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NICOLAS BERTHOLON RENCONTRE NORA BERRA


NICOLAS BERTHOLON RENCONTRE NORA BERRA
Nicolas Bertholon, ministre polynésien de la santé a été reçu, mercredi à Paris, par Nora Berra, Secrétaire d’Etat auprès du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé. Les échanges ont notamment porté sur la télémédecine et sa mise en place au profit des archipels éloignés.

«La mise en place de la télémédecine est un des leviers sur lesquels je peux agir pour améliorer l’offre de soin de nos concitoyens les plus éloignés de Papeete » a indiqué Nicolas Bertholon au terme de son entretien avec Nora Berra.
A cette fin, le ministre polynésien de la Santé a évoqué la possibilité pour la Polynésie française d’acquérir des mallettes médicales : « elles contiennent des outils informatiques qui branchés sur un patient, permettent à un médecin situé à plusieurs centaines de kilomètres d’établir un diagnostic précis ».

Une offre médicale importante dans les atolls

Une démonstration concluante a été faite dernièrement entre l’hôpital de Nice et un village des Alpes. Des tests ont, par ailleurs, été effectués lors du Festival du Film Océanien (FIFO) en Polynésie française. L’Etat et le Pays ont donc décidé d’associer leurs efforts lors d’un test qui devrait avoir lieu prochainement sur un atoll des Tuamotu ou dans une vallée marquisienne : « le but, a souligné le ministre de la Santé, est de démontrer qu’en un lieu complètement isolé, les habitants pourront bénéficier d’une offre médicale importante ».
Pour autant, il n’est pas envisageable de doter chaque atoll d’une mallette de ce type. « Il est des atolls comme ceux de Fakarava, Makemo ou Rangiroa où existe déjà une population médicale assez importante. En revanche il peut être intéressant de doter des atolls où se trouve un infirmier un peu isolé n’ayant pas les compétences pour diagnostiquer certaines pathologies ni prescrire les médicaments ».

La fiabilité des mallettes

Dans un premier temps, au cours de cette année, le Pays entend mesurer avec une première mallette les progrès qu’elle peut apporter. Par la suite, Nicolas Bertholon considère que le Pays pourrait acquérir une dizaine de mallettes. Chacune d’elles coûterait entre 2 et 2,5 millions Fcfp. « Ce serait un investissement qui tournerait autour de 25 millions Fcfp » a confié le ministre.
D’autres éléments sont néanmoins à prendre en considération, comme le coût de la formation du personnel de santé amené à utiliser la mallette et le coût de la maintenance de ces machines. « Je garde aussi à l’esprit que ces mallettes sont construites en Europe, or chacun sait que sur un atoll l’air salin, la chaleur jouent un rôle considérable. Je veux donc être certain de la fiabilité des machines. D’où l’importance de mettre l’une de ces machines sur site et de la faire fonctionner six mois voire un an avant de se déterminer».


Rédigé par communiqué le Mercredi 9 Février 2011 à 19:08 | Lu 1184 fois