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Médecine libérale : tous d’accord pour une convention provisoire


Médecine libérale : tous d’accord pour une convention provisoire
Il semblerait que la solution de sortie de crise retenue pour rétablir au plus vite les conditions du tiers-payant, pour l’usager polynésien de la Santé, soit le recours à une convention collective provisoire, entre la Caisse de prévoyance sociale (CPS) et le Syndicat des médecins libéraux (SMLPF). Cela prendra tout de même de trois à quatre semaines.
C’est en tous cas le compromis retenu au terme de la réunion de crise organisée lundi 12 mars au Ministère de la Santé, en fin d’après midi, entre la Caisse d’assurance maladie, représentée notamment pas son directeur Régis Chang et le vice président, Luc Tapeta, et le SMLPF, emmené par son président, Pascal Szym.
Une réunion technique, au cours de laquelle des engagements ont été pris par les deux parties. Notamment celui de collaborer à la rédaction, dès ce jeudi, d’un texte transitoire, expurgé de tous les points qui fâchent. Ce contrat qui liera pendant un temps la CPS et les praticiens libéraux est seul apte à rétablir les conditions du tiers payant, pour l’usager. Cette facilité de trésorerie est en effet un avantage conventionnel.
La rédaction du texte, et surtout la procédure de sa validation, interne à la CPS puis en conseil des ministres, pourrait demander un mois, avant que cette convention provisoire ne soit proposée à la ratification au SMLPF.
Cet accord sera établi pour 2 à 3 mois : « Tout dépend du délai qu’il nous faudra pour négocier et aboutir à la nouvelle convention. Cela a été affirmé comme la volonté des parties, ce soir », souligne Luc Tapeta, administrateur de la CPS et initiateur de cette ultime séquence de négociations, pour sortir de la crise.
Pour le patient, « ça n’avance pas », estime de son côté Pascal Szym. « On va faire une convention transitoire. On va mettre une semaine pour la rédiger. Ils vont la faire remonter à tous les régimes donc ça va durer un mois et demi : ça ne sert à rien ». Un président du SMLPF qui précise cependant que « Les médecins ont toujours dit qu’ils ne pratiqueraient pas la politique de la chaise vide. Donc à toutes les réunions de travail où l’on sera convié, on viendra. »

Luc Tapeta : "rétablir au plus tôt les conditions du tiers payantt"

Luc Tapeta, administrateur de la CPS
Luc Tapeta, administrateur de la CPS
« On veut travailler à ce texte ; mais en même temps rétablir les malades dans leur niveau de couverture », explique de son côté Luc Tapeta, optimiste. « L’ensemble des documents que l’on a présenté n’a pas reçu l’avis favorable et l’accord des partenaires. Donc, du coup, à partir des éléments dont on dispose des conventions existantes on rédigera dès jeudi après-midi cette convention transitoire (…). Cette convention doit passer par l’accord des conseils d’administration des différents régimes (RNS, RSPF et RGS) et recevoir l’aval du conseil des ministres avant de rentrer dans le processus de signature (…) Seule la signature de cette convention transitoire marquera la volonté des uns et des autres. (…) Bien sûr notre souci est de rétablir au plus tôt les conditions du tiers payant».
En attendant, les malades n'auront jamais si bien porté le nom de "patient", car il leur faudra bien prendre leur mal en patience et se résoudre à faire l’avance des frais de santé pour n’être souvent remboursé que sur la base des tarifs d’autorité ; si ce n'est se résoudre à aller patienter aux urgences de l'hôpital de Taaone.
Une situation qui pénalise l’usager de la santé polynésien depuis le 27 février dernier, et la fin du délai laissé aux médecins pour signer la convention individuelle qui leur avait été signifiée après l’échec de la signature, le 21 janvier, de la convention collective proposée par la CPS en révision des accords contractuels de la convention 2009-2012.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 12 Mars 2012 à 20:25 | Lu 2267 fois