Paris, France | AFP | mercredi 02/06/2021 - Le troisième et ultime référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie, décisif pour le sort institutionnel du territoire, aura lieu le 12 décembre 2021, a annoncé le gouvernement mercredi après une semaine de discussions entre loyalistes et indépendantistes.
La date de ce scrutin qui doit décider si le "Caillou" restera français ou deviendra indépendant était une pierre d'achoppement entre indépendantistes, plaidant pour un référendum après la présidentielle de 2022, et loyalistes, qui souhaitaient que l'échéance arrive le plus rapidement possible.
"Nous considérons que l'intérêt général commandait de faire cette consultation référendaire le plus rapidement possible (...) aussi le gouvernement de la République convoquera les électeurs de la liste électorale concernés par cette consultation le 12 décembre 2021", a tranché le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu à l'issue du conseil des ministres.
M. Lecornu a souligné que "cette date ne fait pas l'objet d'un consensus". "Néanmoins il y a une convergence des parties prenantes pour que la fin de cet accord de Nouméa soit sécurisé, il apparaît que le faire le plus rapidement possible est une des manières, pas la seule, mais est une des manières de la sécuriser", a-t-il ajouté.
Le ministre a également précisé le calendrier d'après référendum: "Que le oui l'emporte, que le non l'emporte", au lendemain de ce référendum, s'ouvrira une période "de convergence, de discussions et de stabilité" jusqu'au 30 juin 2023.
"Un chemin nouveau"
"Nous avons mis sur la table une méthode grâce à laquelle les parties en présence devront s'accorder pour préparer le jour d'après. Nous avons proposé que cette phase préparatoire s'achève d'ici le 30 juin 2023, et ce calendrier a reçu l'aval de l'ensemble des parties", a précisé le Premier ministre Jean Castex devant le Sénat.
Si le oui l'emporte, "il faudra bien prendre ce temps jusqu'en 2023 pour clarifier le lien entre la République française et le nouvel État indépendant", a souligné M. Lecornu, en précisant qu'il y aurait alors "une première consultation référendaire pour que le nouvel État puisse arrêter sa constitution".
De l'autre côté, si le non l'emporte, l'accord de Nouméa étant caduc, "il faudra bien dessiner un chemin nouveau pour les institutions de Nouvelle-Calédonie", a-t-il poursuivi. "Et quoi qu'il arrive, il y aura une quatrième consultation référendaire", ou a-t-il corrigé ,"une première consultation référendaire, d'une nouvelle ère post-Nouméa".
L'Union calédonienne (UC), seule branche du FLNKS présente aux discussions, avait rappelé mercredi matin dans un communiqué que "la position de l'Etat ne nous engage pas, elle n'a pas été validée par notre délégation".
"L'option qu'on ne souhaitait pas"
"Je me réjouis que la position constante des Républicains, conforme à la volonté exprimée par nos élus calédoniens, ait été entendue et retenue par Emmanuel Macron", a réagi dans un communiqué le président des Républicains Christian Jacob.
Le sénateur loyaliste Pierre Frogier (LR) avait la semaine dernière déclaré que "dans la mesure où ce référendum n'a pas lieu le plus tôt possible, c'est-à-dire avant l'échéance présidentielle, cela voudra dire que ce gouvernement aura basculé dans le camp des indépendantistes".
Les discussions menées depuis le 26 mai ont permis aux deux camps d'envisager ensemble les conséquences pratiques du vote, quel que soit le résultat. Même en cas de nouvelle victoire du non à l'indépendance, il s'agirait pour les acteurs politiques de réinventer l'avenir des institutions et leurs liens avec l'Etat, aujourd'hui régis par l'accord de Nouméa dont la fin est programmée à l'issue du troisième référendum.
"Cette séquence qui s'achève et qui en appelle d'autres (...) a permis de rappeler la prééminence du dialogue et de la concertation", a souligné Jean Castex.
L'écart entre partisans et adversaires de l'indépendance s'est nettement resserré lors du deuxième référendum de 2020, par rapport au premier qui avait eu lieu en 2018. Les loyalistes ont reculé de 56,7% à 53,3%, tandis que les indépendantistes sont montés de 43,3% à 46,7%.
La date de ce scrutin qui doit décider si le "Caillou" restera français ou deviendra indépendant était une pierre d'achoppement entre indépendantistes, plaidant pour un référendum après la présidentielle de 2022, et loyalistes, qui souhaitaient que l'échéance arrive le plus rapidement possible.
"Nous considérons que l'intérêt général commandait de faire cette consultation référendaire le plus rapidement possible (...) aussi le gouvernement de la République convoquera les électeurs de la liste électorale concernés par cette consultation le 12 décembre 2021", a tranché le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu à l'issue du conseil des ministres.
M. Lecornu a souligné que "cette date ne fait pas l'objet d'un consensus". "Néanmoins il y a une convergence des parties prenantes pour que la fin de cet accord de Nouméa soit sécurisé, il apparaît que le faire le plus rapidement possible est une des manières, pas la seule, mais est une des manières de la sécuriser", a-t-il ajouté.
Le ministre a également précisé le calendrier d'après référendum: "Que le oui l'emporte, que le non l'emporte", au lendemain de ce référendum, s'ouvrira une période "de convergence, de discussions et de stabilité" jusqu'au 30 juin 2023.
"Un chemin nouveau"
"Nous avons mis sur la table une méthode grâce à laquelle les parties en présence devront s'accorder pour préparer le jour d'après. Nous avons proposé que cette phase préparatoire s'achève d'ici le 30 juin 2023, et ce calendrier a reçu l'aval de l'ensemble des parties", a précisé le Premier ministre Jean Castex devant le Sénat.
Si le oui l'emporte, "il faudra bien prendre ce temps jusqu'en 2023 pour clarifier le lien entre la République française et le nouvel État indépendant", a souligné M. Lecornu, en précisant qu'il y aurait alors "une première consultation référendaire pour que le nouvel État puisse arrêter sa constitution".
De l'autre côté, si le non l'emporte, l'accord de Nouméa étant caduc, "il faudra bien dessiner un chemin nouveau pour les institutions de Nouvelle-Calédonie", a-t-il poursuivi. "Et quoi qu'il arrive, il y aura une quatrième consultation référendaire", ou a-t-il corrigé ,"une première consultation référendaire, d'une nouvelle ère post-Nouméa".
L'Union calédonienne (UC), seule branche du FLNKS présente aux discussions, avait rappelé mercredi matin dans un communiqué que "la position de l'Etat ne nous engage pas, elle n'a pas été validée par notre délégation".
"L'option qu'on ne souhaitait pas"
"Je me réjouis que la position constante des Républicains, conforme à la volonté exprimée par nos élus calédoniens, ait été entendue et retenue par Emmanuel Macron", a réagi dans un communiqué le président des Républicains Christian Jacob.
Le sénateur loyaliste Pierre Frogier (LR) avait la semaine dernière déclaré que "dans la mesure où ce référendum n'a pas lieu le plus tôt possible, c'est-à-dire avant l'échéance présidentielle, cela voudra dire que ce gouvernement aura basculé dans le camp des indépendantistes".
Les discussions menées depuis le 26 mai ont permis aux deux camps d'envisager ensemble les conséquences pratiques du vote, quel que soit le résultat. Même en cas de nouvelle victoire du non à l'indépendance, il s'agirait pour les acteurs politiques de réinventer l'avenir des institutions et leurs liens avec l'Etat, aujourd'hui régis par l'accord de Nouméa dont la fin est programmée à l'issue du troisième référendum.
"Cette séquence qui s'achève et qui en appelle d'autres (...) a permis de rappeler la prééminence du dialogue et de la concertation", a souligné Jean Castex.
L'écart entre partisans et adversaires de l'indépendance s'est nettement resserré lors du deuxième référendum de 2020, par rapport au premier qui avait eu lieu en 2018. Les loyalistes ont reculé de 56,7% à 53,3%, tandis que les indépendantistes sont montés de 43,3% à 46,7%.