositif impacte concrètement le prix au détail pour le consommateur. Ce sur quoi Makalio Folituu émet également des réserves : “Il faut avoir les moyens d'effectuer ces contrôles et être sûr que les contrôleurs soient formés. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.”





































