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Nouvelles mesures pour lutter contre l'épidémie de Chikungunya en Outremer


PARIS, 29 juin 2014 - De nouvelles mesures en matière de prévention ou de lutte contre la propagation de l'épidémie de Chikungunya ont été annoncées dimanche alors que plus de 90.000 personnes ont déjà été infectées, essentiellement en Guadeloupe et Martinique.

Selon le point publié dimanche par le gouvernement (ministères de la Santé, de l'Intérieur et des Outre-Mer), plus de 46.000 cas ont été recensés en Guadeloupe (près de 3.500 sur l'île de Saint-Martin, 650 à Saint-Barthélémy), plus de 40.000 en Martinique.

470 cas ont été comptabilisés en Guyane, dont 30% de cas importés.

Plus de 22 personnes infectées par le virus sont décédées "sans que l'on puisse imputer la responsabilité de leur décès au seul virus du chikungunya", souligne le communiqué.

Les acteurs nationaux et locaux ont décidé de renforcer leur mobilisation par des actions complémentaires en particulier en matière de prévention et de lutte anti-vectorielle.

Les populations sont appelées à détruire les gîtes larvaires près des habitations en plus des opérations "coups de poing" menées par les autorités.

Le ministère de l'Intérieur a envoyé une mission d'appui de la Sécurité civile pour anticiper et planifier une action d'ampleur. Une quarantaine de sapeurs-pompiers et de militaires de la sécurité civile de métropole "sont prêts à être engagés dès le mois de juillet", précise le communiqué.

Le pic de l'épidémie n'a pas encore été atteint, rappelait jeudi la ministre de la Santé Marisol Touraine qui annonçait un renforcement de la mobilisation pour lutter contre les risques accrus de propagation de l'épidémie avec l'arrivée de la saison de pluies qui va favoriser la multiplication des moustiques véhiculant le virus du Chikungunya.

"Des contrats aidés ont été financés ainsi que des volontaires du service civique" pour assurer également des action de prévention et de lutte anti-vectorielle, selon le communiqué interministériel de dimanche.

Une opération d'enlèvement des épaves de voitures qui renferment souvent de l'eau stagnante va ainsi être menée et "prise en charge à hauteur de 50% par l'Etat compte tenu du caractère exceptionnel de la situation".

Les médecins libéraux et les établissements hospitaliers s'organisent de leur côté afin qu'en cas d'aggravation de l'épidémie, les autorités puissent "disposer des ressources humaines et matérielles suffisantes".

Le chikungunya se caractérise (tout comme la dengue également véhiculée par les piqûres de moustique) par de fortes fièvres, des douleurs articulaires.

Comme pour la grippe saisonnière, cette maladie peut être fatale pour les personnes affaiblies mais est le plus souvent bénigne.

Rédigé par AFP le Dimanche 29 Juin 2014 à 10:39 | Lu 231 fois