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Nouvelle phase de turbulences pour le gouvernement australien


Nouvelle phase de turbulences pour le gouvernement australien
CANBERRA, lundi 4 février 2013 (Flash d’Océanie) – Alors que Julia Gillard, Première ministre travailliste australienne, créait la surprise le 30 janvier 2013 en annonçant que les élections législatives se tiendraient le 14 septembre, en fin de semaine dernière, son gouvernement à majorité travailliste a été confronté à une vague de départs, forçant ainsi un remaniement-express.
Nicola Roxon, Attorney General et ministre de la gestion des urgences, ainsi que Chris Evans (enseignement supérieur et recherche), ont tous deux annoncé vendredi 1er février 2013 leur intention de quitter la politique, ainsi que leurs fonctions au sein du gouvernement.
Dans la foulée, Mme Gillard a dû procéder en urgence à un remaniement ministériel, qui voit Mark Dreyfus (jusqu’ici secrétaire général du gouvernement) remplacer Mme Roxon.
Le nouveau ministre de l’immigration et de la citoyenneté est M. Brendan O'Connor.

M. Dreyfus est remplacé par Jason Clare, qui laisse ainsi son portefeuille de ministre en charge de l’équipement des armées (tout en gardant son portefeuille de ministre de l’intérieur et de la justice) à Mike Kelly.

Le portefeuille de l’enseignement supérieur et de la recherche laissé vacant par M. Evans sera repris par Chris Bowen (jusqu’ici ministre de l’immigration et de la citoyenneté).

Les nouveaux entrants au sein du gouvernement fédéral australien devaient prêter serment devant la Gouverneure Général Quentin Bryce lundi en fin de journée (heure locale, GMT+9).
Mark Butler devient ministre du logement.

Sondages défavorables

Ces remaniement ministériels, ainsi que l’annonce de la date des législatives, interviennent alors que le dernier sondage de l’institut Newspoll publié ce week-end par le groupe de presse News Limited (Murdoch) confirme des tendances déjà amorcées ces derniers mois, donnant un clair avantage à l’opposition actuelle (conservatrice) menée par le jeune Tony Abbott.
Ce dernier recueille, dans un scénario de scrutin, à 48 pour cent des préférences des personnes interrogées, contre 32 pour cent pour Mme Gillard, soit une chute de six points par rapport au précédent sondage posant les mêmes questions.
Sur un autre critère de parti, 56 (+5 points) pour cent des personnes interrogées ont répondu en faveur des conservateurs, et 44 pour cent (-5 points) pour les travaillistes actuellement au pouvoir.
Dans les rangs de l’opposition, ainsi que dans les médias locaux, d’autres scénarii possible se profilent à la lumière de ces nouveaux chiffres : un éventuel retour sur le devant de la scène de Kevin Rudd, qui fut le premier à prendre la tête du gouvernement travailliste lors de son arrivée au pouvoir à l’issue des législatives de novembre 2007.

Mercredi 30 janvier 2013, Julia Gillard annonçait la date de la tenue des élections législatives, qui devraient ainsi avoir lieu le 14 septembre de cette année.
S’exprimant à l’occasion d’une conférence de presse, Mme Gillard a créé la surprise en faisant cette annonce, ainsi que celle concernant la date de début de la campagne électorale, qui devrait démarrer le 12 août 2013.
Le choix de cette date place les législatives australienne en position relativement avancée par rapport aux choix précédents (plutôt en novembre), mais l’annonce en elle-même est considérée comme l’une des plus anticipées (plus de sept mois et demi en amont) pour ce genre de scrutin.
« Je ne fais pas cela en vue de donner le coup d’envoi de la plus campagne électorale de l’histoire de cette nation. Bien au contraire, je voudrais qu’il soit bien clair pour tous qu’il y a des moments pour gouverner et d’autres pour faire campagne », a-t-elle immédiatement voulu préciser.

Les travaillistes sont arrivés au pouvoir en Australie à l’issue des législatives de novembre 2007.
Mme Gillard est arrivée au pouvoir en juin 2010, prenant ainsi la succession de Kevin Rudd au terme de ce qui a été qualifié de « putsch » au sein même du parti travailliste.
Elle a ensuite mené son parti à une nouvelle victoire, à l’arraché, fin 2010.
Les travaillistes, pour gouverner, ont dû conclure des alliances de circonstances avec des petits partis, comme les écologistes, ainsi que des élus sans étiquette, afin de faire l’appoint de siège au sein des deux chambres parlementaire de l’Australie, la Chambre des Représentants et le Sénat.
Au cours des derniers mois, les sondages ont souvent donné l’avantage, dans une situation électorale, au parti conservateurs National-Liberal (au pouvoir jusqu’en 2007 sous la houlette de l’ancien Premier ministre John Howard), conduit par le chef de l’opposition Tony Abbott, devant les travaillistes et Mme Gillard.

Rédigé par PAD le Lundi 4 Février 2013 à 05:39 | Lu 720 fois