Tahiti, le 27 août 2025 – Figure historique du barreau de Papeete, Me François Quinquis s'est éteint mardi à son domicile de Moorea après avoir combattu la maladie durant plusieurs années. Un hommage lui sera rendu ce jeudi à 7h45 sur les marches du Palais de Justice de Papeete.
“Le barreau de Papeete ne sera plus jamais comme avant avec la perte d'une telle personnalité.” C'est par ces mots que l'ancien bâtonnier, Me Benoît Bouyssié, a réagi mercredi à l'annonce du décès de Me François Quinquis. L'avocat, figure de la profession en Polynésie, s'est en effet éteint mardi dans sa maison de Moorea à l'âge de 71 ans après un long combat contre la maladie.
Natif de Rennes, François Quinquis s'était installé en Polynésie dans les années 80 où il avait rejoint l'actuel bâtonnier, Yves Piriou. Durant sa longue carrière, il a notamment été l'artisan indéfectible de la défense de l'ancien président du Pays, Gaston Flosse, mais aussi l'avocat de Thierry Barbion, de la famille de Dag Drollet et d'Air Moorea dans l'affaire du crash survenu en août 2007. Il a également été bâtonnier à deux reprises.
Les hommages affluent mercredi depuis l'annonce de son décès. Béatrice Eyrignoux, vice-bâtonnière, indique que “le barreau de Papeete a appris avec une immense tristesse le décès de notre confrère et ancien bâtonnier, François Quinquis, une personnalité emblématique de notre barreau et de la scène politique polynésienne. Nous pensons aujourd’hui à son épouse, ses fils et petits-enfants que nous soutenons dans leur peine. Le barreau sera présent, en robe, pour saluer sa mémoire et pour lui rendre hommage.”
Contacté par Tahiti Infos alors qu'il est hors territoire, le bâtonnier Yves Piriou évoque un “très bon avocat”, un “vrai avocat” et un homme “profondément humain et empathique qui a marqué et marquera l'histoire du barreau de Papeete”.
Un homme fin et malicieux
Ancien bâtonnier, Benoît Bouyssié salue pour sa part un avocat très “talentueux” : “J'ai eu la chance de le côtoyer depuis mes débuts, de croiser le fer ou de défendre à ses côtés. Il était fin, malicieux, opiniâtre et courageux. Nous avons œuvré aussi à l’Ordre puisqu'il a fait deux mandats de bâtonnier. Je lui ai succédé en 2019 et il était resté au conseil pour continuer d’aider et transmettre. C’était un avocat H24, très libre et très vif. J'ai plein de souvenirs et d'anecdotes qui remontent à la surface. Un jour que son cabinet subissait une perquisition en présence du juge d’instruction, les journalistes présents au bas de l’immeuble lui avaient demandé de réagir et il avait répondu : ‘Je suis avocat, le juge aussi a droit à mes conseils’. Beaucoup d’entre nous avaient une forme d’admiration pour lui et cette nouvelle me rend très triste.”
Également ancien bâtonnier et ancien collaborateur de Me Quinquis, François Mestre évoque quant à lui un avocat qui aura marqué la vie judiciaire. “Ses anciens collaborateurs, qui ont bénéficié de son expérience et de sa confiance, dont je fais partie, ont tous admiré le sens inné, instinctif et affûté de la défense qui le caractérisait, ainsi que son opiniâtreté. Ses qualités professionnelles n'ont jamais relégué à l'arrière-plan ses qualités humaines, son sens de l'humour et de la répartie ainsi que sa nature épicurienne qui nous plaisaient tant.”
Hommage aussi du côté des magistrats à l'image du doyen des juges d'instruction, Thierry Fragnoli, qui déplore mercredi la “perte d'un fin connaisseur des arcanes judiciaires de la procédure pénale, un homme bienveillant et fin débatteur, mais ne cédant rien sur l'essentiel”. “C'était toujours un enrichissement de l'entendre et d'échanger avec lui, à la fois comme professionnel du droit et humainement.”
“Le barreau de Papeete ne sera plus jamais comme avant avec la perte d'une telle personnalité.” C'est par ces mots que l'ancien bâtonnier, Me Benoît Bouyssié, a réagi mercredi à l'annonce du décès de Me François Quinquis. L'avocat, figure de la profession en Polynésie, s'est en effet éteint mardi dans sa maison de Moorea à l'âge de 71 ans après un long combat contre la maladie.
Natif de Rennes, François Quinquis s'était installé en Polynésie dans les années 80 où il avait rejoint l'actuel bâtonnier, Yves Piriou. Durant sa longue carrière, il a notamment été l'artisan indéfectible de la défense de l'ancien président du Pays, Gaston Flosse, mais aussi l'avocat de Thierry Barbion, de la famille de Dag Drollet et d'Air Moorea dans l'affaire du crash survenu en août 2007. Il a également été bâtonnier à deux reprises.
Les hommages affluent mercredi depuis l'annonce de son décès. Béatrice Eyrignoux, vice-bâtonnière, indique que “le barreau de Papeete a appris avec une immense tristesse le décès de notre confrère et ancien bâtonnier, François Quinquis, une personnalité emblématique de notre barreau et de la scène politique polynésienne. Nous pensons aujourd’hui à son épouse, ses fils et petits-enfants que nous soutenons dans leur peine. Le barreau sera présent, en robe, pour saluer sa mémoire et pour lui rendre hommage.”
Contacté par Tahiti Infos alors qu'il est hors territoire, le bâtonnier Yves Piriou évoque un “très bon avocat”, un “vrai avocat” et un homme “profondément humain et empathique qui a marqué et marquera l'histoire du barreau de Papeete”.
Un homme fin et malicieux
Ancien bâtonnier, Benoît Bouyssié salue pour sa part un avocat très “talentueux” : “J'ai eu la chance de le côtoyer depuis mes débuts, de croiser le fer ou de défendre à ses côtés. Il était fin, malicieux, opiniâtre et courageux. Nous avons œuvré aussi à l’Ordre puisqu'il a fait deux mandats de bâtonnier. Je lui ai succédé en 2019 et il était resté au conseil pour continuer d’aider et transmettre. C’était un avocat H24, très libre et très vif. J'ai plein de souvenirs et d'anecdotes qui remontent à la surface. Un jour que son cabinet subissait une perquisition en présence du juge d’instruction, les journalistes présents au bas de l’immeuble lui avaient demandé de réagir et il avait répondu : ‘Je suis avocat, le juge aussi a droit à mes conseils’. Beaucoup d’entre nous avaient une forme d’admiration pour lui et cette nouvelle me rend très triste.”
Également ancien bâtonnier et ancien collaborateur de Me Quinquis, François Mestre évoque quant à lui un avocat qui aura marqué la vie judiciaire. “Ses anciens collaborateurs, qui ont bénéficié de son expérience et de sa confiance, dont je fais partie, ont tous admiré le sens inné, instinctif et affûté de la défense qui le caractérisait, ainsi que son opiniâtreté. Ses qualités professionnelles n'ont jamais relégué à l'arrière-plan ses qualités humaines, son sens de l'humour et de la répartie ainsi que sa nature épicurienne qui nous plaisaient tant.”
Hommage aussi du côté des magistrats à l'image du doyen des juges d'instruction, Thierry Fragnoli, qui déplore mercredi la “perte d'un fin connaisseur des arcanes judiciaires de la procédure pénale, un homme bienveillant et fin débatteur, mais ne cédant rien sur l'essentiel”. “C'était toujours un enrichissement de l'entendre et d'échanger avec lui, à la fois comme professionnel du droit et humainement.”
" C'était un ami"
Gaston Flosse, qui a été défendu par Me François Quinquis à de nombreuses reprises dans le cadre de retentissantes affaires politico-financières telle que celle des emplois fictifs, a reçu la presse mercredi matin à son domicile de Papeete pour évoquer le décès de l'homme de loi. “Pour moi, ce n'était plus un avocat, c'était un ami. On discutait de tout, je lui demandais conseil pour l'autonomie et il était vraiment devenu un ami. J'arrivais chez lui sans rendez-vous. Quand il a été hospitalisé, j'allais souvent le voir et lorsque j'y suis allé la semaine dernière, il était en bonne forme. Il est ensuite rentré dans sa maison de Moorea car c'est l'endroit où il se sentait le mieux. La nouvelle de sa mort hier soir m'a mis un coup.”
Les réactions politiques
Hommage de l'ancien président, Édouard Fritch
“Après avoir mené avec courage son dernier combat, celui contre la maladie, notre ami François Quinquis nous a quittés. Nous gardons de lui l’image d’un homme fidèle, digne, solide et profondément humain.
Pour nous, il n’était pas seulement un grand avocat, il était une présence rassurante dans les moments de doute. Une intelligence acérée, une parole juste.
Aujourd’hui, la Polynésie perd l’un de ses plus brillants juristes. Et nous perdons aussi un homme d’exception. Un homme profondément engagé, qui a consacré sa vie à défendre, à expliquer, à convaincre, avec le verbe comme unique arme.
À son épouse, à ses fils Bran et Robin, à ses proches, à ses confrères du barreau, je veux adresser nos condoléances les plus sincères et les plus émues.
Maître François Quinquis, merci. Merci pour ton engagement, ton intégrité, et pour tout ce que tu as apporté à notre justice, à notre société, à notre histoire.
Reposes en paix”
Hommage du ʻĀmuitahiraʻa o te nūnaʻa māʻohi
“Maître François Quinquis a rejoint, dans le silence apaisé de Moorea, la mer et le ciel qu’il contemplait tant.
Ancien bâtonnier, grande figure du barreau de Papeete et de la vie judiciaire polynésienne, il nous a quittés le mardi 26 août 2025, à l’âge de 71 ans.
Arrivé en Polynésie dans les années 1980, il avait très vite trouvé dans nos îles la terre d’ancrage de son engagement professionnel et humain. Avocat d’exception, défenseur opiniâtre et fin connaisseur du droit, il a accompagné des causes, des familles, des institutions et des personnalités qui ont marqué l’histoire politique et judiciaire de notre pays. Ses plaidoiries, son intelligence vive et son instinct infaillible de la défense resteront gravés dans la mémoire de tous ceux qui ont croisé son chemin.
Si nous sommes particulièrement touchés par sa disparition, c’est aussi parce que Maître François Quinquis fut l’avocat du Tahoera’a Huiraatira. Il a défendu avec force et détermination notre mouvement dans plusieurs affaires, marquant ainsi d’une empreinte indélébile une partie de notre histoire politique.
À son épouse, à ses fils Bran et Robin, à sa famille et à ses proches, le président Bruno Sandras et l’ensemble des membres du bureau exécutif du ʻĀmuitahiraʻa o te nūnaʻa māʻohi adressent leurs condoléances les plus sincères.”
“Après avoir mené avec courage son dernier combat, celui contre la maladie, notre ami François Quinquis nous a quittés. Nous gardons de lui l’image d’un homme fidèle, digne, solide et profondément humain.
Pour nous, il n’était pas seulement un grand avocat, il était une présence rassurante dans les moments de doute. Une intelligence acérée, une parole juste.
Aujourd’hui, la Polynésie perd l’un de ses plus brillants juristes. Et nous perdons aussi un homme d’exception. Un homme profondément engagé, qui a consacré sa vie à défendre, à expliquer, à convaincre, avec le verbe comme unique arme.
À son épouse, à ses fils Bran et Robin, à ses proches, à ses confrères du barreau, je veux adresser nos condoléances les plus sincères et les plus émues.
Maître François Quinquis, merci. Merci pour ton engagement, ton intégrité, et pour tout ce que tu as apporté à notre justice, à notre société, à notre histoire.
Reposes en paix”
Hommage du ʻĀmuitahiraʻa o te nūnaʻa māʻohi
“Maître François Quinquis a rejoint, dans le silence apaisé de Moorea, la mer et le ciel qu’il contemplait tant.
Ancien bâtonnier, grande figure du barreau de Papeete et de la vie judiciaire polynésienne, il nous a quittés le mardi 26 août 2025, à l’âge de 71 ans.
Arrivé en Polynésie dans les années 1980, il avait très vite trouvé dans nos îles la terre d’ancrage de son engagement professionnel et humain. Avocat d’exception, défenseur opiniâtre et fin connaisseur du droit, il a accompagné des causes, des familles, des institutions et des personnalités qui ont marqué l’histoire politique et judiciaire de notre pays. Ses plaidoiries, son intelligence vive et son instinct infaillible de la défense resteront gravés dans la mémoire de tous ceux qui ont croisé son chemin.
Si nous sommes particulièrement touchés par sa disparition, c’est aussi parce que Maître François Quinquis fut l’avocat du Tahoera’a Huiraatira. Il a défendu avec force et détermination notre mouvement dans plusieurs affaires, marquant ainsi d’une empreinte indélébile une partie de notre histoire politique.
À son épouse, à ses fils Bran et Robin, à sa famille et à ses proches, le président Bruno Sandras et l’ensemble des membres du bureau exécutif du ʻĀmuitahiraʻa o te nūnaʻa māʻohi adressent leurs condoléances les plus sincères.”





































